Sud-Ouest SO.1221 Djinn

Rappels

  • Catégorie : Hélicoptère
  • Constructeur : Sud-Ouest drapeau du pays
  • Premier vol : 2 janvier 1953
  • Production : 178 appareils construits (cellules neuves)
Sud-Ouest SO.1221 Djinn

Historique

La Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest utilisa l'expérience acquise avec ses hélicoptères Ariel pour concevoir un nouveau modèle, destiné à une utilisation opérationnelle.

Sa principale innovation technique était l'éjection des gaz par l'extrémité des pales. Le principe avait été mis au point en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, et Sud-Ouest embaucha certains ingénieurs qui avaient travaillé dessus, comme Theodor Laufer. Celui-ci participa à la mise au point du Djinn, conduite par Paul Morain.

2 prototypes monoplaces, les SO 1220, furent construits, équipés d'un Turbomeca Palouste I. Le premier d'entre eux, piloté par Jean Dabos, effectua son vol inaugural le 2 janvier 1953. Il était dépourvu d'habitacle fermé. Le second, qui vola le 23 juin, avait des pales allongées, dont le diamètre passait de 8,6 à 10 m, et un habitacle fermé. Il est conservé au musée du Bourget. La version biplace, désignée SO 1221, vola pour la première fois le 16 décembre 1953. 5 prototypes de la version biplace furent construits.

L'appareil était propulsé par une turbine Turbomeca Palouste IV de 250 ch. Les gaz, compressés, passaient par le moyeu du rotor, puis par les deux pales jusqu'à leur extrémité. Cela entraînait une absence de réaction entre moteur et rotor, et enlevait la nécessité d'installer un rotor de queue anti-couple. Il battit et conserve le record d'altitude des hélicoptères de moins de 500 kg, avec 4789 m, le 23 décembre 1953. Un autre record d'altitude ne fut jamais homologué : celui porté à 8456 m.

Cela en faisait un hélicoptère à réaction, le seul à être construit en série. 178 exemplaires furent construits en tout jusqu'en 1965, d'abord à La Courneuve (prototypes et exemplaires de présérie) puis à Rochefort (155 exemplaires de série). Le premier exemplaire de série a volé le 5 janvier 1956, et la certification fut obtenue en avril 1958.

L'ALAT en commanda une présérie de 22 exemplaires pour évaluation, dont le premier s'envola le 23 septembre 1954. La commande en série fut passée en avril 1958, et l'ALAT reçut 100 exemplaires en tout, jusqu'en 1961. Elle le déploya en Algérie lors de la guerre d'indépendance. Il y servit dans des opérations d'attaque légère, emportant bombes légères, mitrailleuses et roquettes. Un exemplaire fut également utilisé en France pour les tests du missile anti-chars SS-10 ou 11 de Nord-Aviation.



la Bundeswehr en utilisa entre 5 et 8 (on s'accorde généralement sur le chiffre de 6 exemplaires) pour des missions d'entraînement, jusque dans les années 1970. La Suisse en acheta 4, peut-être sous l'impulsion d'Hermann Geiger, un alpiniste qui voyait en cette machine un excellent appareil destiné à secourir les gens en montagne. Celui-ci demanda une démonstration en Suisse et Dabos tenta d'atterrir sur la Jungfrau, échoua et se posa à la place sur le Mönch. Les quatre appareils achetés par la Suisse ont servis au sein des Troupes d'Aviation Suisses (les forces aériennes de l'époque) de 1958 à 1963, immatriculés V-21 à V-24.

L'US Army acheta 3 appareils de présérie pour évaluation sous la désignation YHO-1, en 1958. Il perdit face au Hiller Raven. Un seul exemplaire fut conservé par la FAA pendant 7 ans, les autres étant rendus. C'était un appareil utilitaire, servant à l'observation, à l'évacuation sanitaire (2 civières externes, et un seul pilote dans ce cas) ou à la liaison.

Il fut également utilisé dès 1956 dans le civil comme machine d'épandage agricole (il disposait de deux réservoirs, d'une capacité totale de 200 l)ou dans les aéroclubs. L'appareil, très léger et dépourvu de rotor de queue, pouvait se poser pratiquement partout. Les Djinns militaires avaient une masse maximale au décollage de 800 kg, plus importante que ceux destinés au marché civil. Il fut vendu à des utilisateurs dans une vingtaine de pays, y compris en Afrique et Israël. Paul-Emile Victor l'utilisa en zones polaires.

Parmi les exemplaires exposés, se trouve le CN 1027 au musée de l'aviation militaire à Santa Lucia, aux couleurs mexicaines.

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Sud-Ouest SO.1220 : Deux exemplaires monoplaces de pré-série.
  • Sud-Ouest SO.1221 Djinn : Version biplace construite à 178 exemplaires.
  • Sud-Ouest YHO-1 : Désignation des 3 SO.1221 Djinn évalués par l'US Army (sans suite).
Longueur Hauteur Diamètre du rotor principal Masse à vide Masse maxi au décollage Vitesse maximale HA Distance franchissable Équipage
Sud-Ouest SO.12201
Sud-Ouest SO.1221 Djinn5,3 m (17,388 ft)2,6 m (8,53 ft)11 m (36 ft)360 kg (794 lbs)800 kg (1 764 lbs)130 km/h (81 mph, 70 kts)250 km (155 mi, 135 nm)2

Sur le forum…

  • PCmax a écrit

    Même que je me demandais ce que Jéricho attendait pour ajouter ce détail… :mrgreen:
    J'attendais de savoir qu'il y avait eu de ces appareils dans les Troupes d'Aviation Suisses, c'est tout! :bonnet:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Même que je me demandais ce que Jéricho attendait pour ajouter ce détail… :mrgreen:
    Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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  • OK merci, je la mets à jour. :D

    C'est pas très important

    Mais si, mais si. :D
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • C'est pas très important, mais puisque j'ai trouvé par hasard cette info et qu'elle n'est pas rentrée sur la fiche…
    Les quatre appareils achetés par la Suisse ont bien servis au sein des Troupes d'Aviation Suisses (les forces aériennes de l'époque) de 1958 à 1963, immatriculés V-21 à V-24.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Image
    SO.1221S
    Image
    le Quiz aviation
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par stanak le 7 octobre 2017 19:10
  • La Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest utilisa l'expérience acquise avec ses hélicoptères Ariel pour concevoir un nouveau modèle, destiné à une utilisation opérationnelle.

    Sa principale innovation technique était l'éjection des gaz par l'extrémité des pales. Le principe avait été mis au point en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, et Sud-Ouest embaucha certains ingénieurs qui avaient travaillé dessus, comme Theodor Laufer. Celui-ci participa à la mise au point du Djinn, conduite par Paul Morain.

    2 prototypes monoplaces, les SO 1220, furent construits, équipés d'un Turbomeca Palouste I. Le premier d'entre eux, piloté par Jean Dabos, effectua son vol inaugural le 2 janvier 1953. Il était dépourvu d'habitacle fermé. Le second, qui vola le 23 juin, avait des pales allongées, dont le diamètre passait de 8,6 à 10 m, et un habitacle fermé. Il est conservé au musée du Bourget. La version biplace, désignée SO 1221, vola pour la première fois le 16 décembre 1953. 5 prototypes de la version biplace furent construits.

    L'appareil était propulsé par une turbine Turbomeca Palouste IV de 250 ch. Les gaz, compressés, passaient par le moyeu du rotor, puis par les deux pales jusqu'à leur extrémité. Cela entraînait une absence de réaction entre moteur et rotor, et enlevait la nécessité d'installer un rotor de queue anti-couple. Il battit et conserve le record d'altitude des hélicoptères de moins de 500 kg, avec 4789 m, le 23 décembre 1953. Un autre record d'altitude ne fut jamais homologué : celui porté à 8456 m.

    Cela en faisait un hélicoptère à réaction, le seul à être construit en série. 178 exemplaires furent construits en tout jusqu'en 1965, d'abord à La Courneuve (prototypes et exemplaires de présérie) puis à Rochefort (155 exemplaires de série). Le premier exemplaire de série a volé le 5 janvier 1956, et la certification fut obtenue en avril 1958.

    L'ALAT en commanda une présérie de 22 exemplaires pour évaluation, dont le premier s'envola le 23 septembre 1954. La commande en série fut passée en avril 1958, et l'ALAT reçut 100 exemplaires en tout, jusqu'en 1961. Elle le déploya en Algérie lors de la guerre d'indépendance. Il y servit dans des opérations d'attaque légère, emportant bombes légères, mitrailleuses et roquettes. Un exemplaire fut également utilisé en France pour les tests du missile anti-chars SS-10 ou 11 de Nord-Aviation.

    la Bundeswehr en utilisa entre 5 et 8 (on s'accorde généralement sur le chiffre de 6 exemplaires) pour des missions d'entraînement, jusque dans les années 1970. La Suisse en acheta 4, peut-être sous l'impulsion d'Hermann Geiger, un alpiniste qui voyait en cette machine un excellent appareil destiné à secourir les gens en montagne. Celui-ci demanda une démonstration en Suisse et Dabos tenta d'atterrir sur la Jungfrau, échoua et se posa à la place sur le Mönch.

    L'US Army acheta 3 appareils de présérie pour évaluation sous la désignation YHO-1, en 1958. Il perdit face au Hiller Raven. Un seul exemplaire fut conservé par la FAA pendant 7 ans, les autres étant rendus. C'était un appareil utilitaire, servant à l'observation, à l'évacuation sanitaire (2 civières externes, et un seul pilote dans ce cas) ou à la liaison.

    Il fut également utilisé dès 1956 dans le civil comme machine d'épandage agricole (il disposait de deux réservoirs, d'une capacité totale de 200 l)ou dans les aéroclubs. L'appareil, très léger et dépourvu de rotor de queue, pouvait se poser pratiquement partout. Les Djinns militaires avaient une masse maximale au décollage de 800 kg, plus importante que ceux destinés au marché civil. Il fut vendu à des utilisateurs dans une vingtaine de pays, y compris en Afrique et Israël. Paul-Emile Victor l'utilisa en zones polaires.


    La fiche sur le site


    http://fr.wikipedia.org/wiki/SNCASO_SO.1221_Djinn


    http://celag.free.fr/museum/so1221/so1221_0.htm


    http://avions-de-la-guerre-d-algerie.over-blog.com/article-22562393.html


    http://www.avionslegendaires.net/sud-ouest-so-1221-djinn.php


    http://helico11.free.fr/html/djinn.htm


    http://www.aviafrance.com/s-n-c-a-s-o-so-1221-djinn--aviation-france-2157.htm


    http://en.wikipedia.org/wiki/Sud-Ouest_Djinn


    http://aviastar.org/helicopters_eng/snias_jinn.php
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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