Sud-Est SE-3120 Alouette
Rappels
- Catégorie : Hélicoptère
- Constructeur : Sud-Est
- Premier vol : 31 juillet 1951
- Production : 2 appareils construits (cellules neuves)
- Missions : Transport VIP et liaison, Evacuation sanitaire, Epandage agricole
Historique
A l'issue de la seconde guerre mondiale, la Société nationale des constructions aéronautiques du sud-est avait une équipe d'ingénieurs destinée à l'étude des hélicoptères. Mais après les échecs du SE 3110, celle-ci fut réduite et même menacée dans son existence.
Un jeune ingénieur, René Mouille, rassembla autour de lui une vingtaine de personne pour concevoir un dérivé à usage civil et agricole du SE 3110, le SE 3120. L'appareil, nommé Alouette, reprenait la plupart des caractéristiques du SE 3110, à l'exception de son empennage papillon. Le premier prototype, immatriculé F-WGGD, et le second prototype, immatriculé F-WGGE, furent construits.
Ce dernier effectua le vol inaugural le 31 juillet 1951, piloté par Henri Stakenburg. Il était triplace et propulsé par un moteur à piston Salmson 9NH de 200 ch. Il présenta des problèmes de vibrations, mais ceux-ci furent vite résolus en rendant le mât rotor plus rigide grâce à une pièce métallique.
L'appareil vit son spectre de missions s'élargir, intégrant les liaisons et l'évacuation sanitaire, ce qui nécessita de changer son train d'atterrisage tricycle à large voie par des patins plus adaptés. Dans le même temps, les pilotes d'essais de la firme se spécialisèrent et seul Jean Boulet fut volontaire comme pilote d'hélicoptère.
Jean Boulet battit avec le SE 3120-01 des records le 2 juillet 1953 : celui de distance (1 252,572 km, tenant plus de 13 h en vol), puis 3 records de vitesse sur 100, 500 et 1000 km, avec 110,314 km/h sur 100 km. A l'époque, cela avait un impact promotionnel fort.
Les essais, y compris au CEV, se révélèrent satisfaisants, et la société envisageait sa production en série. Le SE 3120-02, nettement amélioré par rapport au SE 3120-01, était même supérieur au Bell 47D, alors la référence de l'époque.
Mais René Mouille lui-même avertit que l'entretien de la machine était particulièrement lourd, et que le moteur à piston n'était pas satisfaisant. Il valait mieux ne pas construire la machine en série, mais profiter de l'expérience accumulée. Le SE 3120, nommé rétrospectivement Alouette I, allait donner naissance à l'Alouette II à turbine.
Caractéristiques
- Masse normale au décollage : 1 250 kg (2 756 lbs)
- Masse à vide : 736 kg (1 623 lbs)
- Surface du rotor : 106,7 m² (1 148,509 sq. ft)
- Diamètre du rotor principal : 11,6 m (38,058 ft)
- Longueur : 10,45 m (34,285 ft)
Équipage
- Équipage : 1
Performances
- Vitesse de croisière : 100 km/h (62 mph, 54 kts)
- Distance franchissable : 550 km (342 mi, 297 nm)
- Vitesse maximale BA : 125 km/h (78 mph, 67 kts)
- Vitesse maximale HA : 200 km/h (124 mph, 108 kts)
- Rapport puissance/masse à vide : 0.20 kW/kg
- Charge alaire à vide : 6.90 kg/m²
Motorisation
- 1 × moteur à pistons Salmson 9Nh de 147 kW (200 ch, 197 hp)
Charge utile
- Nombre de passagers : 2
Sur le forum…
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Je pense mettre la réponse de PCMax dans les perles.Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Tiens, chuis pas le seul à me faire épingler par PCmax…
ça fait plaisir de partager ça…" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Clansman a écrit
Jean Boulet battit avec le SE 3120-01 des records…de vitesse…1000 km/h…
Tu m'étonnes qu'ils aient rencontré des problèmes de vibrations !!!
Chui méchant ?
Non…
je lis toutes les fiches !
Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois -
A l'issue de la seconde guerre mondiale, la Société nationale des constructions aéronautiques du sud-est avait une équipe d'ingénieurs destinée à l'étude des hélicoptères. Mais après les échecs du SE 3110, celle-ci fut réduite et même menacée dans son existence.
Un jeune ingénieur, René Mouille, rassembla autour de lui une vingtaine de personne pour concevoir un dérivé à usage civil et agricole du SE 3110, le SE 3120. L'appareil, nommé Alouette, reprenait la plupart des caractéristiques du SE 3110, à l'exception de son empennage papillon. Le premier prototype, immatriculé F-WGGD, et le second prototype, immatriculé F-WGGE, furent construits.
Ce dernier effectua le vol inaugural le 31 juillet 1951, piloté par Henri Stakenburg. Il était triplace et propulsé par un moteur à piston Salmson 9NH de 200 ch. Il présenta des problèmes de vibrations, mais ceux-ci furent vite résolus en rendant le mât rotor plus rigide grâce à une pièce métallique.
L'appareil vit son spectre de missions s'élargir, intégrant les liaisons et l'évacuation sanitaire, ce qui nécessita de changer son train d'atterrisage tricycle à large voie par des patins plus adaptés. Dans le même temps, les pilotes d'essais de la firme se spécialisèrent et seul Jean Boulet fut volontaire comme pilote d'hélicoptère.
Jean Boulet battit avec le SE 3120-01 des records le 2 juillet 1953 : celui de distance (1 252,572 km, tenant plus de 13 h en vol), puis 3 records de vitesse sur 100, 500 et 1000 km, avec 110,314 km/h sur 100 km. A l'époque, cela avait un impact promotionnel fort.
Les essais, y compris au CEV, se révélèrent satisfaisants, et la société envisageait sa production en série. Le SE 3120-02, nettement amélioré par rapport au SE 3120-01, était même supérieur au Bell 47D, alors la référence de l'époque.
Mais René Mouille lui-même avertit que l'entretien de la machine était particulièrement lourd, et que le moteur à piston n'était pas satisfaisant. Il valait mieux ne pas construire la machine en série, mais profiter de l'expérience accumulée. Le SE 3120, nommé rétrospectivement Alouette I, allait donner naissance à l'Alouette II à turbine.
La fiche sur le site
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alouette_II#SNCASE_SE.3120_Alouette
http://www.aviafrance.com/s-n-c-a-s-e-se-3120-alouette--aviation-france-2569.htm
http://www.aerostories2.free.fr/acrobat/helico/liron/heli_france/SE3120.pdf
http://www.alouettelama.com/photos/alouette1fr.html
http://en.wikipedia.org/wiki/SNCASE_SE.3120_Alouette
http://aviastar.org/helicopters_eng/snias_alu.php
http://www.eurocopter.com/site/en/ref/1951:-SE3120_453-123.html
Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.