Dans les années 1960, l'armée de l'air japonaise, alors équipée de F-104 et de F-4, s'intéressa à un avion d'entraînement supersonique, servant d'intermédiaire entre les T-1 et ses avions de première ligne. Les appareils alors disponibles sur le marché étaient le T-38 et le Jaguar E. Celui-ci intéressa fortement les Japonais qui envisagèrent une construction sous licence. Mais les droits réclamés par le consortium s'avérèrent trop élevés pour le budget pour les Japonais, qui firent le choix d'un avion national. Le programme T-X, lancé en 1965, réclamait un appareil capable de Mach 1,6 et capable d'évoluer en un appareil de combat polyvalent, appelé SF-X.
Fuji, Kawasaki, et Mitsubishi répondirent à l'appel d'offres au début 1967. L'équipe de Mitsubishi, constituée autour du Dr. Kenji Ikeda, proposait un appareil inspiré du Jaguar, mais un peu plus long, à l'envergure réduite mais pourvue d'apex et est plus léger. Ses moteurs étaient ceux du Jaguar, des Adour construits sous licence. Le Japon ne demandant pas un appareil conçu pour des terrains mal préparés, le train d'atterrissage est plus léger.
Mitsubishi fut retenu le 5 septembre 1967 et reçut un contrat le 30 mars 1968 pour 2 prototypes et une cellule d'essais statiques. Fuji en devint un sous-traitant majeur, ainsi que d'autres firmes japonaises. L'appareil fut alors nommé XT-2. Le dessin fut gelé en mars 1969 et le prototype sortit d'usine le 28 avril 1971. Il est principalement construit en aluminium, avec certains éléments en titane.
Le prototype effectua son vol inaugural le 20 juillet 1971 aux mains de Kenshiro Endo et Mitsui Sato, à Komaki Air Base (Nagoya). Aux 2 prototypes prévus s'ajoutèrent 2 autres appareils de mise au point en 1972. Il s'agit donc d'un biplace en tandem, équipé de sièges éjectables Weber ES-7J, biréacteur (Ishikawajima-Harima TF40-IHI-801A), à ailes hautes. Il devint le premier appareil supersonique japonais le 19 novembre 1971, à son 30e vol. Le 29 août 1973, il devint T-2.
Les premières livraisons eurent lieu en 1975. L'appareil entra en service au sein du 21st Hikotai et devint opérationnel le 1er octobre 1976. Il remplaça le F-86 en tant qu'avion d'entraînement avancé. Le T-2A de base, ou T-2(Z), était non armé et dépourvu de radar. Le Z signifie Zenkigata, qu'on peut traduire par première série. Il servait uniquement à l'entraînement avancé et fut construit à 28 exemplaires.
Le T-2B ou T-2(K) (K pour Kokigata, qu'on peut traduire par version ultérieure) était armé d'un canon JM-61, version japonaise du Vulcan, et équipé d'un radar J/AWG-11. Il est également équipé d'un HUD de Thomson-CSF construit sous licence, d'un système UHF J/ARC-5I, d'un TACAN J/ARN-53, d'un IFF J/APX-101 et d'un détecteur d'alerte radar Lear Siegler 5010BL. 5 points d'emport supportent une charge offensive de 2000 kg, dont 2 AIM-9L en bout d'ailes. Destiné à l'entraînement aux armes, il fut construit à 62 exemplaires, plus 2 supplémentaires (106 et 107) destinés à servir de prototypes au futur F-1.
Le 3e T-2 produit fut modifié en T-2CCV, afin de tester les CDVE et était équipé de 3 plans canards. Il effectua son vol inaugural en août 1983. 138 vols d'essais furent effectués de 1984 à 1986 pour le compte de la Japan Defense Agency.
Le Japon fut le seul utilisateur du T-2 avec 90 exemplaires de série, dont les livraisons se terminèrent en 1988. Une unité spéciale, servant d'agresseurs, l'utilisa jusqu'à son remplacement par des F-15J. 6 appareils équipèrent les Blue Impulse, la patrouille nationale, de 1982 à 1995. L'appareil fut retiré du service entre 2003 et mars 2006, et fut remplacé par le T-4 et le F-2 biplace.
La fiche sur le site
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mitsubishi_T-2
http://www.avions-militaires.net/fiches/f1.php
http://www.lesavions.net/index.php?option=com_content&task=view&id=33&Itemid=1
http://en.wikipedia.org/wiki/Mitsubishi_T-2
http://www.aviastar.org/air/japan/mitsu_t-2.php
http://www.vectorsite.net/avt2_f1.html
http://www.combataircraft.com/en/Military-Aircraft/Mitsubishi/T-2/
http://www.globalsecurity.org/military/world/japan/f-1.htm
Mitsubishi T-2
Rappels
- Catégorie : Avion d'entraînement avancé
- Constructeur : Mitsubishi
- Premier vol : 20 juillet 1971
- Production : 90 appareils construits (cellules neuves)
- Voir aussi… : Mitsubishi F-1
Historique
Dans les années 1960, l'armée de l'air japonaise, alors équipée de F-104 et de F-4, s'intéressa à un avion d'entraînement supersonique, servant d'intermédiaire entre les T-1 et ses avions de première ligne. Les appareils alors disponibles sur le marché étaient le T-38 et le Jaguar E. Celui-ci intéressa fortement les Japonais qui envisagèrent une construction sous licence. Mais les droits réclamés par le consortium s'avérèrent trop élevés pour le budget pour les Japonais, qui firent le choix d'un avion national. Le programme T-X, lancé en 1965, réclamait un appareil capable de Mach 1,6 et capable d'évoluer en un appareil de combat polyvalent, appelé SF-X.Fuji, Kawasaki, et Mitsubishi répondirent à l'appel d'offres au début 1967. L'équipe de Mitsubishi, constituée autour du Dr. Kenji Ikeda, proposait un appareil inspiré du Jaguar, mais un peu plus long, à l'envergure réduite mais pourvue d'apex et est plus léger. Ses moteurs étaient ceux du Jaguar, des Adour construits sous licence. Le Japon ne demandant pas un appareil conçu pour des terrains mal préparés, le train d'atterrissage est plus léger.
Mitsubishi fut retenu le 5 septembre 1967 et reçut un contrat le 30 mars 1968 pour 2 prototypes et une cellule d'essais statiques. Fuji en devint un sous-traitant majeur, ainsi que d'autres firmes japonaises. L'appareil fut alors nommé XT-2. Le dessin fut gelé en mars 1969 et le prototype sortit d'usine le 28 avril 1971. Il est principalement construit en aluminium, avec certains éléments en titane.
Le prototype effectua son vol inaugural le 20 juillet 1971 aux mains de Kenshiro Endo et Mitsui Sato, à Komaki Air Base (Nagoya). Aux 2 prototypes prévus s'ajoutèrent 2 autres appareils de mise au point en 1972. Il s'agit donc d'un biplace en tandem, équipé de sièges éjectables Weber ES-7J, biréacteur (Ishikawajima-Harima TF40-IHI-801A), à ailes hautes. Il devint le premier appareil supersonique japonais le 19 novembre 1971, à son 30e vol. Le 29 août 1973, il devint T-2.
Les premières livraisons eurent lieu en 1975. L'appareil entra en service au sein du 21st Hikotai et devint opérationnel le 1er octobre 1976. Il remplaça le F-86 en tant qu'avion d'entraînement avancé. Le T-2A de base, ou T-2(Z), était non armé et dépourvu de radar. Le Z signifie Zenkigata, qu'on peut traduire par première série. Il servait uniquement à l'entraînement avancé et fut construit à 28 exemplaires.
Le T-2B ou T-2(K) (K pour Kokigata, qu'on peut traduire par version ultérieure) était armé d'un canon JM-61, version japonaise du Vulcan, et équipé d'un radar J/AWG-11. Il est également équipé d'un HUD de Thomson-CSF construit sous licence, d'un système UHF J/ARC-5I, d'un TACAN J/ARN-53, d'un IFF J/APX-101 et d'un détecteur d'alerte radar Lear Siegler 5010BL. 5 points d'emport supportent une charge offensive de 2000 kg, dont 2 AIM-9L en bout d'ailes. Destiné à l'entraînement aux armes, il fut construit à 62 exemplaires, plus 2 supplémentaires (106 et 107) destinés à servir de prototypes au futur F-1.
Le 3e T-2 produit fut modifié en T-2CCV, afin de tester les CDVE et était équipé de 3 plans canards. Il effectua son vol inaugural en août 1983. 138 vols d'essais furent effectués de 1984 à 1986 pour le compte de la Japan Defense Agency.
Le Japon fut le seul utilisateur du T-2 avec 90 exemplaires de série, dont les livraisons se terminèrent en 1988. Une unité spéciale, servant d'agresseurs, l'utilisa jusqu'à son remplacement par des F-15J. 6 appareils équipèrent les Blue Impulse, la patrouille nationale, de 1982 à 1995. L'appareil fut retiré du service entre 2003 et mars 2006, et fut remplacé par le T-4 et le F-2 biplace.
Texte de Clansman.
Ancien pays utilisateur
- Japon : Armée de l'air japonaise (90 exemplaires) — 62 T-2(K) et 28 T-2(Z)
Versions
- Mitsubishi T-2(K) : Version armée et dotée d'une avionique améliorée, 62 exemplaires
- Mitsubishi T-2(Z) : Version désarmée, 28 exemplaires.
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