Mitsubishi Ki-21 Sally
Rappels
- Catégorie : Bombardier
- Constructeur : Mitsubishi
- Premier vol : 18 décembre 1936
- Production : 2 064 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Au milieu des années 1930, les unités de bombardement de l'aviation de l'armée impériale japonaise étaient équipées d'appareils clairement dépassés, les Mitsubishi Ki-1 et Ki-20 (tous deux élaborés sur la base de modèles réalisés par le constructeur allemand Junkers). Dans le même temps, la marine impériale commençait à se doter du tout nouveau Mitsubishi G3M, bien plus efficace. Pour ne pas perdre la face et accumuler du retard, l'état-major chargé de la composante aérienne de l'armée (Kôkû-Honbu) décida en février 1936 de remplacer ses anciens appareils.Les spécifications exigées étaient très ambitieuses. Le nouveau bombardier devait pouvoir évoluer à 400 km/h à une altitude de 3 000 mètres, tout en emportant une tonne de charge militaire et un puissant armement défensif, le tout avec une autonomie supérieure à cinq heures de vol. Trois constructeurs furent contactés. Si le Kawasaki Ki-22 disparut rapidement des écrans, les deux autres prototypes proposés par Mitsubishi et Nakajima suscitèrent rapidement l'intérêt des autorités.
Le premier Mitsubishi Ki-21 décolla le 18 décembre 1936, rapidement suivi par un deuxième exemplaire presque identique (à l'exception de son poste de tir dorsal, une tourelle sphérique plutôt qu'une verrière tout en longueur). Il répondait entièrement aux exigences de l'armée, mais dut faire face à la concurrence du Nakajima Ki-19. Ce dernier, légèrement moins performant, était cependant beaucoup plus fiable et son comportement en vol était meilleur. Mitsubishi revit alors sa copie, construisant six autres prototypes et reprenant le nez vitré et les moteurs Ha-5 de son adversaire. Ces changements s'avérèrent payants. En novembre 1937, l'armée choisit le Ki-21, officiellement désigné bombardier lourd de l'Armée type 97.
Le Ki-21 de première génération, ou Ki-21-I Kô (modèle IA) était un bombardier monoplan de construction entièrement métallique. Sa voilure cantilever était implantée en position médiane. Les postes d'équipage étaient largement vitrés, offrant une bonne visibilité aux cinq hommes d'équipage. Le train d'atterrissage comprenait deux jambes de train s'encastrant presque totalement dans les deux nacelles des moteurs, plus une roulette de queue non escamotable. Les deux moteurs étaient des Nakajima Ha-5 Kaï, d'une puissance unitaire de 850 ch (1 000 ch au décollage), chacun entraînant une hélice métallique tripale à pas variable.
Les défenses de l'avion étaient minimales, comme pour beaucoup de bombardiers japonais. Il n'y avait ni blindage, ni réservoirs auto-obturants. L'armement embarqué était réduit à deux mitrailleuses jumelées de calibre 7,7 mm dans le poste de tir dorsal (dans la verrière située entre le poste de pilotage et la dérive arrière) et à deux mitrailleuses simples de même calibre dans des postes de tir avant et ventral. Ce manque d'armement fut rapidement signalé. La charge de 1 000 kilos de bombes était quant à elle placée dans une soute à bombes ventrale.
La production en série démarra véritablement en 1938 dans les usines Mitsubishi et Nakajima. Les premiers appareils disponibles furent engagés en Chine à l'été 1938, où ils furent bien accueillis par les équipages de l'armée. Les premiers rapports sur l'engagement de ces avions permirent à Mitsubishi d'apporter des modifications, notamment au niveau de l'armement. Cela allait donner naissance aux Ki-21-I Otsu et Ki-21 Heï.
Les Ki-21-I furent surtout déployés en Chine, contre les forces nationalistes. Ils furent initialement engagés au sein des 60è et 61è Hikô-Sentaï. L'expérience démontra que ces avions nécessitaient une escorte de chasse ou la maîtrise du ciel, leur armement et leur protection étaient insuffisants pour se défendre seuls. Mitsubishi fit donc le choix de développer une nouvelle version du Ki-21, dans l'espoir de régler ces problèmes et d'en faire un appareil véritablement efficace.
La production des Ki-21-I cessa en 1941. 782 exemplaires furent construits (dont les 10 prototypes), dont 431 par Mitsubishi et 351 par Nakajima. Sur ce nombre, on comptabilisa 224 Ki-21-I Kô, 238 Ki-21-I Otsu et 310 Ki-41-I Heï. Tous ces appareils servirent uniquement au sein de l'armée impériale japonaise, sauf neuf exemplaires vendus à la Thaïlande.
A la fin de l'année 1939, Mitsubishi se posait la question de moderniser son bombardier Ki-21 ou de lancer le développement d'un tout nouvel appareil. Finalement, pour des raisons pratiques, il fut décidé de recourir à la première solution, ce qui allait donner naissance aux Ki-21-II.
Malheureusement, le Ki-21 commençait à avouer son âge et ses faiblesses. Dès la campagne de Birmanie, les pertes s'accrurent face à des chasseurs alliés de plus en plus performants et de mieux en mieux informés. Les ultimes Ki-21 opérationnels finirent leur carrière dans des missions-suicide, ou dans des raids sans retour (emport de commandos sur la base aérienne américaine de Yontan, sur l'île d'Okinawa, le 24 mai 1945). Faute de remplaçant, la production se poursuivit jusqu'en septembre 1944, uniquement chez Mitsubishi. Elle cessa après 1 282 exemplaires (Ki-21-II Kô et Otsu confondus).
Au total, 2 064 exemplaires du Ki-21 furent construits. Tous reçurent le nom de code Sally dans l'organigramme allié.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Anciens pays utilisateurs
- Indonésie : Armée de l'air indonésienne — Exemplaires capturés
- Japon impérial : Armée de l'air japonaise impériale (2045 exemplaires) — 763 Ki-21-I et 1282 Ki-21-II
- Thaïlande : Armée de l'air thaïlandaise (9 exemplaires) — Ki-21-I
Versions
- Mitsubishi Ki-21 : Prototypes, 10 exemplaires.
- Mitsubishi Ki-21-Ia Kô : 1ere version de série.
- Mitsubishi Ki-21-Ib Otsu : Armement amélioré.
- Mitsubishi Ki-21-Ic Heï : Armement défensif amélioré.
- Mitsubishi Ki-21-II : Prototypes d'une version plus puissante. 4 Ki-21-Ic modifiés.
- Mitsubishi Ki-21-IIa Kô : Version plus puissante, basée sur le Ki-21-II.
- Mitsubishi Ki-21-IIb Otsu : Ultime version de série, tourelle dorsale redessinée.
Longueur | Envergure | Hauteur | Surface alaire | Masse à vide | Masse maxi au décollage | Plafond opérationnel | Vitesse maximale HA | Distance franchissable | Charge utile en interne | Équipage | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mitsubishi Ki-21-Ic Heï | 16 m (52 ft) | 22,5 m (73,819 ft) | 4,35 m (14,272 ft) | 69,6 m² (749,168 sq. ft) | 4 691 kg (10 342 lbs) | 7 492 kg (16 517 lbs) | 8 500 m (27 887 ft) | 432 km/h (268 mph, 233 kts) | 2 700 km (1 678 mi, 1 458 nm) | 1 000 kg (2 205 lbs) | 5 |
Mitsubishi Ki-21-IIb Otsu | 16 m (52 ft) | 22,5 m (73,819 ft) | 4,85 m (15,912 ft) | 69,6 m² (749,168 sq. ft) | 6 070 kg (13 382 lbs) | 9 710 kg (21 407 lbs) | 10 000 m (32 808 ft) | 486 km/h (302 mph, 262 kts) | 2 700 km (1 678 mi, 1 458 nm) | 1 000 kg (2 205 lbs) | 5 |
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Historique :
A la fin de l'année 1939, Mitsubishi se posait la question de moderniser son bombardier Ki-21 ou de lancer le développement d'un tout nouvel appareil. Finalement, pour des raisons pratiques, il fut décidé de recourir à la première solution.
Les ingénieurs de Mitsubishi sélectionnèrent plusieurs cellules de Ki-21-I Heï (modèle 1C) et entreprirent différentes modifications. La plus importante d'entre elle fut le remplacement des moteurs Ha-6 par des Mitsubishi Ha-101. Ces nouveaux moteurs délivraient près de 1 500 ch au décollage. Ils nécessitèrent de nouvelles nacelles, plus grandes, qui présentaient l'avantage d'être plus aérodynamiques. En outre, le train d'atterrissage s'y encastrait totalement. La plus grande puissance des moteurs nécessita enfin d'agrandir les dérives horizontales.
En mars 1940, le prototype du Ki-21-II Kô (modèle 2A) effectua son premier vol. Le nouvel appareil fut rapidement commandé et les premiers exemplaires de série sortirent d'usine au mois de décembre 1940. Les nouveaux Ki-21-II commencèrent immédiatement à remplacer les Ki-21-I dans les unités de première ligne, reléguant progressivement ces derniers dans des zones moins exposées ou à la formation (notamment à l'école de bombardement d'Hamamatsu).
En décembre 1941, 102 Ki-21-II étaient comptabilisés au sein du 3è Hikodan (12è, 60è et 98è Hikô-Sentaï) du 3è Hikôshidan, l'unité chargée de soutenir la 25è Armée japonaise dans la conquête de la Malaisie. On trouvait aussi des Ki-21-I plus anciens au sein des 14è et 62è Hikô-Sentaï (10è Hikôdan, 5è Hikôshidan), engagé lui aux Philippines. Protégés par des escortes de chasseurs Ki-27 ou Ki-43, les Ki-21 contribuèrent à appuyer efficacement les troupes japonaises, bombardant les installations de la Royal Air Force et détruisant ou neutralisant de nombreuses installations essentielles. A partir de 1942, les Ki-21 furent surtout engagés au-dessus de la Birmanie et de la Chine, plus rarement au-dessus du Pacifique.
En 1942, l'état-major de l'aviation de l'armée impériale japonaise avertit Mitsubishi des retards du développement du Nakajima Ki-49 et demanda une nouvelle modernisation du Ki-21. Celle-ci donna naissance à l'ultime variante du Ki-21, le Ki-21-II Otsu (modèle 2B). Ce dernier se distinguait extérieurement de tous les autres Ki-21 par sa tourelle dorsale, remplaçant le tunnel vitré des anciennes versions, abritant une unique mitrailleuse de calibre 12,7 mm. Plus lourd que ses congénères, le Ki-21-II Otsu était cependant plus rapide et mieux protégé (adjonction d'une plaque de blindage pour le pilote et le mitrailleur dorsal en cours de production).
Malheureusement, le Ki-21 commençait à avouer son âge et ses faiblesses. Dès la campagne de Birmanie, les pertes s'accrurent face à des chasseurs alliés de plus en plus performants et de mieux en mieux informés. Les ultimes Ki-21 opérationnels finirent leur carrière dans des missions-suicide, ou dans des raids sans retour (emport de commandos sur la base aérienne américaine de Yontan, sur l'île d'Okinawa, le 24 mai 1945). Faute de remplaçant, la production se poursuivit jusqu'en septembre 1944, uniquement chez Mitsubishi. Elle cessa après 1 282 exemplaires (Ki-21-II Kô et Otsu confondus).
Au total, 2 064 exemplaires du Ki-21 furent construits. Tous reçurent le nom de code Sally dans l'organigramme allié.
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Caractéristiques :
Version :
Mitsubishi Ki-21-II Otsu
Type :
Bombardier moyen
Équipage :
5 hommes
Motorisation :
2 Mitsubishi Ha-101 de 14 cylindres en double étoile, à refroidissement par air, d'une puissance de 1 500 ch
Poids :
Masse à vide : 6 070 kg
Masse maximale au décollage : 9 710 kg
Performances :
Vitesse maximale : 486 km/h à 4 700 m
Vitesse ascensionnelle : 6 000 m en 13 mn 13 s
Plafond pratique : 10 000 m
Distance franchissable maximale : 2 700 km
Dimensions :
Envergure : 22,50 m
Hauteur : 4,85 m
Longueur : 16 m
Surface alaire : 69,6 mètres carrés
Armement :
1 mitrailleuse Ho-103 type 1 calibre 12,7 mm (600 cartouches), dans le poste de tir dorsal
2 mitrailleuses Type 89 Tan calibre 7,7 mm (2 x 6 tambours de 69 cartouches, pour chaque arme), sur les sabords
1 mitrailleuse Type 89 Tan calibre 7,7 mm (7 tambours de 69 cartouches), dans le poste de tir avant
1 mitrailleuse Te-1 calibre 7,7 mm (500 cartouches, alimentation par bande), dans la pointe arrière du fuselage
1 mitrailleuse Type 89 Tan calibre 7,7 mm (8 tambours de 69 cartouches), dans le poste de tir ventral
Charge en soute : jusqu'à 1 000 kg de bombes
Pays utilisateurs :
Japon (armée impériale)
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Sources :
- Bernard Baeza, Les avions de l'armée impériale japonaise, 1910-1945, Éditions Lela Presse, 2011
- Encyclopédie des Armes, Volume 4, Éditions Atlas, 1984
- http://www.aviastar.org/air/japan/mitsubishi_ki-21.php
- http://en.wikipedia.org/wiki/Mitsubishi_Ki-21#Versions
- http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=558
- http://www.avionslegendaires.net/avion-militaire/mitsubishi-ki-21-sally/
- http://www.pilotfriend.com/photo_albums/timeline/ww2/Mitsubishi%20Ki%2021%20Sally.htm
- http://www.historyofwar.org/articles/weapons_mitsubishi_ki-21.html
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Images :
Ki-21-I en vol
Ki-21-I Otsu sur le front chinois
Profil trois vues du Ki-21-I
Ki-21-II en l'air
Profil trois vues du Ki-21-II
Ki-21-II Otsu quelques instants avant sa destructionAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
Historique :
Au milieu des années 1930, les unités de bombardement de l'aviation de l'armée impériale japonaise étaient équipées d'appareils clairement dépassés, les Mitsubishi Ki-1 et Ki-20 (tous deux élaborés sur la base de modèles réalisés par le constructeur allemand Junkers). Dans le même temps, la marine impériale commençait à se doter du tout nouveau Mitsubishi G3M, bien plus efficace. Pour ne pas perdre la face et accumuler du retard, l'état-major chargé de la composante aérienne de l'armée (Kôkû-Honbu) décida en février 1936 de remplacer ses anciens appareils.
Les spécifications exigées étaient très ambitieuses. Le nouveau bombardier devait pouvoir évoluer à 400 km/h à une altitude de 3 000 mètres, tout en emportant une tonne de charge militaire et un puissant armement défensif, le tout avec une autonomie supérieure à cinq heures de vol. Trois constructeurs furent contactés. Si le Kawasaki Ki-22 disparut rapidement des écrans, les deux autres prototypes proposés par Mitsubishi et Nakajima suscitèrent rapidement l'intérêt des autorités.
Le premier Mitsubishi Ki-21 décolla le 18 décembre 1936, rapidement suivi par un deuxième exemplaire presque identique (à l'exception de son poste de tir dorsal, une tourelle sphérique plutôt qu'une verrière tout en longueur). Il répondait entièrement aux exigences de l'armée, mais dut faire face à la concurrence du Nakajima Ki-19. Ce dernier, légèrement moins performant, était cependant beaucoup plus fiable et son comportement en vol était meilleur. Mitsubishi revit alors sa copie, construisant six autres prototypes et reprenant le nez vitré et les moteurs Ha-5 de son adversaire. Ces changements s'avérèrent payants. En novembre 1937, l'armée choisit le Ki-21, officiellement désigné bombardier lourd de l'Armée type 97.
Le Ki-21 de première génération, ou Ki-21-I Kô (modèle IA) était un bombardier monoplan de construction entièrement métallique. Sa voilure cantilever était implantée en position médiane. Les postes d'équipage étaient largement vitrés, offrant une bonne visibilité aux cinq hommes d'équipage. Le train d'atterrissage comprenait deux jambes de train s'encastrant presque totalement dans les deux nacelles des moteurs, plus une roulette de queue non escamotable. Les deux moteurs étaient des Nakajima Ha-5 Kaï, d'une puissance unitaire de 850 ch (1 000 ch au décollage), chacun entraînant une hélice métallique tripale à pas variable.
Les défenses de l'avion étaient minimales, comme pour beaucoup de bombardiers japonais. Il n'y avait ni blindage, ni réservoirs auto-obturants. L'armement embarqué était réduit à deux mitrailleuses jumelées de calibre 7,7 mm dans le poste de tir dorsal (dans la verrière située entre le poste de pilotage et la dérive arrière) et à deux mitrailleuses simples de même calibre dans des postes de tir avant et ventral. Ce manque d'armement fut rapidement signalé. La charge de 1 000 kilos de bombes était quant à elle placée dans une soute à bombes ventrale.
La production en série démarra véritablement en 1938 dans les usines Mitsubishi et Nakajima. Les premiers appareils disponibles furent engagés en Chine à l'été 1938, où ils furent bien accueillis par les équipages de l'armée. Les premiers rapports sur l'engagement de ces avions permirent à Mitsubishi d'apporter des modifications, notamment au niveau de l'armement.
Le Ki-21-I Otsu (modèle 1B) reçut une dérive légèrement agrandie, une plus grande soute à bombes, et deux mitrailleuses supplémentaires. La première fut installée dans la pointe arrière du fuselage. Il s'agissait d'une Te-1 commandée à distance par un système de tringlerie. La seconde fut installée à mi-fuselage sur un support mobile, de façon à couvrir les deux flancs du bombardier. Ce système se révéla peu satisfaisant à l'usage et même dangereux : dans l'excitation du combat, de nombreux mitrailleurs continuaient de tirer pendant que l'arme allait d'un sabord à l'autre, et endommageaient ainsi l'intérieur de leur avion. Un dernier ajout consista en l'installation de réservoirs de carburant protégés par des lamelles de caoutchouc destinées à ralentir les projectiles adverses.
Le Ki-21-I Heï remédia au problème de l'arme de sabord avec l'installation d'une deuxième mitrailleuse latérale de même calibre. Des pneumatiques de plus grande taille devaient permettre de mieux absorber l'augmentation du poids de l'appareil. De nouveaux réservoirs de carburant accrurent enfin la capacité d'emport du Ki-21.
Les Ki-21-I furent surtout déployés en Chine, contre les forces nationalistes. Ils furent initialement engagés au sein des 60è et 61è Hikô-Sentaï. L'expérience démontra que ces avions nécessitaient une escorte de chasse ou la maîtrise du ciel, leur armement et leur protection étaient insuffisants pour se défendre seuls. Mitsubishi fit donc le choix de développer une nouvelle version du Ki-21, dans l'espoir de régler ces problèmes et d'en faire un appareil véritablement efficace.
La production des Ki-21-I cessa en 1941. 782 exemplaires furent construits (dont les 10 prototypes), dont 431 par Mitsubishi et 351 par Nakajima. Sur ce nombre, on comptabilisa 224 Ki-21-I Kô, 238 Ki-21-I Otsu et 310 Ki-41-I Heï. Tous ces appareils servirent uniquement au sein de l'armée impériale japonaise, sauf neuf exemplaires vendus à la Thaïlande.
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Caractéristiques :
Version :
Mitsubishi Ki-21-I Heï
Type :
Bombardier moyen
Équipage :
5 hommes
Motorisation :
2 Nakajima Ha-5 Kaï à 14 cylindres en double étoile, à refroidissement par air, d'une puissance de 850 ch
Poids :
Masse à vide : 4 691 kg
Masse maximale au décollage : 7 492 kg
Performances :
Vitesse maximale : 432 km/h à 4 000 m
Vitesse ascensionnelle : 5 000 m en 14 mn
Plafond pratique : 8 500 m
Distance franchissable maximale : 2 700 km
Dimensions :
Envergure : 22,50 m
Hauteur : 4,35 m
Longueur : 16 m
Surface alaire : 69,6 mètres carrés
Armement :
2 mitrailleuses jumelées Type 89 Toku calibre 7,7 mm (2 x 5 boîtiers de 90 cartouches), dans le poste de tir dorsal
2 mitrailleuses Type 89 Tan calibre 7,7 mm (2 x 6 tambours de 69 cartouches, pour chaque arme), sur les sabords
1 mitrailleuse Type 89 Tan calibre 7,7 mm (7 tambours de 69 cartouches), dans le poste de tir avant
1 mitrailleuse Te-1 calibre 7,7 mm (500 cartouches, alimentation par bande), dans la pointe arrière du fuselage
1 mitrailleuse Type 89 Tan calibre 7,7 mm (8 tambours de 69 cartouches), dans le poste de tir ventral
Charge en soute : jusqu'à 1 000 kg de bombes
Pays utilisateurs :
Indonésie, Japon (armée impériale), ThaïlandeAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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