Fiat CR.25

Rappels

  • Catégorie : Avion de combat
  • Constructeur : Fiat drapeau du pays
  • Premier vol : 22 juillet 1937
  • Production : 12 appareils construits (cellules neuves)
Fiat CR.25

Historique

La Regia Aeronautica apparaissait en 1939 comme une des plus importantes aviations militaires européennes. Les constructeurs italiens étaient réputés et produisaient des appareils performants. Mais derrière ce tableau très positif se cachaient de profondes faiblesses, qui n'allaient pas tarder à apparaître durant le second conflit mondial. Ainsi, les Italiens manquaient d'appareils modernes, notamment dans le domaine de la reconnaissance.

Durant l'année 1936, le constructeur italien Fiat lança une étude indépendante portant sur la conception d'un tout nouvel appareil multimoteur. L'équipe d'ingénieurs, dirigée par le célèbre ingénieur Celestino Rosatelli, se lança dans la conception de ce nouveau modèle, qui tranchait radicalement avec les dernières productions de Fiat, essentiellement des chasseurs monomoteurs. L'objectif de Fiat était de proposer à la Regia Aeronautica un appareil pouvant mener des missions de bombardement léger mais aussi de reconnaissance stratégique.

Le 22 juillet 1937, le premier prototype effectuait son tout premier vol. Il devait être suivi rapidement par un second prototype. Ayant reçu la dénomination Fiat CR.25, l'appareil attira l'attention des autorités italiennes. Le constructeur reçut rapidement une commande portant sur 40 exemplaires. Malheureusement, c'est précisément à ce moment-là que les premières difficultés sérieuses apparurent.

Le CR.25 n'en était pas la cause. Dès leurs premiers vols, les deux prototypes surprirent agréablement leurs équipages. Durant les essais, un CR.25 réussit à atteindre la vitesse de 490 km/h, soit une vitesse supérieure à celle des chasseurs alors en service en Europe. Cependant, l'attention des autorités militaires italiennes se porta sur d'autres modèles, qui lui paraissaient plus intéressants. Le Breda Ba.88 en particulier faisait naître de très grands espoirs, de même que le Caproni Ca.310. Une autre hypothèse a pu être avancée, celle de la pénurie de moteurs, les A.74 choisis équipant également les Fiat G.50 et les Macchi C.200.



En conséquence, seuls dix appareils en tout et pour tout furent commandés et livrés, au printemps 1940. Ils équipaient une seule unité, le 173è Squadriglia Ricognizione Strategica Terrestre (escadrille de reconnaissance stratégique terrestre). Ces appareils furent baptisés Fiat CR.25bis.

Le CR.25 se présentait comme un appareil monoplan bimoteur. De construction entièrement métallique, il était pourvu d'une voilure montée en position basse. Le train d'atterrissage se composait de deux jambes principales, chacune supportée par une roue, et d'une roulette de queue rétractable. Les premiers exemplaires reçurent quatre hublots de chaque côté du fuselage, hublots qui furent recouverts par la suite.

Deux moteurs Fiat A.74 RC.38 assuraient la propulsion. A refroidissement par air, ces moteurs entraînaient chacun une hélice tripale. Ils étaient logés dans des nacelles, juste à l'arrière du cockpit. Ils permirent au CR.25 d'atteindre des performances tout à fait respectables. En vitesse de croisière, l'appareil frôlait les 400 km/h. Son autonomie lui permettait de rallier l'Afrique du Nord depuis l'Italie, sans problèmes.

L'armement du CR.25 se composait de trois mitrailleuses de calibre 12,7 mm, installées à l'avant et dans une unique tourelle dorsale, à l'arrière du fuselage. Une petite soute à bombes avait été prévue, mais elle fut souvent convertie en réservoir d'essence supplémentaire. Elle aurait pu théoriquement permettre l'emport d'une charge militaire comprise entre 300 et 500 kg de bombes.

Au début du conflit en Méditerranée, seuls une dizaine d'exemplaires (certaines sources évoquent jusqu'à 12 appareils) étaient en service. Ils furent employés sur le théâtre méditerranéen. Leur grand rayon d'action les fit d'abord affecter à la protection de convois ralliant l'Afrique du Nord, mais aussi des appareils de transport ravitaillant les troupes italiennes combattant en Libye. Les CR.25 enregistrèrent au passage quelques victoires aériennes contre des bombardiers-torpilleurs britanniques.



Toutefois, le caractère non prioritaire du CR.25 et les nécessités du conflit réduisirent rapidement les flux de pièces détachées. En 1943, les derniers appareils survivants furent placés en réserve, et remplacés par des Caproni Ca.314. Un seul exemplaire connut une carrière plus longue : un des premiers CR.25 avait été modifié et pris en compte par l'attaché de l'air italien à Berlin. Désarmé et équipé d'un cadre radiogoniométrique, cet appareil (désigné CR.25D) fut réquisitionné par la Luftwaffe après la capitulation italienne.

Malgré ses grandes qualités, le CR.25 ne put s'imposer dans la Regia Aeronautica, poussé sur le côté par des appareils bien moins performants. Il aurait sans doute pu influer positivement sur le cours de la guerre en Méditerranée. Il est par ailleurs à noter qu'aucun CR.25 ne fut abattu par un appareil allié, les seuls appareils détruits l'ayant été à l'entraînement ou lors d'accidents.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Fiat CR.25 : Prototypes, 2 exemplaires.
  • Fiat CR.25bis : Version de reconnaissance stratégique, et d'escorte à long rayon d'action.
  • Fiat CR.25D : 10e exemplaire de série, utilisé par l'attaché de l'air italien à Berlin.
  • Fiat CR.25quater : Prototype.

Sur le forum…

  • La fiche sur le site

    Il est par ailleurs à noter qu'aucun CR.25 ne fut abattu par un appareil allié, les seuls appareils détruits l'ayant été à l'entraînement ou lors d'accidents.

    En même temps, 12 exemplaires (dont 2 prototypes), il fallait un beau coup de bol pour tomber dessus et le descendre. :mrgreen: ;)

    Mais sinon, oui, il avait l'air bien.
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Historique :

    La Regia Aeronautica apparaissait en 1939 comme une des plus importantes aviations militaires européennes. Les constructeurs italiens étaient réputés et produisaient des appareils performants. Mais derrière ce tableau très positif se cachaient de profondes faiblesses, qui n'allaient pas tarder à apparaître durant le second conflit mondial. Ainsi, les Italiens manquaient d'appareils modernes, notamment dans le domaine de la reconnaissance.

    Durant l'année 1936, le constructeur italien Fiat lança une étude indépendante portant sur la conception d'un tout nouvel appareil multimoteur. L'équipe d'ingénieurs, dirigée par le célèbre ingénieur Celestino Rosatelli, se lança dans la conception de ce nouveau modèle, qui tranchait radicalement avec les dernières productions de Fiat, essentiellement des chasseurs monomoteurs. L'objectif de Fiat était de proposer à la Regia Aeronautica un appareil pouvant mener des missions de bombardement léger mais aussi de reconnaissance stratégique.

    Le 22 juillet 1937, le premier prototype effectuait son tout premier vol. Il devait être suivi rapidement par un second prototype. Ayant reçu la dénomination Fiat CR.25, l'appareil attira l'attention des autorités italiennes. Le constructeur reçut rapidement une commande portant sur 40 exemplaires. Malheureusement, c'est précisément à ce moment-là que les premières difficultés sérieuses apparurent.

    Le CR.25 n'en était pas la cause. Dès leurs premiers vols, les deux prototypes surprirent agréablement leurs équipages. Durant les essais, un CR.25 réussit à atteindre la vitesse de 490 km/h, soit une vitesse supérieure à celle des chasseurs alors en service en Europe. Cependant, l'attention des autorités militaires italiennes se porta sur d'autres modèles, qui lui paraissaient plus intéressants. Le Breda Ba.88 en particulier faisait naître de très grands espoirs, de même que le Caproni Ca.310. Une autre hypothèse a pu être avancée, celle de la pénurie de moteurs, les A.74 choisis équipant également les Fiat G.50 et les Macchi C.200.

    En conséquence, seuls dix appareils en tout et pour tout furent commandés et livrés, au printemps 1940. Ils équipaient une seule unité, le 173è Squadriglia Ricognizione Strategica Terrestre (escadrille de reconnaissance stratégique terrestre). Ces appareils furent baptisés Fiat CR.25bis.

    Le CR.25 se présentait comme un appareil monoplan bimoteur. De construction entièrement métallique, il était pourvu d'une voilure montée en position basse. Le train d'atterrissage se composait de deux jambes principales, chacune supportée par une roue, et d'une roulette de queue rétractable. Les premiers exemplaires reçurent quatre hublots de chaque côté du fuselage, hublots qui furent recouverts par la suite.

    Deux moteurs Fiat A.74 RC.38 assuraient la propulsion. A refroidissement par air, ces moteurs entraînaient chacun une hélice tripale. Ils étaient logés dans des nacelles, juste à l'arrière du cockpit. Ils permirent au CR.25 d'atteindre des performances tout à fait respectables. En vitesse de croisière, l'appareil frôlait les 400 km/h. Son autonomie lui permettait de rallier l'Afrique du Nord depuis l'Italie, sans problèmes.

    L'armement du CR.25 se composait de trois mitrailleuses de calibre 12,7 mm, installées à l'avant et dans une unique tourelle dorsale, à l'arrière du fuselage. Une petite soute à bombes avait été prévue, mais elle fut souvent convertie en réservoir d'essence supplémentaire. Elle aurait pu théoriquement permettre l'emport d'une charge militaire comprise entre 300 et 500 kg de bombes.

    Au début du conflit en Méditerranée, seuls une dizaine d'exemplaires (certaines sources évoquent jusqu'à 12 appareils) étaient en service. Ils furent employés sur le théâtre méditerranéen. Leur grand rayon d'action les fit d'abord affecter à la protection de convois ralliant l'Afrique du Nord, mais aussi des appareils de transport ravitaillant les troupes italiennes combattant en Libye. Les CR.25 enregistrèrent au passage quelques victoires aériennes contre des bombardiers-torpilleurs britanniques.

    Toutefois, le caractère non prioritaire du CR.25 et les nécessités du conflit réduisirent rapidement les flux de pièces détachées. En 1943, les derniers appareils survivants furent placés en réserve, et remplacés par des Caproni Ca.314. Un seul exemplaire connut une carrière plus longue : un des premiers CR.25 avait été modifié et pris en compte par l'attaché de l'air italien à Berlin. Désarmé et équipé d'un cadre radiogoniométrique, cet appareil (désigné CR.25D) fut réquisitionné par la Luftwaffe après la capitulation italienne.

    Malgré ses grandes qualités, le CR.25 ne put s'imposer dans la Regia Aeronautica, poussé sur le côté par des appareils bien moins performants. Il aurait sans doute pu influer positivement sur le cours de la guerre en Méditerranée. Il est par ailleurs à noter qu'aucun CR.25 ne fut abattu par un appareil allié, les seuls appareils détruits l'ayant été à l'entraînement ou lors d'accidents.

    ………………………………………………………………………………………

    Caractéristiques :

    Version :

    Fiat CR.25

    Type :

    Chasseur-bombardier

    Equipage :

    3 personnes

    Moteurs :

    2 Fiat A.74 RC.38 à refroidissment par air, de 14 cylindres en étoile, d'une puissance unitaire de 850 ch

    Poids :

    Masse à vide : 4 475 kg
    Masse maximale au décollage : 6 180 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 460 km/h
    Vitesse de croisière : 390 km/h
    Plafond pratique : 9 600 m
    Distance franchissable maximale : 2 100 km

    Dimensions :

    Envergure : 16 m
    Hauteur : 3,30 m
    Longueur : 13,56 m
    Surface alaire : 39,20 mètres carrés

    Armement :

    2 mitrailleuses Breda-SAFAT de calibre 12,7 mm dans le nez
    1 mitrailleuse Breda-SAFAT de calibre 12,7 mm en tourelle dorsale

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    Images :

    :arrow: Deux Fiat CR.25 en vol
    :arrow: Fiat CR.25, au sol
    :arrow: Trois schémas du CR.25
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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