AVIC AR-500

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  • Drone à décollage et atterrissage vertical d’observation, de surveillance et d’attaque conçu en Chine dans les années 2010, équipé d’un rotor de sustentation conventionnel et d’un rotor anti-couple, certaines versions peuvent être embarquées.

    Au début des années 2000, le constructeur chinois AVIC (Aviation Industry Corporation of China) étudie les avantages que peuvent avoir des drones à décollage vertical semblables à de petits hélicoptères : de faibles coûts, une grande flexibilité, une excellente maniabilité et une logistique peu importante. Bien que limités par de forts vents et la haute altitude, ils leurs est possible d’intervenir dans des environnements climatiques et géographiques complexes comme les hélicoptères pilotés. Contrairement à ces derniers, on ne risque pas la perte d’équipages en tentant des missions dans des conditions risquées. De plus, grâce aux dispositifs de détection qu’ils peuvent embarquer, il leur est également possible de diriger les troupes au sol durant les combats ou les interventions de sauvetage. À la suite à cette étude, AVIC se dote en 2004 d’une équipe de recherche et de développement de drones à décollage et atterrissage vertical.

    Parmi ces drones développés par AVIC, dans les années 2010 on trouve l’AR-500 à décollage vertical. Sa configuration est celle d’un petit hélicoptère dont la longueur hors-tout est d’environ 7 mètres. Il est équipé d’un moteur thermique entrainant un rotor de sustentation et un rotor anti-couple bipales. Le fuselage est entièrement caréné, excepté à l’arrière pour faciliter le refroidissement du moteur. Il est muni d’une paire de patin qui lui permet de se poser également sur des surfaces non préparées. La poutre de queue tubulaire est consolidée par deux haubans fixés au fuselage. Elle est également munie, à son extrémité, d’un empennage en "T" et, en dessous, d’une dérive verticale prolongée vers le bas par un renfort protégeant l’hélice anti-couple des contacts avec le sol. 

    L’AR-500 effectue son premier vol en 2015 et il est proposé sur le marché l’année suivante. Il est généralement équipé d’une tourelle sous le nez avec une boule optronique contenant une caméra TV HD, une caméra IR et éventuellement un télémètre/désignateur laser. Dans son fuselage, il peut également embarquer d’autres équipements comme des radars, des stations relais de communications, des systèmes d’éclairage, des mégaphones et des dispositifs de livraison de matériel militaire, sanitaire ou du ravitaillement. Les images obtenues sont retransmises en temps réel à la station de contrôle au sol. La portée est d’une centaine de kilomètres dans des conditions favorables.

    Face à un certain nombre de concurrents, l'Institut de recherche sur les hélicoptères de chez AVIC a remporté en septembre 2016 un important appel d'offres concernant le développement de drones destinés à la marine chinoise. Plusieurs modifications ont dû être apportées au modèle initial. Il est équipé d’un nouveau moteur qui utilise du carburant "lourd", afin de limiter les risques d’incendie à bord. Une équipe travaillant sur le projet AC352, une version "locale" de l'Airbus H175, a mis au point un réservoir de carburant dont la paroi a été amincie, probablement pour gagner de la masse. Le nouvel appareil, désigné AR-500B, effectue ses premiers essais en mai 2018. Son premier vol a lieu le 27 novembre 2020. 

    Plusieurs autres versions ont été également été développées. Parmi celles-ci, on retient l’AR-500C qui reçoit une motorisation plus puissante et des rotors de sustentation tripale afin d’opérer à haute altitude, et l’AR-500W destiné à la reconnaissance armée et à l’attaque au sol.


    Versions :
    AR-500 : Version de démonstration.

    AR-500A : Version initiale de reconnaissance et d’observation.

    AR-500B : Version embarquée pour la reconnaissance, le relais des communications et l’identification des navires.
    L’AR-500B se différencie de la version initiale par l’utilisation d’un moteur 4 temps qui utilise du carburant lourd, ce qui diminue les risques d’incendie à bord des navires. Sa structure est traitée contre la corrosion et son réservoir a été modifié et possède des parois plus fines. Il est équipé d’un système de décollage et d’atterrissage automatique et peut embarquer un certain nombre d’équipements spécifiques. Le projet est lancé en 2016 et le prototype effectue son premier vol le 27 novembre 2020.

    AR-500BJ : Version embarquée améliorée, capable d’effectuer des missions de reconnaissance, d’observation, de relais de communication et de recherche et sauvetage en mer ; elle est proposée tant pour une utilisation civile que militaire.
    Comme l’AR-500B, cette version est équipée d’un moteur 4 temps utilisant du carburant lourd pour limiter les risques d’incendie à bord. La structure du drone est entièrement traitée contre la corrosion. Il est équipé d’un système de décollage et d’atterrissage automatique et peut voler de façon entièrement autonome. Le projet débute en 2018 et le prototype vole pour la première fois en 2020, puis en 2022 à partir d’un navire.

    AR-500C : Version pouvant être armée mise au point afin de pouvoir opérer à haute altitude.
    L’AR-500C est spécialement développé pour opérer dans un environnement de hauts plateaux, semblable à cette région frontalière entre la Chine et l’Inde. Pour cela, il est équipé d’un nouveau moteur entrainant un rotor de sustentation tripale. Le fuselage est redessiné et sa poutre de queue est plus épaisse. Le prototype effectue son premier vol le 20 mai 2020. Par la suite, des essais en vol valide sa capacité à décoller à plus de 5'000 mètres et voler jusqu’à 6'700 mètres d’altitude. Son autonomie est de 5 heures et il peut voler jusqu’à 170 km/h. Ses principales missions sont l’observation, la reconnaissance et le relais de communication, mais il aussi embarquer des équipements pour des missions de brouillage électronique, de désignation de cible, l’attaque au sol, la reconnaissance de radiations nucléaires et de contaminations chimiques, ainsi que la livraison de matériel. Sa capacité à évoluer à haute altitude, où l’atmosphère est peu dense, lui permet d’avoir également de bonnes performances dans un environnement chaud et sec.

    AR-500CJ : Version embarquée de l’AR-500C, gardant ses caractéristiques et sa capacité d’emport. L’AR-500CJ effectue son premier vol en août 2022. La grande différence avec l’AR-500C est son moteur 4 temps qui utilise du carburant lourd lui permettant de diminuer les risques d’incendie à bord.

    AR-500W : Version de reconnaissance armée pouvant emporter jusqu’à 120 kg de charge utile.
    L’AR-500W est conçu spécifiquement pour effectuer des missions de reconnaissance armée et d’attaque au sol, dans des environnement froids ou tropicaux. Le prototype effectue son premier vol en 2017. L’AR-500W peut embarquer jusqu’à 120 kg d'armes et d'équipements et a une endurance de 4 heures. Son armement habituel consiste en quatre missiles air-sol à guidage radar et pesant chacun 8 kg, mais il peut emporter une mitrailleuse en nacelle ou des bombes. Il est proposé pour les conflits de faible intensité, les opérations anti-terroristes, les patrouilles aux frontières et la lutte contre les trafiquants.



    Utilisateurs militaires :
    Nigéria : quatre AR-500B au sein de la marine nigériane depuis septembre 2022.



    Caractéristiques et performances AR-500B :
    Masse maximale au décollage : 500 kg
    Charge utile : jusqu’à 70 kg
    Vitesse max basse altitude : 140 km/h
    Vitesse de croisière : 120 km/h
    Plafond opérationnel : 4'000 m
    Rayon d’action : 100 km
    Endurance : 4 h
    Distance de décollage : 0 m
    Distance d’atterrissage : 0 m



    Caractéristiques et performances AR-500C :
    Longueur hors tout : 7,2m
    Longueur du fuselage : 5,7 m
    Diamètre du rotor de sustentation : 6,3 m
    Hauteur : 2,4 m
    Masse maximale au décollage : 500 kg
    Charge utile : 80 kg
    Points d’attache : 2
    Vitesse max basse altitude : 170 km/h
    Vitesse de croisière : 165 km/h
    Plafond opérationnel : 6'700 m
    Rayon d’action : 100 km
    Endurance : 5 h
    Distance franchissable : 825 km
    Distance de décollage : 0 m
    Distance d’atterrissage : 0 m
    Armement : bombes, roquettes, missiles air-sol, etc.



    Liens internet :
    https://www.globalsecurity.org/military/world/china/ar500.htm

    https://www.uasvision.com/2022/08/16/china-test-flies-improved-carrier-borne-uav/

    https://www.janes.com/defence-news/news-detail/avic-announces-maiden-flight-of-ar-500b-shipborne-vtol-uav

    https://www.janes.com/defence-news/news-detail/vic-claims-successful-high-altitude-test-of-ar500c-vtol-uav-prototype

    https://www.flightglobal.com/military-uavs/avics-ar500c-unmanned-helicopter-completes-maiden-sortie/138549.article

    https://www.militarydrones.org.cn/avic-ar500c-unmanned-helicopter-p00537p1.html

    https://www.asianmilitaryreview.com/2022/08/maiden-flight-of-avics-new-hfe-powered-ar-500cj-shipborne-uav/

    https://economictimes.indiatimes.com/news/defence/china-displays-its-first-unmanned-attack-helicopter/articleshow/60525657.cms?from=mdr

    https://airrecognition.com/index.php/news/defense-aviation-news/2022-news-aviation-aerospace/september/8722-nigerian-navy-receives-chinese-avic-ar-500b-unmanned-aerial-vehicles.html

    https://www.military.africa/2022/09/china-delivers-ar-500b-shipborne-unmanned-aerial-vehicles-to-nigeria/
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 20 août 2024 11:14
  • La fiche sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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