Restons-en à la Chine, si vous le voulez bien. C'est que j'ai un Gordon à amortir moi.
Et puis, les avions chinois, quand bien même on pense ce qu'on veut de la Chine, ça reste des avions. Des avions intéressants, parfois originaux. Même si celui que je vais vous présenter ici… est très soviétique. Mais il est certains héritages à ne pas jeter, quand bien même c'est soviétique, donc forcément mité.
Oyez donc, mesdames, mesdemoiselles, messieurs ! Oyez l'aventure d'une cage à poules comme il n'y en a pas deux (on parle de poules hein, pas de Zahia) ! Il est jeune, il respire la santé, il nous vient d'une bourgade éminemment sympathique.
Faites donc place au Guizhou JL-9 !
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Historique :Si la Chine s'est pourvue, au fil des ans, d'une force aérienne tout à fait respectable, certains domaines ont été clairement laissés de côté, pour des raisons variables. L'entraînement des équipages en est un. Depuis déjà de nombreuses années, les pilotes chinois sont formés sur les mêmes appareils que leurs instructeurs. La plupart des appareils utilisés, même s'ils sont neufs, répondent à des concepts vieux de plusieurs décennies. Les Nanchang CJ-6 sont entrés en service dans les années 1960, les JJ-5 (MiG-15) et les JJ-6 (MiG-19) dans les années 1960 voire 1970, les JJ-7 également. Aussi, quand bien même de nouveaux avions étaient mis en ligne, dans les régiments d'active, leurs équipages devaient-ils se former sur des modèles dépassés. Il fallut du temps pour que les autorités chinoises se rendent compte du problème. L'arrivée de nouveaux chasseurs-bombardiers dans les années 1980 et surtout 1990 le révéla dans toute son ampleur : passer après sa formation des JJ-6 aux Sukhoï Su-27SK ou aux Xian JH-7 n'était plus possible. Le développement de nouveaux modèles chinois, comme le J-10, acheva de convaincre les autorités.
Au milieu des années 1990, l'appareil d'entraînement avancé le plus répandu, du moins le plus moderne, était le Guizhou JJ-7. Il s'agissait d'un J-7 (modèle issu du MiG-21F-13, et progressivement amélioré) modifié, apparu en 1979 et produit à grande échelle à partir de 1986 : il semble bien que, pour le concevoir, les Chinois se soient inspirés du MiG-21U (code OTAN :
Mongol-A). Guizhou possédait donc une certaine expérience en la matière : les autorités chinoises se tournèrent donc naturellement vers cette entreprise, pour lancer la conception d'un nouvel appareil d'entraînement avancé, devant remplacer les JJ-6 et JJ-7 en service. Il devait également faciliter la transition vers les nouveaux appareils entrant alors en service ou projetés, tels que le J-10 ou le J-11. Guizhou fit face dans cette affaire à un autre constructeur, Hongdu, qui développa un appareil délibérément moderne, le L-15, en coopération avec Yakovlev. Guizhou choisit une toute autre approche. On le vit lors de la présentation officielle du Guizhou JL-9, lors du salon
Airshow China, en 2006.
Le JL-9, surnommé également Shanying (désignation anglophone :
Plateau Eagle ou
Mountain Eagle) est très nettement extrapolé du JJ-7, et également du J-7E. La ressemblance étonnante entre ces appareils repose sur le fait qu'une très grande partie de la structure du JL-9 leur a été emprunté. Ainsi, le JL-9 possède t-il la voilure en double delta du J-7E, et le même moteur. Il possède également la dérive, le train d'atterrissage et l'essentiel du fuselage du JJ-7. Seule la partie avant a été conçu
ex nihilo. Il est à noter que, contrairement au MiG-21U, le JJ-7 et le JL-9 possèdent non pas une, mais deux quilles ventrales. Le cockpit accueille un pilote et un instructeur, assis en tandem, l'instructeur étant à l'arrière et dans une position plus haute que son élève. La verrière est construite d'un seul tenant, mais possède une ouverture indépendante pour chacun des membres équipages, et une partie fixe à l'avant. Elle s'ouvre en basculant sur la droite.
Deux entrées d'air semi-circulaires, débutant au-dessous du cockpit, alimentent en air le moteur, et des entrées d'air supplémentaires amovibles se trouvent sur les flancs du JL-9. La structure du JL-9 est indiquée résister à une charge de + 8 G à - 3 G. Les ingénieurs chinois ont prévu l'installation d'une perche de ravitaillement en vol, à l'avant du fuselage. Celui-ci se termine à l'avant par une pointe, abritant un système radar de contrôle de tir : les appareils prévus pour l'exportation doivent recevoir un système italien FIAR Grifo S-7, les autres un système de fabrication chinoise. L'avionique comprend aussi un viseur tête haute (HUD) XPS-2, des écrans multifonctions, deux sièges éjectables TYD-6 de type zéro-zéro et un databus au standard MIL-STD-1153B. L'armement est encore mal connu, mais on suppose que le JL-9 pourra emporter des missiles air-air PL-8 (le missile de conception israélienne Rafael Python-3, produit sous licence).
A l'heure actuelle, le statut du programme JL-9 est incertain. Il semble bien que 10 prototypes et appareils de présérie aient été produits. Deux appareils ont clairement été identifiés : ils sont codés 421 et 422 (chiffres en rouge) et correspondent au premier et au deuxième prototype. Un troisième, non codé, a été présenté en vol lors du salon
China Airshow de 2006. On sait également que le JL-9 a été inclus par la PLAAF, en 2005, dans son 11ème programme quinquennal d'acquisition. Mais jusqu'à présent, il semblait que le Hongdu L-15, plus moderne, était favori. Le JL-9, qui a pour lui de partager un grand nombre d'équipements avec de nombreux appareils déjà en service, et d'être moins coûteux à l'achat et à l'usage, pourrait tirer profit de cet avantage, à une période où les dépenses militaires chinoises augmentent constamment. De surcroît, le JL-9 pourrait connaître un certain succès à l'exportation. Il est désigné FTC-2000 pour ces marchés.
Récemment, on a cependant eu la confirmation qu'une unité d'instruction de la marine chinoise, basée à Shanhaiguan, mettait en ligne des JL-9. Ils sont immatriculés 81x7x. Il en existerait aussi une version navalisée, désignée JL-9G.
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Caractéristiques :Version :Guizhou JL-9
Type :Appareil d'entraînement avancé
Premier vol :13 décembre 2003
Équipage : 2 hommes
Motorisation :1 Guizhou Liyang WP-13F(C), d'une puissance de 44,1 kN à sec, et 66,7 kN avec postcombustion
Poids :Masse à vide : 7 800 kg
Masse maximale au décollage : 9 800 kg
Performances :Vitesse maximale : Mach 1,6
Vitesse de croisière :
indeterminéeVitesse ascensionnelle : 260 m/s
Plafond pratique : 16 000 m
Distance franchissable maximale : 2 500 km
Rayon d'action de combat :
indéterminéDimensions :Envergure : 8,32 m
Hauteur : 4,1 m
Longueur : 14,55 m
Surface alaire : 24,88 mètres carrés
Armement :1 canon Type 23-I de calibre 23 mm
4 points d'emport sous voilure, 1 point d'emport ventral ; capacité maximale : 2 000 kg de charge utile
Possibilité d'emporter 1 réservoir auxiliaire de 780 litres en point ventral, ou 2 réservoirs auxiliaires de 480 litres chacun sur les points d'emport intérieurs de la voilure
Pays utilisateurs :Chine
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Images : JL-9 au sol En phase d'atterrissage Une bien belle vue de face………………………………………………………………………………………
Sources :-
Chinese Air Power, de Yefim Gordon et Dmitriy Komissarov
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http://www.military-today.com/aircraft/jl9.htm-
http://en.wikipedia.org/wiki/Guizhou_JL-9#Specifications-
http://www.globalsecurity.org/military/world/china/jl-9.htm-
http://www.sinodefence.com/airforce/trainer/jl9.asp