BAE Systems Taranis

Historique

Le BAe Taranis est un démonstrateur de drone de combat britannique des années 2010.

Le 15 décembre 2005, le Royaume-Uni publia le DIS (Defence Industrial Strategy), spécifiant notamment la nécessité de maintenir une souveraineté en matière de conception et de construction de drones, y compris de combat.

Le projet Taranis (du nom du dieu celte de la foudre) fut alors lancé, et placé sous l'égide de BAe Systems (maître d’œuvre) en décembre 2006, ainsi que de Rolls-Royce, GE Aviation Systems, QinetiQ et le Ministère de la Défense. Bae Systems était particulièrement chargé de concevoir un drone furtif, tandis que Rolls-Royce était chargé de la motorisation. GE Aviation s'occupait des systèmes électriques. Afin de minimiser les risques, BAe Systems lança plusieurs sous-programmes, tels que les Replica, Nightjar I, Nightjar II, Kestrel, Corax, Raven et HERTI.

L'assemblage du prototype commença en février 2008. Il fut dévoilé au public le 12 juillet 2010 à Warton, dans le Lancashire. Les essais au sol démarrèrent la même année, mais prirent du retard. Les mesures de la signature radars, ainsi que les roulages au sol, eurent lieu en avril 2013. Le vol inaugural n'eut lieu que le 10 août 2013, à Woomera en Australie. Durant un quart d'heure, il fut dirigé par Bob Fraser. Un deuxième vol eut lieu le 17 août. Le vol le plus long semble avoir duré une heure.

Sa masse maximale est de 8000 kg et il a la taille d'un BAe Hawk. Il dispose de 2 soutes à armement, dont la longueur semble dépasser les 5 mètres. On attend de lui qu'il soit entièrement autonome dans la plus grande partie de sa mission. Doté d'une portée intercontinentale, il doit être capable de missions aussi bien anti-aériennes que d'attaque au sol. Il est propulsé par un Rolls-Royce Adour 951 de 6480 lbf, disposant d'un FADEC et alimenté par une prise d'entrée dorsale. C'est une aile volante sans queue et train tricycle rétractable. L'entrée d'air est située au-dessus du fuselage.



Le ministère de la Défense et BAe Systems n'ont guère communiqués sur cet appareil, en tout cas pas avant le 5 février 2014. La plupart des spécifications restent d'ailleurs classifiées. Le programme, qui coûtait au départ 143 millions de livres, atteignait 185 millions. Cependant, les essais, qui eurent lieu exclusivement à Woomera, semblent avoir été largement couronnés de succès. Dans le cadre des essais, aucun tir réel n'a été effectué, mais seulement simulé.

Un dérivé opérationnel est prévu à partir de 2030, devant opérer de concert avec des appareils pilotés. En 2014, France et Royaume-Uni annonçait un accord de développement d'un drone conjoint, qui pourrait réutiliser les enseignements acquis avec le Taranis et le Dassault nEUROn. Ce drone de combat franco-britannique est pour l'instant désigné FCAS (Future Combat Air System).

Pour les Britanniques, il s'agit là d'un motif de fierté et du sommet de leur art aéronautique, qui a représenté plus d'un demi-million d'heures de travail. Un seul exemplaire existe pour l'instant.

Caractéristiques

• Masse maxi au décollage : 8 165 kg (18 000 lbs)
• Hauteur : 3,96 m (13 ft)
• Envergure : 9 m (30 ft)
• Longueur : 11 m (37 ft)

Performances

• Mach maximal HA : Mach 1
• Rapport poussée/masse à sec maxi au décollage : 0.36

Motorisation

• 1 × réacteur Rolls-Royce-Turbomeca Adour 951 de 2 939 kgp (29 kN, 6 480 lbf)