Short Sturgeon
Rappels
- Catégorie : Avion embarqué
- Constructeur : Short
- Premier vol : 7 juin 1946
- Production : 28 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la nécessité de disposer d'un bombardier torpilleur à hautes performances embarqué se fit jour. Il devait être capable d'opérer à partir des porte-avions de la classe Audacious et Centaur (ou Ark Royal et Hermes), et être armé, par exemple, de 6 bombes de 500 lbs.La fin de la guerre, notamment dans le Pacifique, rendit inutile l'aspect torpilleur et les grands porte-avions furent abandonnés. La spécification S11/43 précisa ce que devait être le futur appareil : un appareil de reconnaissance maritime, bimoteur, capable d'opérer de jour comme de nuit. Sa masse maximale devait être de 24000 lbs, et ses dimensions maximales de 45 ft pour la longueur, 60 ft pour l'envergure et 17 ft pour la hauteur. Il devait également disposer d'ailes repliables, l'encombrement passant alors à 20 ft maximum.
Short proposa son S.38, qui emporta un contrat sur 3 prototypes le 12 février 1944. Le premier appareil, désigné SA1 par le constructeur et PR1 par l'armée, effectua son vol inaugural le 7 juin 1946. Il apparut à Farnborough dès le mois de juillet et termina ses essais d'appontage en 1947. Le deuxième appareil vola le 18 mai 1948.
L'appareil se caractérisait par une aile très à l'avant du fuselage. Son équipage se comportait de 3 personnes : un pilote en avant de l'aile, un navigateur et un radio-opérateur plus à l'arrière de l'aile, séparés par l'équipement radio.
L'armement prévu était de 2 mitrailleuses de 12,7 mm, une bombe de 454 kg, ou 2 de 227 kg, ou des charges de profondeur. Le PR1 atteignit une vitesse moyenne de 295 mph lors de la compétition Air League Challenge Cup Race de 1949.
Cependant, la série de 100 appareils fut annulée. Il faut dire que le placement des commandes n'était pas toujours heureux, comme par exemple le bouton d'extinction d'incendie placé à proximité de celui de la mise à feu des cartouches de démarrage. Avec les erreurs et les conséquences qu'on imagine. Les 2 appareils construits servirent à l'entraînement aux armes.
Le 3e prototype fut alors transformé en TT2 de remorquage de cible. cette version, dénommée S.39 ou SA.2, disposait d'un nez allongé et vitré, d'une cellule monocoque entièrement métallique et d'hélices contra-rotatives. Son équipage, de deux personnes, se comportait d'un pilote et d'un homme à tout faire, placé dans le nez vitré, qui cumulait les fonctions de navigateur et d'utilisateur de la cible ou de la caméra.
Les 24 appareils construits furent employés par le 728e squadron à Malte, et le 771e squadron entre 1950 et 1954. Ils servirent au remorquage de cible et à la liaison, avant d'être convertis au standard TT3 (SB9), plus simple, dépourvu de nez vitré et basé à terre, au début des années 1950. Il servit également à remorquer le planeur Short SB1.
2 prototypes d'une version anti-sous-marine, le SB3, furent commandés. Le premier d'entre eux s'envola le 8 décembre 1950 à Belfast, mais le second ne fut jamais achevé. Les essais en vol montrèrent qu'il était très instable et qu'il fallait trimer, c'est le cas de le dire, pour le maintenir en ligne de vol. Il faut dire que le nez de l'appareil, qui contenait le radar et ses 2 opérateurs, avait singulièment gonflé. Les deux prototypes furent ferraillés en 1951, après la présentation en vol du premier prototype à Farnborough. La Fleet Air Arm lui préféra le Fairey Gannet.
Ancien pays utilisateur
- Royaume-Uni : Fleet Air Arm (24 exemplaires) — Sturgeon TT.2
Versions
- Short Sturgeon PR.1 : Version de reconnaissance maritime. 2 prototypes.
- Short Sturgeon SB.3 : Version de lutte anti sous-marine. 2 prototypes dont un inachevé.
- Short Sturgeon TT.2 : Version destinée au remorquage de cibles. 24 exemplaires.
- Short Sturgeon TT.3 : Standard simplifié, auquel fut porté 5 TT2.
Sur le forum…
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Le "Sturgeon" et son BEAU radar !
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Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, la nécessité de disposer d'un bombardier torpilleur à hautes performances embarqué se fit jour. Il devait être capable d'opérer à partir des porte-avions de la classe Audacious et Centaur (ou Ark Royal et Hermes), et être armé, par exemple, de 6 bombes de 500 lbs.
La fin de la guerre, notamment dans le Pacifique, rendit inutile l'aspect torpilleur et les grands porte-avions furent abandonnés. La spécification S11/43 précisa ce que devait être le futur appareil : un appareil de reconnaissance maritime, bimoteur, capable d'opérer de jour comme de nuit. Sa masse maximale devait être de 24000 lbs, et ses dimensions maximales de 45 ft pour la longueur, 60 ft pour l'envergure et 17 ft pour la hauteur. Il devait également disposer d'ailes repliables, l'encombrement passant alors à 20 ft maximum.
Short proposa son S.38, qui emporta un contrat sur 3 prototypes le 12 février 1944. Le premier appareil, désigné SA1 par le constructeur et PR1 par l'armée, effectua son vol inaugural le 7 juin 1946. Il apparut à Farnborough dès le mois de juillet et termina ses essais d'appontage en 1947. Le deuxième appareil vola le 18 mai 1948.
L'appareil se caractérisait par une aile très à l'avant du fuselage. Son équipage se comportait de 3 personnes : un pilote en avant de l'aile, un navigateur et un radio-opérateur plus à l'arrière de l'aile, séparés par l'équipement radio.
L'armement prévu était de 2 mitrailleuses de 12,7 mm, une bombe de 454 kg, ou 2 de 227 kg, ou des charges de profondeur. Le PR1 atteignit une vitesse moyenne de 295 mph lors de la compétition Air League Challenge Cup Race de 1949.
Cependant, la série de 100 appareils fut annulée. Il faut dire que le placement des commandes n'était pas toujours heureux, comme par exemple le bouton d'extinction d'incendie placé à proximité de celui de la mise à feu des cartouches de démarrage. Avec les erreurs et les conséquences qu'on imagine. Les 2 appareils construits servirent à l'entraînement aux armes.
Le 3e prototype fut alors transformé en TT2 de remorquage de cible. cette version, dénommée S.39 ou SA.2, disposait d'un nez allongé et vitré, d'une cellule monocoque entièrement métallique et d'hélices contra-rotatives. Son équipage, de deux personnes, se comportait d'un pilote et d'un homme à tout faire, placé dans le nez vitré, qui cumulait les fonctions de navigateur et d'utilisateur de la cible ou de la caméra.
Les 24 appareils construits furent employés par le 728e squadron à Malte, et le 771e squadron entre 1950 et 1954. Ils servirent au remorquage de cible et à la liaison, avant d'être convertis au standard TT3 (SB9), plus simple, dépourvu de nez vitré et basé à terre, au début des années 1950. Il servit également à remorquer le planeur Short SB1.
2 prototypes d'une version anti-sous-marine, le SB3, furent commandés. Le premier d'entre eux s'envola le 8 décembre 1950 à Belfast, mais le second ne fut jamais achevé. Les essais en vol montrèrent qu'il était très instable et qu'il fallait trimer, c'est le cas de le dire, pour le maintenir en ligne de vol. Il faut dire que le nez de l'appareil, qui contenait le radar et ses 2 opérateurs, avait singulièment gonflé. Les deux prototypes furent ferraillés en 1951, après la présentation en vol du premier prototype à Farnborough. La Fleet Air Arm lui préféra le Gannet, un autre appareil très moche lui aussi.
La fiche sur le site
http://en.wikipedia.org/wiki/Short_Sturgeon
http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=516
http://1000aircraftphotos.com/APS/2007.htm
http://www.unrealaircraft.com/fowler/index.php
http://www.aviastar.org/air/england/short_sturgeon.php
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