[quote][b][url=/v3/forum/europe-de-lest-et-pacte-de-varsovie-32/topic/yakovlev-yak-19-1788/?post=69970#post-69970]ciders[/url] a dit le 24/10/2011 à 13:52 :[/b] [b][u]Historique :[/u][/b] La deuxième partie des années 1940 fut marquée en Union Soviétique par le développement tous-azimuts de nombreux prototypes d'avions à réaction, susceptibles de combler le retard pris par les VVS sur les forces aériennes occidentales en la matière. Tous les grands constructeurs soviétiques se lancèrent dans la course, cherchant à démontrer leur supériorité et à prendre des parts dans le rééquipement de l'aviation soviétique. Alexandre Yakovlev, directeur du bureau d'études du même nom, avait conçu durant le second conflit mondial plusieurs modèles très importants alors, comme le Yak-3 ou le Yak-9. Il chercha lui aussi à s'imposer dans le domaine des avions à réaction. Plusieurs de ces concepts, dont le Yak-15 et le Yak-17 parvinrent à attirer l'attention des autorités soviétiques et à passer l'étape des commandes en série. Yakovlev s'appuya sur ces deux modèles pour tenter de concevoir un appareil plus perfectionné. A l'été 1946, une équipe d'ingénieurs commença, à partir du Yak-17, à développer le Yak-19. Ce dernier tranchait avec ses prédécesseurs. Yakovlev voulut d'emblée produire un appareil plus moderne et plus efficace, incorporant de nouvelles technologies. Deux prototypes du Yak-19 furent rapidement construits, qui ne différaient que par quelques détails. Le premier des deux effectua son vol initial le 7 janvier 1947. Les essais en vol durèrent près de six mois et s'achevèrent officiellement à l'été 1947. Le Yak-19 était un appareil monoréacteur, de construction semie-monocoque entièrement métallique. Il possédait une voilure trapézoïdale, montée en position médiane, ainsi qu'un empennage cruciforme. Le cockpit se situait à l'avant, formant une bulle vitrée et offrant à l'unique pilote une bonne visibilité. L'appareil possédait un train d'atterrissage tricycle, ainsi qu'un siège éjectable. Le pilote disposait enfin d'une radio. De manière générale, le Yak-19 présentait quelques ressemblances avec le Republic XP-84, qui était développé à peu près à la même période. Il était cependant plus petit et moins perfectionné. Pour le propulser, Yakovlev choisit de nouveau le Klimov RD-10, qui était une copie du Junkers Jumo 004 allemand. Cependant, contrairement aux Yak-15 et Yak-17, qui étaient respectivement équipés d'un RD-10 et d'un RD-10A, le Yak-19 fut pourvu d'un RD-10F, lui aussi alimenté par une unique entrée d'air frontale. Ce réacteur avait pour particularité d'être le premier moteur soviétique équipé d'un système de postcombustion. Il permettait au Yak-19 d'atteindre les 900 km/h en pointe. L'armement choisi était en revanche extrêmement classique, le Yak-19 recevant une paire de canons NS-23 d'un calibre de 23 mm, l'armement standard de la plupart des appareils soviétiques de l'époque. Le deuxième prototype fut également équipé de deux réservoirs cylindriques en bout d'aile, permettant de faire passer la capacité de carburant embarquée de 815 à 1015 litres. A la suite des essais menés, les autorités soviétiques annoncèrent finalement à Yakovlev le rejet de son appareil. Les raisons invoquées étaient nombreuses. Si l'appareil était maniable et ne posait pas trop de problèmes de comportent en vol, le moteur choisi posait des problèmes notables, et fut rapidement mis de côté à l'arrivée du Klimov RD-500, extrapolé du Rolls-Royce Derwent britannique. Ce dernier était bien plus fiable et puissant, et fut rapidement produit en grande série. De plus, le système de postcombustion du RD-10F était encore rudimentaire et peu efficient. Il fut considéré comme inutile. Le développement du Yak-19 fut officiellement stoppé en août 1947. L'OTAN ne lui attribua aucun nom de code et l'existence même du Yak-19 ne fut dévoilée que durant les années 1970. A partir des études du Yak-19, Yakovlev tenta un dernier essai, qui mena au développement du Yak-25. Mais ce dernier fut rejeté au profit du MiG-15. La désignation Yak-25 fut par la suite réattribuée au Yak-120, connu par l'OTAN sous la désignation [i]Flashlight/Mandrake[/i]. ................................................................................................... [b][u]Caractéristiques :[/u][/b] [u]Version :[/u] Yakovlev Yak-19 [u]Type :[/u] Chasseur à réaction [u]Equipage :[/u] 1 pilote [u]Moteur :[/u] 1 réacteur Klimov RD-10F, d'une puissance de 10,7 kN (avec postcombustion) [u]Poids :[/u] Masse à vide : 2 192 kg Masse maximale au décollage : 3 400 kg [u]Performances :[/u] Vitesse maximale : 907 km/h Vitesse ascensionnelle : 20,8 m/s Plafond pratique : 12 100 m Distance franchissable maximale : 895 km, avec réservoirs auxiliaires [u]Dimensions :[/u] Envergure : 8,7 m Hauteur : inconnue Longueur : 8,36 m Surface alaire : 13,56 mètres carrés [u]Armement :[/u] 2 canons Nudelman-Suranov NS-23 de calibre 23 mm (70 obus par canon) ................................................................................................... [b][u]Images :[/u][/b] :arrow: [url=http://www.aviastar.org/pictures/russia/yak-19.gif]Plan trois-vues du Yak-19[/url] :arrow: [url=http://www.airwar.ru/image/idop/fighter/yak19/yak19-1.jpg]Vue au sol du deuxième prototype du Yak-19[/url] :arrow: [url=http://www.ctrl-c.liu.se/misc/ram/yak-19-sh2p324a.jpg]Illustration d'un Yak-19 en vol[/url][/quote]