[quote][b][url=/v3/forum/%C3%A9tats-unis-31/topic/f-22-news-221/?post=75552#post-75552]sharky 125[/url] a dit le 06/05/2012 à 13:15 :[/b] Le système de génération autonome d’oxygène utilise la technologie dite PSA (Pressure Swing Adsorption) sur tamis moléculaires. Ces tamis sont composés d’alumino-silicates cristallins appelé aussi zéolites ( http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/chimie-2/d/zeolithe_4645/ ). Ils sont produits synthétiquement et activés par déshydratation afin de réaliser l’adsorption, à ne pas confondre avec l’absorption. L’adsorption c’est la pénétration superficielle d’un gaz ou d’un liquide dans un solide, mécanisme de piégeage d’une molécule à la surface d’un solide, alors que l’absorption c’est l’action de laisser pénétrer en retenant ; l’éponge absorbe, le tamis moléculaire adsorbe. Ce procédé utilise les forces physiques de Van-Der-Waals ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Force_de_van_der_Waals ) plutôt qu’un lien chimique, de sorte que le procédé peut être inversé par un passage de gaz à contre courant, on parle alors de désorption. Ceci signifie que quand se produit une telle désorption de la molécule adsorbée, le processus laisse les cristaux de tamis moléculaires dans leur état chimique initial. Le tamis moléculaire forme un réseau de cavités au niveau moléculaire de dimensions uniformes. En fonction de la taille de ces cavités, les molécules peuvent être adsorbées immédiatement, adsorbées lentement ou carrément exclues. Les tamis ne vont pas seulement séparer les molécules en fonction de leur taille et de leur configuration, mais également de façon préférentielle en fonction de leur polarité. Les tamis agissent comme un filtre intelligent dont les caractéristiques physiques piègent les molécules non désirées et ils se régénèrent naturellement par inversion de l’écoulement. Le concentrateur va donc extraire l’oxygène de l’air qu’il reçoit de l’étage du compresseur du réacteur, via le système de conditionnement de l’avion, en faisant passer cet air au travers de colonnes de tamis moléculaires. En traversant le tamis, les molécules d’oxygène sous la forme O2 plus petites que celles d’azote vont traverser plus vite le tamis et ressortir de l’autre côté pour être récupérées dans une capacité tampon ? Il faut savoir, qu’une fraction d’azote va aussi passer et donc que l’OBOGS ne fournit pas de l’O2 pur mais un air fortement enrichi en O2. Les gaz rares de l’air, les hydrocarbures et plus généralement la majorité des produits chimiques indésirables sont arrêtés par les tamis, ce qui leur confère la capacité NBC. La concentration d’oxygène dans l’air ainsi filtré peut aller de 55% au niveau de la mer à 95% à 50000Ft. Les tamis sont contenus dans deux colonnes qui fonctionnent en push-pull, c'est-à-dire que quand l’une adsorbe l’autre désorbe et se régénère. La désorption est obtenue à l’aide d’une partie de l’air enrichi produit qui est injecté à contre courant dans la colonne pour chasser toutes les impuretés retenues durant la phase d’adsorption. Ce gaz sale est éjecté à l’air libre par une tuyauterie d’échappement et le fait que cette tuyauterie soit à l’air libre permet à haute altitude d’augmenter le rendement des tamis grâce à la différence de pression qui facilite l’évacuation des gaz pollués. L’alimentation alternative en air des colonnes est assurée par une électro vanne commandée électroniquement appelée vanne d’élution, qui envoie alternativement de l’air moteur dans une colonne pour adsorption, pendant qu’elle envoie de l’air enrichi dans l’autre pour assurer sa désorption. La fréquence est de quelques secondes. L’air enrichi ainsi produit est stocké dans une capacité tampon qui assure une réserve pour faire face à des demandes instantanées du pilote via le régulateur. Un boitier analyseur, mesure en temps réel la PPO2 (pression partielle d’oxygène) de l’air produit en se référant à l’altitude de la cabine et commande le passage sur une source de secours remplie en O2 gazeux, quand cette PPO2 ne correspond au minimum requis pour assurer la protection physiologique du pilote. Le système repasse automatiquement sur l’alimentation OBOGS dés que la PPO2 redevient normale. Donc, on peu voir que tant que le ou les moteurs, ou l’APU fournissent de l’air comprimé à l’OBOGS, celui-ci est capable de fournir de l’air fortement enrichi en oxygène. En revanche, de part sa capacité à fonctionner même avec de faibles pressions d’alimentation en air, l’OBOGS ne permet pas d’assurer les forts débits instantanés demandés par une valve anti G. Quand un avion est équipe d’un OBOGS, la VAG doit être alimentée en air et non en oxygène.[/quote]