[quote][b][url=/v3/forum/europe-de-lest-et-pacte-de-varsovie-32/topic/mig-29-fulcrum-381/?post=60595#post-60595]clansman[/url] a dit le 09/01/2011 à 14:16 :[/b] Texte pour le MiG-29 : En 1969, le programme F-X, qui allait aboutir au F-15, fut rendu public. Cela décida l'Etat-Major soviétique à lancer le programme PFI (Perspektivnyy Frontovoy Istrebitel) qui allait donner naissance au Su-27. Mais cet appareil, complexe, avait besoin d'un appareil complémentaire de plus petites dimensions, capable de s'opposer au YF-16 ou YF-17 et de remplacer les MiG-21, MiG-23, Su-7 et Su-17. En 1971, les VVS lancèrent donc, sur la recommandation de MiG, le programme LFI (Logkii Frontovoi Istrebiyel), afin de se procurer un appareil léger, tactique, pouvant opérer à partir de terrains peu aménagés, tout en étant manœuvrant. Sa tâche principale était la défense aérienne des premières lignes de front, ou de zones, avec de relatives capacités air-sol. Cela explique la rusticité et la faible autonomie des premières versions, d'ailleurs non ravitaillables en vol. MiG fut donc en charge du programme LFI dès 1974, qui devait composer les 2/3 de la future flotte de chasse (le PFI, donc le Su-27, assumant le dernier tiers). Cela aboutit au Product 9, rebaptisé MiG-29. Les ingénieurs de MiG, menés par Mikhail Waldenburg, suivirent les recommandations du TsaGi, dont les données aérodynamiques avaient servies au Flanker. Ce qui explique que le MiG-29 peut sembler être une réduction du Su-27 : larges apex, 2 dérives, 2 conduits d'air proéminents pour 2 réacteurs. Solution aérodynamique qui le rapprochent d'ailleurs des F-14, F-15 et F/A-18, et déjà observée sur le MiG-25. Le MiG-29 se rapproche beaucoup, par la taille et la silhouette, du Hornet, ou, plus exactement, du YF-17. Cependant, le MiG-29 se caractérise par des pneus basse pression et des entrées d'air, qui, au décollage, se referment. L'air entre alors par une grille située sur l'extrados, afin d'éviter l'ingestion de corps étranger. Par ailleurs, bien que les premières versions ne disposaient pas encore de CDVE, elles étaient déjà très manœuvrables, notamment à basse vitesse et sous de forts angles d'attaque. Il possède par ailleurs de remarquables capacités ADAC, pouvant décoller sur 240 m. Il exista 5 prototypes, dont le premier, codé 901, effectua son vol inaugural le 6 octobre 1977 aux mains d'Alexander Fedotov. Leur désignation usine était 9.11 et ils étaient plus petits que les versions de série. 2 prototypes furent perdus : le 3e (903) le 15 juin 1978 et le 5e (908, qui l'avait remplacé) le 31 octobre 1980. Les 2 pilotes, dont Fedotov, purent s'éjecter. Neufs avions de présérie, numérotés 917 à 925, les suivirent. C'est sur l'un d'eux que les gouvernes ont été agrandies, dépassant légèrement le bord de fuite des dérives, afin d'améliorer la manœuvrabilité. L'appareil fut connu des Occidentaux lorsqu'un satellite survola le complexe de Ramenskoye, vers Moscou, en novembre 1977 (d'autres sources indiquent 1979). Il fut alors désigné RAM-L, puis "Fulcrum" (point d'appui, ou levier). Bizarrement, il semblerait que les pilotes russes aient repris le nom de code OTAN à leur compte. Il fut également présent au Salon du Bourget en 1989, où une ingestion d'oiseau l'amena à nous offrir une superbe démonstration de siège éjectable. L'appareil entra en service à Kubinka en août 1983, puis, après les tests étatiques, au sein des VVS en 1984. La dénomination usine de cette version était 9.12 (Fulcrum-A pour l'OTAN, qui ne connaissait pas l'existence des appareils de présérie) et les tout premiers exemplaires étaient pourvus de quilles ventrales. Ces quilles disparurent après le 250e exemplaire. Lorsqu'en juillet 1986, 6 Fulcrum rendirent visite à une base aérienne de Finlande, ces appareils-là étaient dépourvus de quilles. Il dispose d'un radar NO-19 d'une portée de 100 km avec une capacité look-down/shoot-down, d'une liaison de données Laszlo et d'un détecteur d'alerte radar SO-69 Sirena 3. Surtout, il fut le premier appareil à disposer d'une optronique secteur frontal, à infrarouge passif. Il emporte 3000 kg de charges offensives sous 6 points d'emport, soit 2 missiles R-27 et 4 missiles R-60, ou 4 R-27 et 2 R-73, des roquettes S-8 et S-24, et éventuellement une bombe nucléaire RN-40. Une de ses missions aurait été la destruction des AWACS. Sa capacité de carburant est de 4365 litres. Enfin, ses réacteurs lui permettent de bénéficier d'un rapport poussée/poids supérieur à 1 (post-combustion allumée). Il est cependant construit en grande partie en aluminium, et seul 7% de sa cellule fait appel aux matériaux composites. Le Fulcrum fut exporté dans une version dégradée, dépourvue de capacités nucléaires et de liaison de données, et au radar moins performant, dès 1987. L'Inde fut son premier client, suivi de la Syrie. Pour l'usine, ils avaient la dénomination 9.12A ou MiG-29A (pour les pays membres du pacte de Varsovie) et 9.12B ou MiG-29B (pour les pays non-membres). En 1990, une douzaine de pays s'en était porté acquéreurs et 840 Fulcrum-A furent construits. De façon générale, le MiG-29 est considéré comme un appareil facile et plaisant à piloter. Mais ça reste un appareil de 4e génération, à hautes performances. Une version d'entraînement était donc nécessaire. La version biplace vola en 1981 : le MiG-29UB n'emporte pas de radar et ses capacités de combat, si elles ne sont pas inexistante, sont limitées à l'emploi de missiles à guidage infrarouge, grâce à l'OSF conservé. Sa dénomination usine est 9.51 et il fut construit à 220 exemplaires à partir de 1982. Le MiG-29S (Fulcrum-C) est une version améliorée, dont l'arête dorsale, légèrement agrandie, contient un brouilleur radar L-203BE Gardeniya-1-FU et un réservoir supplémentaire. Il vola le 4 mai 1984 et 207 exemplaires entrèrent en service à partir de 1986. La capacité d'emport de charge passa à 3200 kg. Le MiG-29S est baptisé 9.13 par l'usine, et n'a pas été exporté. En revanche, on en retrouve dans certains pays de l'ex-URSS. Le 9.13S, une sous-variante du Fulcrum-C, emportait un radar N019M d'une portée de 200 km et 4000 kg de charges offensives, grâce à sa structure renforcée. Il vola en 1989. 50 exemplaires ont été construits, et 16 exemplaires sont peut-être entrés en service au sein des VVS. Il fut exporté sous la dénomination MiG-29SE, avec un équipement à la demande du client. Du MiG-29S dériva le MiG-29SM (version d'export modernisée, 9.13M pour l'usine) qui apparut en 1995. Ses capacités air-sol étaient améliorées, mais il ne connut aucun succès commercial. Le MiG-29K est une version navalisée. Appelée 9.31 par l'usine et Fulcrum-D par l'OTAN, cette version vola dès 1988 mais ne connut pas le succès avant 2004, lorsque l'Inde commanda une version revue et corrigée de cet appareil. Il se dit que la Russie pourrait en commander 24 exemplaires à son tour. Le MiG-29M fut désigné 9.15 par l'usine, et même MiG-33 un temps. Il fut le premier à intégrer des CDVE et avait une capacité en carburant de 4400 kg. Il emportait également un nouveau radar NO-10 Zhuk, capable de suivre 10 cibles et d'en engager simultanément 4. Il resta à l'état de prototype, dont 6 exemplaires furent construits et essayés entre 1986 et 1989. Il a reçu la dénomination OTAN Fulcrum-E, mais la chute de l'URSS enterra le projet. Le MiG-29SMT (9.17 pour l'usine), dont l'arête dorsale proéminente contient un large réservoir de carburant, dérive du MiG-29S. Il est pourvu d'une perche de ravitaillement en vol et peut emporter 5 tonnes d'armement. Cette version a fait parler d'elle lorsque l'Algérie, qui en avait commandé 36 exemplaires, les renvoya car il s'agissait d'appareils convertis, construits avant 1994 et à peine remis en condition, et non d'exemplaires neufs. Il aurait reçu la dénomination Fulcrum-F, mais l'appareil ayant volé en 1997, après la chute de l'URSS, ça reste à confirmer. La Russie envisageait de convertir à ce standard 180 monoplaces et 124 biplaces, mais seuls 6 appareils furent modifiés avant l'abandon du programme pour raisons budgétaires en 2000. Elle récupéra du coup les exemplaires algériens. Enfin, le MiG-29 sert de base au MiG-35, mais je n'en parlerai pas aujourd'hui, il fait beau et je vais aller me balader. Le MiG-29 a été construit à près de 1500 exemplaires, dont 900 exportés, dans les usines Znamia Truda de Moscou (monoplaces) et de Nijni Novgorod (biplaces). La production des premières versions semble s'être arrêtée en 1992. Le MiG-29 connut son baptême du feu en Afghanistan, dans des missions air-sol. Cela a eu pour effet d'améliorer l'auto-protection, aboutissant au MiG-29S et à un emport de 60 leurres, 30 de type chaff et 30 de type flares. Ses opérations laissent d'ailleurs une impression mitigée. 5 appareils irakiens, 6 serbes, un soudanais, 5 érythréens et peut-être 2 syriens le 14 septembre 2001 furent abattus en combat aérien, sans compter les appareils détruits au sol. A son actif, on peut compter : 2 Cessna abattus par les Cubains, un drone géorgien, un MiG-23 de son propre camp. On prétend parfois qu'un F-16 au Kosovo, un Tornado en Irak, 2 MiG-21 et 3 MiG-23 éthiopiens ont été abattus par des MiG-29, mais ce n'est pas confirmé. Il s'est mieux comporté dans des missions air-sol, en ex-Yougoslavie ou en Arménie. Les Indiens ont été plus heureux lors de la guerre du Kargil. Les MiG-29 "Baaz" escortaient les Mirage 2000 et auraient tenu des F-16 pakistanais dans leur collimateur peu avant la guerre. Lorsque les Allemands l'évaluèrent, ils eurent la mauvaise surprise de constater qu'avec ses missiles et son viseur de casque, il était en mesure d'abattre la quasi-totalité des F-16 qui lui étaient opposés. On ne sait donc plus s'il faut incriminer le MiG-29 lui-même ou ses pilotes, peut-être mal ou peu formés. Sans doute convient-il de relativiser et de rappeler qu'il s'agissait d'appareils de toute première génération et d'export (donc aux capacités dégradées), souvent livrés à eux-même ou dépendants d'un contrôle au sol, et parfois même mal entretenus. Ils étaient opposés à des avions de combat à l'électronique plus évoluée, soutenus par des AWACS, et dont les pilotes volent bien plus régulièrement. Malgré tout, cela n'a pas empêché certains pays de vouloir moderniser leurs appareils : La Russie, bien sûr, bien que la grande majorité de sa flotte soit clouée au sol par l'âge et les accidents depuis 2008. Le Pérou, le Bélarus, la Bulgarie, la Pologne, la Serbie, l'Ukraine, l'Inde, le Kazakhstan ont des projets en ce sens, parfois en cours. La Roumanie a annulé son programme de modernisation Sniper après le vol du prototype en 2000 et la Hongrie a retiré ses Fulcrum très récemment. En Malaisie et en Slovaquie, ils seront très prochainement retirés du service. La Moldavie a vendu la plupart des siens, dont 21 aux USA, et a mis à la vente les 5 derniers exemplaires qui lui restaient. Enfin, le Liban s'est vu proposé 10 appareils au début 2010, mais il a préféré prendre des Mi-24. Enfin, il est fait mention de MiG-29 en Angola et au Sri Lanka, mais il ne s'agit sans doute que de rumeurs. D'autres pays continuent à commander des MiG-29 dans des versions plus récentes, tels que la Syrie, le Yémen, l'Inde. Les appareils de première génération resteront probablement en service jusque dans les années 2020. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mikoyan-Gourevitch_MiG-29 http://www.avions-militaires.net/fiches/mig29.php http://www.avionslegendaires.net/mikoyan-mig-29-fulcrum.php http://www.red-stars.org/spip.php?article75 http://www.avion-de-combat.com/Avion-de-combat/Mikoyan-Gurevich_MiG-29_FULCRUM/Mig-29.html http://www.aeroweb-fr.net/dossiers/mikoyan-gourevitch-mig-29-fulcrum http://www.mig29.fr/ http://en.wikipedia.org/wiki/Mikoyan_MiG-29 http://www.fas.org/nuke/guide/russia/airdef/mig-29.htm http://www.sci.fi/~fta/MiG-29.htm http://www.vectorsite.net/avmig29.html Bon, toutes les sources n'ont pas servies. :bonnet:[/quote]