Hansa-Brandenbourg D.I

Rappels

  • Catégorie : Avion de combat
  • Constructeur : Hansa-Brandenbourg drapeau du pays
  • Premier vol : 1916
  • Production : 122 appareils construits (cellules neuves)
Hansa-Brandenbourg D.I

Historique

Fournissant déjà de nombreux appareils à la force aérienne austro-hongroise, et travaillant également sur de nouveaux modèles tels que le C.I, l'entreprise Hansa-Brandenburg fut mandatée par les autorités militaires de l'Autriche-Hongrie pour concevoir un nouveau chasseur biplan, devant entrer en service en 1916.

Le chef ingénieur de la Hansa-Brandenburg, Ernst Heinkel, dirigea les travaux qui devaient donner naissance à un étrange appareil, le D.I. Le processus de développement fut assez rapide, et les premiers avions de série furent acceptés en service actif dès l'automne 1916, avant d'être engagés au combat en hiver de la même année. Les premières missions menées par les D.I révélèrent rapidement les qualités et les défauts de l'appareil.

Le Hansa-Brandenburg D.I détonne encore aujourd'hui de par son allure non-conventionnelle pour l'époque. Construit en bois contreplaqué et en toile, il avait un fuselage assez profond mais cependant bien profilé. Le train d'atterrissage était on ne peut plus classique, avec deux jambes fixes et une béquille de queue. Le pilote prenait place dans un cockpit ouvert, dans la partie avant du fuselage.

La visibilité était très médiocre, notamment vers l'avant, en raison de la disposition de la voilure et de la place prise par le moteur. La voilure était agencée de manière inédite, les traditionnels mâts verticaux étant ici remplacés par des modèles formant un X, plus rigides et plus simples d'entretien. Pour la propulsion, Heinkel choisit deux modèles Austro-Daimler, d'une puissance respective de 160 et 185 ch, actionnant une seule hélice biplace en bois. Comme sur le C.I, l'échappement se faisait par un tuyau vertical, montant vers le haut.

L'armement se distinguait également des chasseurs contemporains. Ne disposant d'aucun système de synchronisation, qui aurait permis le tir à travers le rayon de l'hélice, les ingénieurs de la Hansa-Brandenburg montèrent l'unique mitrailleuse de calibre 8 mm dans un coffre, monté sur le plan supérieur de la voilure.

En vol, le D.I apparut décevant sur plusieurs points. La configuration choisie limitait non seulement la visibilité mais aussi la maniabilité de l'avion. Les rapports des pilotes signalèrent rapidement que le D.I était beaucoup plus difficile à piloter que les autres chasseurs en service en Autriche-Hongrie, et plusieurs accidents graves eurent lieu (le D.I fut parfois surnommé le Cercueil, en raison justement de ces accidents). On chercha rapidement à remédier à ces difficultés, en modifiant par exemple l'empennage.

Toutefois, placés entre les mains de pilotes expérimentés, les D.I se taillèrent une meilleure réputation. Certains des plus grands as austro-hongrois, tels que Godwin von Brumowski (35 à 40 victoires confirmées) ou Julius Arigi (32 victoires) se firent ou confirmèrent leur réputation sur cet appareil. Les enseignements retirés des combats permirent de développer deux autres chasseurs : le Phönix D.I (qui incorporait une nouvelle aile, un moteur plus puissant et surtout deux mitrailleuses synchronisées) et le Hansa-Brandenburg KDW (un hydravion, utilisé par la marine allemande).

Les D.I servirent en première ligne jusqu'à la fin de l'année 1917, avant d'être transférés à des unités d'instruction. Ils furent rapidement retirés du service à la fin de la Première Guerre Mondiale, à l'exception d'une poignée d'entre eux utilisés par la nouvelle force aérienne autrichienne.

La production totale aurait été de 122 exemplaires, répartis entre Hansa-Brandenburg et l'entreprise austro-hongroise Phönix.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Hansa-Brandenbourg D.I : Version dotée d'un moteur Austro-Daimler de 160 cv.
  • Phönix Hansa-Brandenbourg D.I : Hansa-Brandenbourg D.I doté d'un moteur Austro-Daimler de 185 cv et construit par Phönix.

Sur le forum…

  • La fiche sur le site
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Elle est quand même dans un coffre relativement profilé. Et niveau aérodynamisme, je peux t'assurer qu'il y a bien pire à l'époque. Les bombardiers Caproni par exemple. :hehe:
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Original la mitrailleuse perchée en haut.

    L'aérodynamisme n'excitait pas encore à cette époque ? :D
    Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Historique :

    Fournissant déjà de nombreux appareils à la force aérienne austro-hongroise, et travaillant également sur de nouveaux modèles tels que le C.I, l'entreprise Hansa-Brandenburg fut mandatée par les autorités militaires de l'Autriche-Hongrie pour concevoir un nouveau chasseur biplan, devant entrer en service en 1916.

    Le chef ingénieur de la Hansa-Brandenburg, Ernst Heinkel, dirigea les travaux qui devaient donner naissance à un étrange appareil, le D.I. Le processus de développement fut assez rapide, et les premiers avions de série furent acceptés en service actif dès l'automne 1916, avant d'être engagés au combat en hiver de la même année. Les premières missions menées par les D.I révélèrent rapidement les qualités et les défauts de l'appareil.

    Le Hansa-Brandenburg D.I détonne encore aujourd'hui de par son allure non-conventionnelle pour l'époque. Construit en bois contreplaqué et en toile, il avait un fuselage assez profond mais cependant bien profilé. Le train d'atterrissage était on ne peut plus classique, avec deux jambes fixes et une béquille de queue. Le pilote prenait place dans un cockpit ouvert, dans la partie avant du fuselage.

    La visibilité était très médiocre, notamment vers l'avant, en raison de la disposition de la voilure et de la place prise par le moteur. La voilure était agencée de manière inédite, les traditionnels mâts verticaux étant ici remplacés par des modèles formant un X, plus rigides et plus simples d'entretien. Pour la propulsion, Heinkel choisit deux modèles Austro-Daimler, d'une puissance respective de 160 et 185 ch, actionnant une seule hélice biplace en bois. Comme sur le C.I, l'échappement se faisait par un tuyau vertical, montant vers le haut.

    L'armement se distinguait également des chasseurs contemporains. Ne disposant d'aucun système de synchronisation, qui aurait permis le tir à travers le rayon de l'hélice, les ingénieurs de la Hansa-Brandenburg montèrent l'unique mitrailleuse de calibre 8 mm dans un coffre, monté sur le plan supérieur de la voilure.

    En vol, le D.I apparut décevant sur plusieurs points. La configuration choisie limitait non seulement la visibilité mais aussi la maniabilité de l'avion. Les rapports des pilotes signalèrent rapidement que le D.I était beaucoup plus difficile à piloter que les autres chasseurs en service en Autriche-Hongrie, et plusieurs accidents graves eurent lieu (le D.I fut parfois surnommé le Cercueil, en raison justement de ces accidents). On chercha rapidement à remédier à ces difficultés, en modifiant par exemple l'empennage.

    Toutefois, placés entre les mains de pilotes expérimentés, les D.I se taillèrent une meilleure réputation. Certains des plus grands as austro-hongrois, tels que Godwin von Brumowski (35 à 40 victoires confirmées) ou Julius Arigi (32 victoires) se firent ou confirmèrent leur réputation sur cet appareil. Les enseignements retirés des combats permirent de développer deux autres chasseurs : le Phönix D.I (qui incorporait une nouvelle aile, un moteur plus puissant et surtout deux mitrailleuses synchronisées) et le Hansa-Brandenburg KDW (un hydravion, utilisé par la marine allemande).

    Les D.I servirent en première ligne jusqu'à la fin de l'année 1917, avant d'être transférés à des unités d'instruction. Ils furent rapidement retirés du service à la fin de la Première Guerre Mondiale, à l'exception d'une poignée d'entre eux utilisés par la nouvelle force aérienne autrichienne.

    La production totale aurait été de 122 exemplaires, répartis entre Hansa-Brandenburg et l'entreprise austro-hongroise Phönix.

    ………………………………………………………………………………………

    Caractéristiques :

    Version :

    Hansa-Brandenburg D.I

    Type :

    Chasseur biplan

    Equipage :

    1 pilote

    Motorisation :

    1 Austro-Daimler 6 cylindres à refroidissement par air, d'une puissance de 185 ch

    Poids :

    Masse à vide : 672 kg
    Masse maximale au décollage : 920 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 187 km/h
    Vitesse ascensionnelle : 305 m/minute
    Plafond pratique : 5 000 m
    Distance franchissable maximale : 260 km
    Endurance : 2 h 30 minutes

    Dimensions :

    Envergure : 8,50 m
    Hauteur : 2,79 m
    Longueur : 6,35 m

    Armement :

    1 mitrailleuse Schwarzlose de calibre 8 mm, montée au dessus du plan supérieur de la voilure

    Pays utilisateurs :

    Autriche-Hongrie, Autriche (après-guerre)

    ………………………………………………………………………………………

    Images :

    :arrow: Représentation de profil (notez la configuration des mâts de voilure)
    :arrow: Une jolie petite maquette, vue de face
    :arrow: Vue de profil
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
Ils sont en ligne en ce moment :