En fait les Hispano-Suiza 104 « Nene » étaient clairement inadaptés à l'appareil.
Toutes les sources que j'ai lue parlent de 102, alors je sais pas trop à quel saint me vouer.
Origines :
En 1946, Dans le cadre d’un plan ambitieux de renforcement de ses armées et notamment de son armée de l’air, la France envisagea de s’équiper d’une centaine de bombardiers. L’industrie aéronautique française fut donc sollicitée pour répondre à 2 objectifs principaux :
Relancer l’industrie aéronautique nationale et combler le retard technologique pris durant la seconde guerre mondiale tout en désengageant le pays de sa dépendance envers les matériels étrangers.
Sous l’impulsion de Charles de Gaulle et de son ministre de l’air Charles Tillon, une série de projets aéronautiques et notamment de bombardiers voient le jour.
L’idée de remettre à niveau le quadrimoteur Bréguet 482 conçu avant guerre fut bien vite abandonnée au profit de 2 projets concurrents : Le NC-270 de la SNCAC (Société Nationale de Construction Aéronautique du Centre) fut ainsi mis en concurrence avec le SO-4000 de la SNCASO (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Ouest).
Les contrats passés par l’Etat concernaient les études et développement de deux avions expérimentaux (maquettes volantes) ainsi que d’un prototype de bombardier à réaction. Celui qui gagnerait l’appel d’offre devrait fournir 60 appareils. Pour le SO-4000 le contrat d’études passés avec l’Etat fut signé le 25 mai 1946.
La SNCASO commença alors le développement de deux modèles à échelle un demi :
Le premier modèle dénommé SO-M1 immatriculé « F-WFDJ » était en fait un planeur conçu pour explorer l’aérodynamique et les contraintes structurales du projet. Le SO-M1 fit son premier vol en septembre 1949 lancé d’un avion porteur (SE-161 « Languedoc ») et avec Jacques Guignard aux commandes. Le vol s’effectua sans problème particulier. D’autres vols d’essais suivirent toujours lancé par un avion porteur (Soit SE-161 soit Heinkel 274 AAS ).
Le second modèle appelé SO-M2 et immatriculé F-WFDR était un modèle motorisé à l’échelle un demi représentatif du véritable prototype. Il était alimenté par un unique réacteur Rolls Royce Derwent 5 de 1600 kg de poussée. Il effectua son premier vol le 13 avril 1949 avec Jacques Guignard aux commandes et fut le premier appareil à réaction français à atteindre les 1000 km/h en palier le 09 mai 1950.
Ces deux modèles fournirent les informations nécessaires et les grandes lignes de développement du prototype du SO-4000 « Vautour ».
Prototype :
Le prototype SO-4000 officiellement nommé « Vautour » était un biréacteur monoplan entièrement métallique à aile en flèche. Un seul appareil fut construit.
Le prototype du SO-4000 n°01 immatriculé « F-WBBI » fit son premier vol le 15 mars 1951 à Orléans-Bricy aux mains de Daniel Rastel et de son ingénieur Paul Pistrak. Pourtant, les essais avaient démarrés bien plus tôt, en avril 1950. Mais lors d’essais de roulement l’appareil engagea fortement à gauche, sortit de la piste, cassa son train et finit sa course sur le ventre. La remise en état nécessita près de six mois de travaux et, alors que le projet était déjà annulé par le Ministère de la Défense, la SNCASO décida de procéder aux premiers vols à ses propres frais.
Suite aux incidents lors des essais de roulage, la société décida de profiter du délai de remise en état pour modifier certains éléments comme les aérofreins et les volets ou installer un siège éjectable en place arrière. Le prototype du SO-4000 fut enfin prêt en 1951 et effectua un court vol le 15 mars. D’emblée il fut considéré comme instable avec une forte tendance au roulis. Le vol fut donc limité et s’effectua train sorti.
Devant l’ampleur des modifications à apporter et alors que le projet était porté sur fonds propres par la SNCASO, il fut décidé que ce premier vol serait également le dernier. Le SO-4000 finit donc sa carrière comme appareil expérimental et l’Armée de l’Air laissa de côté la mission de bombardement stratégique jusque dans les années soixante, avec l’arrivée du Mirage IV. L’appareil finira sa carrière près de Bourges comme cible pour les artilleurs.
La production :
Malgré une volonté de réarmer les forces aériennes françaises grâce à des projets ambitieux, la France fut confrontée à de gros problèmes financiers dus aux dépenses de reconstruction et aux conflits coloniaux qui débutèrent peu après la fin de la seconde guerre mondiale. De plus, les retards technologiques accumulés pendant les années quarante firent que nombreux projets furent dépassés avant même leurs mises en production.
Ce fut le cas du SO-4000 qui, sous motorisé et très instable, laissa rapidement place au projet de SO-4050 Vautour « II » , un bombardier tactique qui reprenait certaines caractéristiques du Vautour « I ». Cette deuxième version du Vautour allait d’ailleurs connaître un certain succès en France et à l’exportation.
Texte de Foxkilo02, avec son aimable autorisation.
En fait les Hispano-Suiza 104 « Nene » étaient clairement inadaptés à l'appareil.
Clans a écrit
Sous-motorisé… Disons qu'il était surdimensionné par rapport aux réacteurs de l'époque.