Meteor/SELEX Mirach 100

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  • Le Meteor/SELEX Mirach 100 est un drone-cible subsonique propulsé par un turboréacteur, décollant d’une rampe de lancement, ou lâché depuis un avion, il est récupéré grâce à un parachute.

    Spécialisé dans la fabrication d’avions légers et de planeurs, Meteor se lance en 1959 dans la conception d’engins volants non pilotés servant de cibles volantes pour l’entrainement à la lutte antiaérienne.
    Les premiers appareils, les P-1 et P-2 sont propulsés par un moteur à pistons actionnant une hélice.
    En parallèle, l’entreprise Meteor construit également sous licence des cibles volantes turbopropulsées et des drones pour les forces armées italiennes: d’abord des Nord Aviation CT.20, puis des Canadair CL-89.
    Au début des années 1970, avec l’expérience acquise en produisant ces différents appareils, Meteor se lance dans le développement d’un drone-cible turbopropulsé "maison". Le premier exemplaire produit est le Mirach 100, décollant à partir de rampes de lancement grâce à des fusées d’appoint. Son fuselage est de section cylindrique, avec l’entrée d’air du turboréacteur sur le dessus, prolongé par une sorte de carénage qui se termine par un cône contenant le parachute de récupération. Les ailes, en position basses, sont de petite taille et les dérives sont constituées de quatre ailerons en "X" à l’arrière. De chaque côté de l’arrière du fuselage, deux fusées d’appoint peuvent être fixées, afin de permettre le décollage depuis une rampe de lancement.

    L’appareil est opérationnel à partir de 1976. L’Italie et la Libye en sont les premiers clients.

    Par la suite, l’entreprise Meteor entre dans le groupe Galileo Avionica S.p.A., qui fusionnera ensuite avec SELEX. Diverses versions du Mirach 100 sont développées, en général pour être utilisées comme cible volante, mais certaines sont équipées de capteurs permettant d’effectuer des missions de reconnaissance aérienne. Les versions diffèrent entre elles par leurs entrées d’air, qui sont sur les côtés pour les versions plus récentes, par la position des ailes et la possibilité d’emporter des charges grâce à des points d’attache sous voilure et sous le fuselage.

    Le Mirach 150, produit à partir de 1992, est destiné à la reconnaissance aérienne et la surveillance du champ de bataille, ainsi que pour la guerre électronique (contre-mesures et soutient électronique).

    Deux versions sont également proposées pour les forces armées ne bénéficiant pas d’un budget important. Le Mirach 35P, équipé d’un moteur à piston entrainant une hélice, permet de simuler des appareils volants à vitesse réduite alors que le Mirach 40 propulsé par un petit turboréacteur simule des avions volant à plus grande vitesse. Ils sont lancés à partir de rampe munie d’un système pneumatique, afin de ne pas avoir besoin d’un personnel hautement qualifié pour le fonctionnement de systèmes pyrotechniques comme les fusées d’appoints. Ils utilisent également tous deux la même plateforme de communication et de guidage.

    Un drone de reconnaissance tactique dérivé du Mirach 100/5, équipé d’une électronique moderne, est développé par SELEX Galileo sous la désignation de Nibbio. Il est conçu pour obtenir des informations rapides, en temps réel, au dessus d’objectifs particulièrement bien défendus ou au dessus du champ de bataille grâce à l’emport de capteurs électro-optiques et de SAR (radar à ouverture synthétique).

    Un programme de drone MALE dérivé du Mirach 100 est également envisagé, mais il est abandonné suite à la décision du gouvernement italien de se munir de MQ-1 "Predator" américains.

    Ces drones de reconnaissances sont principalement utilisés en Italie, par contre de nombreux pays utilisent ou ont utilisés des drones-cibles Mirach 100. Certains les ont utilisés au sein d’infrastructures de l’OTAN et par conséquent ces appareils n’entrent pas dans leurs effectifs. D’autres, les plus nombreux, gardent ces engins au sein d’un groupement de l’armée qui les met à dispositions de leurs différentes forces militaires. Par exemple en France où ils sont utilisés par l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre et la Marine, alors qu’ils appartiennent à la DGA.


    Versions :
    Mirach 100 : Version de base à ailes basses.

    Mirach 100/2 : Version améliorée à ailes basses pouvant être larguée depuis un avion. En service en Italie et en Argentine.

    Mirach 100/4 : Etudié à partir de 1989, il est qualifié pour simuler des appareils volants à grande vitesse à quelques mètres au dessus de la mer. Il est également construit sous licence en argentine et équipe les forces armées de France, d’Espagne, de Grèce, d’Allemagne et d’Argentine.

    Mirach 100/5 : Version de reconnaissance aérienne à ailes hautes pouvant être utilisé à partir de rampes de lancement situées sur terre ou sur un navire, il peut également être largué d’un avion ou d’un hélicoptère. Autonome durant le vol, il faut moins d’une heure à une équipe de techniciens pour qu’il soit réutilisable après un atterrissage sur terre, et trois heures en cas d’amerrissage. Il peut être équipé de divers systèmes augmentant sa signature IR ou EM. De même que des sous-systèmes largables, fixés sur les trois points d’attaches dont il dispose sous les ailes et le fuselage, permettent également de simuler des cibles supplémentaires.
    Il est par exemple capable de simuler une attaque menée par une formation de plusieurs appareils volant à 1’000km/h à trois mètres au dessus de la mer.
    Ce drone cible est ou a été utilisé par les forces armées d’Italie, du Royaume Unis (Royal Navy), de France, d’Argentine et de Belgique.

    Mirach 100/X : Drone-cible développé à partir Mirach 100/5 et propulsé par un Williams International WJ38-7T. Redessiné, il garde des dimensions proches de celles de son prédécesseur, mais ses signatures électromagnétiques et IR plus faibles lui permettent de simuler des appareils discrets récents.

    Mirach 150 : Premier vol en 1992, c’est un drone de reconnaissance à grande vitesse utilisé au dessus du champ de bataille ou d’objectifs bien défendus retransmettant les données obtenues en temps réel. Il peut également effectuer des missions de guerre électronique (contre-mesures et soutient électronique). En service en Italie.

    Mirach 2000: Projet de drone MALE (Moyenne altitude longue endurance) abandonné, suite à la décision du gouvernement italien de s’équiper de MQ-1 Predator.

    Mirach 35P : Version bon marché pour l’exportation vers des forces armées à petits budgets, il simule des appareils volant à des vitesses relativement réduites. L’appareil prend l’air à partir d’une rampe munie d’un système de lancement pneumatique. Propulsé par un moteur à piston entrainant une hélice, sa cellule est proche de celle du Mirach 40, mais il dispose d’ailerons supplémentaires. Son retour au sol est assuré par un parachute de récupération.

    Mirach 40 : Version bon marché pour l’exportation vers des forces armées à petits budgets, il simule des appareils volant à vitesses élevées. L’appareil prend l’air à partir d’une rampe munie d’un système de lancement pneumatique. Propulsé par un turboréacteur, sa cellule est proche de celle du Mirach 35P. Son retour au sol est assuré par son parachute de récupération.

    Nibbio : Drone de reconnaissance tactique développé à partir du Mirach 100/5 par SELEX Galileo. Sa relative discrétion aux systèmes de détection, ainsi que sa vitesse et son équipement en capteurs électro-optiques, IR et SAR (radar à ouverture synthétique) lui permettent d’effectuer des missions de reconnaissance difficiles au dessus du champ de bataille ou d’objectifs très protégés. Le plan de vol est préprogrammé, mais il est également possible de le modifier durant la mission. Les informations obtenues sont retransmises en direct à la station au sol, mais s’il devait arriver que son plan de vol l’éloigne trop ou que la communication soit coupée, les données sont stockées et retransmises dès que le contact est rétabli. Le Nibbio peut être largué depuis un avion ou un hélicoptère, ou décoller depuis une rampe de lancement installée à terre ou sur un navire grâce à des fusées d’appoint. Un parachute de récupération lui permette d’atterrir sans casse à la fin de la mission.
    Le fait de pouvoir utiliser les mêmes systèmes que les Mirach 100 et 150, qui sont courant au sein des forces armées des pays de l’OTAN, lui permettent une grande facilité d’emploi.
    Pour sa protection, il peut emporter des contre-mesures électroniques et des lanceurs de paillettes et de leurres thermiques. D’autres équipements peuvent également être installés pour effectuer des missions de reconnaissance électronique.


    Utilisateurs militaires :
    Algérie : Mirach 100/5 au sein de la Force aérienne.

    Allemagne : Au sein de la marine.

    Argentine : Au sein de la force aérienne.

    Belgique : En service au sein des forces armées.

    Espagne : En service au sein des forces armées.

    France : Au sein de la DGA.

    Grèce : En service au sein des forces armées.

    Italie : En service au sein des forces armées.

    Libye : Plus en service.

    OTAN : Mise au service de certaines forces armées d’infrastructures permettant l’utilisation de ces drones-cibles par différentes forces aériennes n’en disposant pas dans leurs équipements.

    Royaume-Unis : En service au sein de la Royal Navy.


    Caractéristiques Mirach 100/5:
    Longueur : 4,07m
    Envergure : 2,30m
    Hauteur : 0,89m
    Diamètre du fuselage : 0,40m
    Masse maximale au décollage : 330kg
    Charge utile : 60kg
    Points d’attache : 2 sous les ailes et 1 sous le fuselage.

    Moteurs :
    Un turboréacteur Microturbo TRS-18-1, 1,5 kN (153kgp).

    Performances :
    Vitesse max haute altitude: 1’017km/h
    Vitesse de croisière : 830km/h
    Vitesse ascensionnelle : 4,5m/s
    Plafond opérationnel : 12’000m
    Endurance : 1h30
    Facteur de charge instantané: +8G
    Facteur de charge soutenu: +6G

    Armement :
    Sans.

    * * * * *

    Caractéristiques SELEX "Nibbio":
    Longueur : 4,10m
    Envergure : 2,30m
    Hauteur : 0,90m
    Masse maximale au décollage : 360kg
    Charge utile : 70kg
    Points d’attache : 2 sous les ailes et 1 sous le fuselage.

    Moteurs :
    Un turboréacteur Microturbo TRS-18-1, 1,5 kN (153kgp).

    Performances :
    Vitesse max haute altitude: 1’028km/h
    Vitesse de croisière : 830km/h
    Vitesse de patrouille : 647km/h
    Plafond opérationnel : 12’500m
    Distance franchissable : 400km

    Armement :
    Sans.


    Liens internet :
    http://www.selex-es.com/documents/737448/17669060/body_mm07761_Mirach_100_5_LQ_.pdf

    http://www.difesanews.it/archives/presentato-il-nuovo-mirach-100x

    http://www.selex-es.com/documents/737448/5403990/body_11_July_12_SELEX_Galileo_announces_export_contract_for_Mirach_100_5_target_drone.pdf

    http://uvs-info.com/phocadownload/05_3i_2003/08%20Italy_47-49.pdf

    http://uvs-info.com/phocadownload/05_3g_2005/47_Italy.pdf

    http://www.spacewar.com/reports/Selex_Galileo_Unveils_The_Mirach_100X_999.html

    http://www.ainonline.com/aviation-news/ain-defense-perspective/2012-11-02/selex-galileo-expands-mirach-target-family

    https://www.uvsr.org/docs/Selex_Italy_Nibbio_2011.pdf

    http://en.wikipedia.org/wiki/Mirach_150

    http://library.techlink.gr/4t/article.asp?mag=1&issue=270&article=6814


    http://www.powershow.com/view1/681d1-ZDc1Z/MIRACH_100_5_PROGRAMS_UPDATE_AND_TACTICAL_VARIANTS_powerpoint_ppt_presentation
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Clansman a écrit

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    Merci Clansman.
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