Lockheed S-3 Viking

Rappels

  • Catégorie : Avion embarqué
  • Constructeur : Lockheed drapeau du pays
  • Premier vol : 21 janvier 1972
  • Production : 195 appareils construits (cellules neuves)
Lockheed S-3 Viking

Historique

Dans les années 1960, l'apparition de sous-marins soviétiques à propulsion nucléaire rendait caduc la plupart des moyens de détections de l'US Navy, y compris le S-2 Tracker. L'US Navy réfléchissa à un successeur à partir de 1964 et lança le programme VSX en 1966. Lockheed s'associa à LTV, plus expérimenté que Lockheed en avions embarqués, afin d'affronter Grumman. Univac Federal Systems s'occupait des outils de détection des sous-marins. Leur S-3 remporta le contrat en août 1969. 6 prototypes et 2 cellules destinées aux essais statiques.

Le premier des YS-3A effectua son vol inaugural le 21 janvier 1972, avec John Christiansen et Lyle Scheafer aux commandes. Les essais se déroulèrent bien et un premier contrat de production fut signé dès avril. 2 prototypes supplémentaires furent construits. Les essais embarqués se déroulèrent en novembre 1973 et l'appareil prit le nom de Viking.

Le S-3A Viking entra en service au sein de la VS-41 le 20 février 1974, à NAS North Island à San Diego, en Californie. En 1977, il fut déclaré opérationel avec la VS-21.

Le S-3 fut conçu pour être compact, et non pour posséder de hautes performances. Sa silhouette est donc classique. Les premiers S-3A étaient pourvus de TF34-2, moins fiables que les TF34-400 qui les remplaçeraient. Ceux-ci sont en outre plus économiques. Il emporte 4 membres d'équipage, avec à l'arrière du pilote et du copilote un opérateur des capteurs (SENSO) et un coordinateur tactique (TACCO). Ils disposent tous 4 de sièges éjectables Escapac E-1 de type zéro-zéro. Il est ravitaillable en vol et son train d'atterrissage, conçu par LTV, dérive du A-7 pour le train avant et du F-8 pour le train principal.

Il emporte un radar Texas Instruments AN/APS-116 de détection maritime, avec une portée de 150 miles, un FLIR Texas Instruments OR-89, un MAD Texas Instruments AN/ASQ-81, un ordinateur Univac AN/AYK-10, un système de CME IBM AN/ALR-47 et 60 bouées sonores.



Il est dépourvu d'armement fixe, mais peut emporter 1815 kg de charge utile (charges de profondeur, mines, bombes, torpilles) dans 2 soutes. Il dispose aussi de 2 points d'emport d'une capacité de 680 kg chacun (roquettes, bombes à sous-munitions, bidons de 1135 litres).

Le S-3 se révéla largement supérieur à son prédécesseur le S-2 : il pouvait couvrir une zone trois fois plus importante, emporter deux fois plus de charge de guerre, avait une avionique plus efficace. Malgré tout, son encombrement était à peine supérieur et il se montra un avion facile à piloter. 187 exemplaires furent construits jusqu'en 1978.

Lockheed essaya de le vendre à l'export, notamment en Allemagne et au Japon, mais sans succès. Il proposa par contre d'autres versions : le KS-3A, l'US-3A et l'ES-3A Sea Shadow. Il fut également modernisé au standard S-3B (120 exemplaires entre 1987 et 1994).

Le S-3B fut utilisé lors de la guerre du golfe en 1991, à la fois pour des missions de ravitaillement en vol que pour des missions de frappe au sol ou en mer (radar, DCA, navires côtiers, dont un fut même coulé à l'aide… d'un panier de ravitaillement en vol, largué par erreur en même temps que les bombes). Le S-3 fut également déployé dans les Balkans et en Afghanistan, en 2001 et 2002. C'est un S-3B qui a emmené George W. Bush sur l'USS Abraham Lincoln en 2003.

Le S-3 acquit une réputation de fiabilité et d'adaptation à de nombreuses missions, d'où son surnom de "couteau suisse de la Navy". L'appareil devint trop vieux et l'US Navy ne voulut pas moderniser une nouvelle fois son électronique, ce qui explique son retrait du service en février 2009. De façon générale, le S-3 n'a pas de remplaçant pour le rôle très particulier de chasse aux sous-marins, à part le SH-60B.

4 appareils sont conservés pour patrouiller la zone de tir de missiles à Hawaï, afin de s'assurer qu'il n'y a pas de trafic civil. Le S-3, par ses performances et systèmes électroniques, est une excellente plate-forme pour ce genre de missions. Le tout dernier S-3 construit (mis au standard S-3B) a été cédé à la NASA en 2004. Rééquipé avec un radar météorologique entre autres, il sera utilisé encore pendant de longues années.




Texte de Clansman, avec son aimable autorisation

Ancien pays utilisateur

  • États-Unis : cocardeUS Navy (188 exemplaires)  —  188 S-3A (120 modifiés en S-3B et 16 en ES-3A)

Versions

  • Lockheed ES-3A Sea Shadow : Version de renseignement électronique du S-3A. 16 exemplaires modifiés.
  • Lockheed KS-3A : Version de ravitaillement en vol du S-3A. 1 exemplaire modifié.
  • Lockheed KS-3B : Projet de version de ravitaillement en vol du S-3B.
  • Lockheed S-3A : Version de série. 187 exemplaires.
  • Lockheed S-3B : Version modernisée du S-3A. 120 exemplaires modifiés.
  • Lockheed US-3A : Version utilitaire du S-3A. 6 exemplaires modifiés.
  • Lockheed YS-3A : Prototypes. 8 exemplaires.

Sur le forum…

  • Je ne connaissais pas l'histoire, merci :)
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Ça aurait pu, avant qu'il ne devienne un born again, et alors qu'il n'était qu'un skirt chaser :D

    Non en fait, je pensais à la fameuse mise en scène du 1er mai 2003, avec l'arrivée de GW Bush sur le CVN-72 Abraham Lincoln, à bord d'un S-3 Viking dans le rôle de Navy One (il est rare que cet indicatif serve).

    Le tout pour proclamer "Mission accomplie" à propos du conflit irakien.

    Grandiose. :)

    Cf. ce lien, pour rappel.
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • À cause de la pinup sous le cockpit ?
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • L'appareil fétiche de GW Bush en tant que commander in chief ^^ :hehe:
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Belle photo d'un sympathique appareil ! Je me demande s'il manque à l'US Navy…
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • S-3B
    US Navy
    Image
    le Quiz aviation
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par stanak le 16 septembre 2018 17:42
  • C'est exactement ça, en fait. :mrgreen:

    Je crois que j'ai oublié un mot quelque part, je corrige ça. :mrgreen:

    Merci ! ;)

    EDIT : la fiche du site a directement été corrigée, pas le texte du forum. Je rajoute aussi ton commentaire dans les perles. :mrgreen:
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Le passage "L'appareil devint trop vieux et ne voulut pas moderniser une nouvelle fois son électronique" m'a fait sourire, imaginant l'avion vieux et fatigué, refusant qu'on l'emm… avec des mises à jour :mrgreen:
    " Tant qu'y d'la poire, ya d'l'espoir "Vieux proverbe BelgeAncien d'AM.net, inscription 2005.
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  • Dans les années 1960, l'apparition de sous-marins soviétiques à propulsion nucléaire rendait caduc la plupart des moyens de détections de l'US Navy, y compris le S-2 Tracker. L'US Navy réfléchissa à un successeur à partir de 1964 et lança le programme VSX en 1966. Lockheed s'associa à LTV, plus expérimenté que Lockheed en avions embarqués, afin d'affronter Grumman. Univac Federal Systems s'occupait des outils de détection des sous-marins. Leur S-3 remporta le contrat en août 1969. 6 prototypes et 2 cellules destinées aux essais statiques.

    Le premier des YS-3A effectua son vol inaugural le 21 janvier 1972, avec John Christiansen et Lyle Scheafer aux commandes. Les essais se déroulèrent bien et un premier contrat de production fut signé dès avril. 2 prototypes supplémentaires furent construits. Les essais embarqués se déroulèrent en novembre 1973 et l'appareil prit le nom de Viking.

    Le S-3A Viking entra en service au sein de la VS-41 le 20 février 1974, à NAS North Island à San Diego, en Californie. En 1977, il fut déclaré opérationel avec la VS-21.

    Le S-3 fut conçu pour être compact, et non pour posséder de hautes performances. Sa silhouette est donc classique. Les premiers S-3A étaient pourvus de TF34-2, moins fiables que les TF34-400 qui les remplaçeraient. Ceux-ci sont en outre plus économiques. Il emporte 4 membres d'équipage, avec à l'arrière du pilote et du copilote un opérateur des capteurs (SENSO) et un coordinateur tactique (TACCO). Ils disposent tous 4 de sièges éjectables Escapac E-1 de type zéro-zéro. Il est ravitaillable en vol et son train d'atterrissage, conçu par LTV, dérive du A-7 pour le train avant et du F-8 pour le train principal.

    Il emporte un radar Texas Instruments AN/APS-116 de détection maritime, avec une portée de 150 miles, un FLIR Texas Instruments OR-89, un MAD Texas Instruments AN/ASQ-81, un ordinateur Univac AN/AYK-10, un système de CME IBM AN/ALR-47 et 60 bouées sonores.

    Il est dépourvu d'armement fixe, mais peut emporter 1815 kg de charge utile (charges de profondeur, mines, bombes, torpilles) dans 2 soutes. Il dispose aussi de 2 points d'emport d'une capacité de 680 kg chacun (roquettes, bombes à sous-munitions, bidons de 1135 litres).

    Le S-3 se révéla largement supérieur à son prédécesseur le S-2 : il pouvait couvrir une zone trois fois plus importante, emporter deux fois plus de charge de guerre, avait une avionique plus efficace. Malgré tout, son encombrement était à peine supérieur et il se montra un avion facile à piloter. 187 exemplaires furent construits jusqu'en 1978.

    Lockheed essaya de le vendre à l'export, notamment en Allemagne et au Japon, mais sans succès. Il proposa par contre d'autres versions.

    L'US-3A, destiné au transport de passagers, fit l'objet d'une première version, entièrement reconstruite et capable de transporter 30 passagers. L'US Navy préféra un appareil plus petit et sans trop de modifications. Un des YS-3A servit de prototype et vola pour la première fois dans une telle configuration le 2 juillet 1976. Malgré la préférence accordée au C-2, 6 appareils furent convertis à ce standard.

    Le KS-3A, dévolu au ravitaillement en vol, pouvait emporter 16588 litres de carburant. Là encore, un YS-3A fut modifié et vola en 1983. La version ne connut pas le succès en tant que telle, mais les S-3 servirent au ravitaillement en vol gràce à un panier D-704 à partir de 1984.

    Dès 1977, Lockheed proposa une variante de renseignement électronique du Viking. Celui-ci n'intéressa la Navy que 10 ans plus tard, et un contrat fut signé en 1989 pour convertir 16 S-3A en ES-3A "Sea Shadow". Le MAD et le lanceur de bouées furent enlevés,le radar fut remplacé par un AN/APS-137(V)1 et le FLIR par un Texas Instrument OR-263 plus fiable. 60 antennes furent installées.

    Un YS-3A modifié servit de prototype et vola avec des antennes, et un ballast à la place du système électronique. Le premier ES-3A vola le 15 mai 1991. Les livraisons durèrent de 1993 à 1994. Plus lourd et moins aérodynamique à cause de ses antennes, il volait nettement moins vite. Les Shadows furent retirés du service dès 1999. En effet, un programme JASF (Joint Airborne SIGINT Family) commun aux 3 armes devait voir le jour, ce qui signifiait qu'il faudrait améliorer les ES-3A pour les rendre compatibles à ce programme. L'US Navy décida de s'épargner cette dépense en retirant l'ES-3A du service, mais le JASF ne vit jamais le jour.

    Dès 1981, il fut question de moderniser les S-3A dans le cadre du programme WSIP (Weapon Systems Improvement Program). L'avionique et les armes étaient concernés. 2 appareils modifiés servirent de prototypes au S-3B, qui vola pour la première fois le 13 septembre 1984. La première machine convertie fut livrée en décembre 1987. 119 appareils furent convertis jusqu'en 1994.

    Extérieurement, rien ne distingue le S-3B du S-3A. Mais le S-3B récupère le radar, le FLIR et le AN/ALR-76 de l'ES-3A, un récepteur de données des bouées sonores AN/ARR-78, un ordinateur de traitement des signaux AN/UYS-1 Proteus, un système JTIDS (Joint Tactical Information Datalink System), 2 lance-leurres AN/ALE-39 de 30 cartouches chacun. Il était aussi équipé de missiles AGM-84A Harpoon, placés sous les points d'emport. Quelques S-3B pouvaient également emporter des missiles AGM-65F, la version anti-navale du Maverick.

    Le S-3B fut utilisé lors de la guerre du golfe en 1991, à la fois pour des missions de ravitaillement en vol que pour des missions de frappe au sol ou en mer (radar, DCA, navires côtiers, dont un fut même coulé à l'aide… d'un panier de ravitaillement en vol, largué par erreur en même temps que les bombes). Le S-3 fut également déployé dans les Balkans et en Afghanistan, en 2001 et 2002. C'est un S-3B qui a emmené George W. Bush sur l'USS Abraham Lincoln en 2003.

    Lockheed proposa, sans succès, des versions telles que le KS-3B de ravitaillement en vol et une variante de veille aérienne. Cela dit, le S-3 acquit une réputation de fiabilité et d'adaptation à de nombreuses missions, d'où son surnom de "couteau suisse de la Navy". L'appareil devint trop vieux et ne voulut pas moderniser une nouvelle fois son électronique, ce qui explique son retrait du service en février 2009. De façon générale, le S-3 n'a pas de remplaçant pour le rôle très particulier de chasse aux sous-marins, à part le SH-60B.

    4 appareils sont conservés pour patrouiller la zone de tir de missiles à Hawaï, afin de s'assurer qu'il n'y a pas de trafic civil. Le S-3, par ses performances et systèmes électroniques, est une excellente plate-forme pour ce genre de missions. Le tout dernier S-3 construit (mis au standard S-3B) a été cédé à la NASA en 2004. Rééquipé avec un radar météorologique entre autres, il sera utilisé encore pendant de longues années.


    La fiche sur le site


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lockheed_S-3_Viking


    http://www.avionslegendaires.net/lockheed-s-3-viking.php


    http://tomcat85.free.fr/S-3_Viking.php


    http://wair.fr/retrait-des-s-3-viking-de-lus-navy-997


    http://en.wikipedia.org/wiki/Lockheed_S-3_Viking


    http://www.lockheedmartin.com/products/s3/index.html


    http://www.vectorsite.net/avs3.html


    http://www.theaviationzone.com/factsheets/s3.asp


    http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=162
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • nouvelle carriere pour le S 3.
    la nasa l a modifie, systemes de communications et radars, pour mener des etudes sur la securites des operations aeriennes.
    http://www.aerocontact.com/news/ac_news_art.php?ID=06228
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