[quote][b][url=/v3/forum/france-29/topic/caract%C3%A9ristiques-rafale-312/?post=56664#post-56664]clansman[/url] a dit le 08/09/2010 à 14:25 :[/b] Il semble bien que l'armée de l'air française ait toujours espéré s'équiper, un jour, d'un chasseur biréacteur lourd. Mais à l'exception du Vautour, les programmes menés en ce sens échouèrent car trop ambitieux, trop élevés pour ses moyens. Le dernier en date avait été le Mirage 4000. Dans les années 1960 et 1970 cependant, un élément de réponse semblait pouvoir être apporté : la coopération entre pays. Le Transall, l'Alphajet, le Jaguar montraient qu'on pouvait réussir un appareil. En 1977, on commençait à réfléchir à un appareil polyvalent complémentaire du Tornado, et la France fit connaître son choix pour un ACT (Avion de Combat Tactique), éventuellement construit en coopération. Dassault reçut le marché d'étude pour un appareil de défense aérienne le 30 octobre 1978, pour l'ACM (Avion de Combat Marine) le 22 décembre de la même année. La firme s'entretint alors avec les constructeurs des autres pays. Hélas, s'il apparut que la configuration générale était relativement identique (configuration delta-canard et biréacteur, mono ou bi-dérive, équipé de CDVE, être capable de Mach 2 et d'un plafond de 15000 m) et que l'appareil devait entrer en service en 1992, les besoins étaient de plus en plus radicalement différents. Les uns voulaient un intercepteur pur, les autres un appareil tactique. Le choix du poids et des moteurs fut une pierre d'achoppement. Dassault présenta un projet d'abord nommé ACT-92, puis ACX (Avion de Combat eXpérimental) à Farnborough en 1982 sous forme de maquette. Quand à la coopération, elle prend fin dès lors que Dassault comprend qu'il n'aura pas la maîtrise d'œuvre qu'il réclame pour le projet, en 1985. C'est alors le vrai départ du programme Rafale, même s'il est flagrant depuis 1983. Le Rafale A (c'est alors son nom, choisi en référence à l'Ouragan qui fut le premier jet de Dassault) est présenté par son concepteur, Bruno Revellin-Falcoz, en décembre 1985 devant Marcel Dassault. Le prototype volera le 4 juillet 1986 à Istres entre les mains de Guy Mitaux-Maurouard. A cette époque, les M88 n'étant pas encore disponibles, il est équipé de F404. L'appareil se révèle une réduction homothétique du Mirage 4000, à qui il doit beaucoup. La principale différence se situe au niveau de ses entrées d'air, et de ses canards qui font office de gouvernes de profondeurs. Sur les versions de série, ils servent également d'aérofreins. Le Rafale A effectuera 867 vols jusqu'au 24 janvier 1994. Il dépassa Mach 2 à son 93e vol le 4 mars 1987 et simula des appontages sur le Clémenceau le 30 avril de la même année. Il est désormais exposé au Musée du Bourget. Le 21 avril 1988, un contrat de développement de 4 prototypes est signé. Il s'accompagne de contrats portant sur l'étude des principaux équipements, les moteurs, le radar, le système SPECTRA. Le Rafale C01 vole le 19 mai 1991. Cet appareil, tout de noir vêtu, est représentatif de la version de série. Il est plus petit et plus léger, l'aérodynamisme est légèrement modifiée, sa vitesse est limitée à Mach 1,8. Un C02 était prévu mais fut annulé. Le prototype M 01 vole le 12 décembre 1991, et partage 90 % des éléments du C 01, mis à part ceux spécifiques à une version navale (tels la crosse d'appontage et le train d'atterrissage). Cependant, il ne possède pas d'ailes repliables. Le M 02 vola le 8 novembre 1993. Un Rafale N, biplace spécifique à la Marine, était prévu, mais annulé le 22 septembre 2004. Le B 01 biplace vole le 30 avril 1993. Cet appareil pèse 350 kg de plus que le Rafale C, et emporte 400 l de moins, du fait de l'agrandissement du cockpit. Le canon fut enlevé. L'appareil est alors prévu pour remplacer plusieurs types, parfois très différents, d'avions : le Crusader, le Super-Etendard, le Jaguar, le Mirage IV, les Mirage III, F1, et 2000. Il se doit donc d'être non seulement polyvalent, mais omnirôle. Il ne doit pas seulement être capable de remplir toutes les missions, mais en plus il doit pouvoir le faire au cours d'un même vol. En 1992, on prévoyait 336 exemplaires, soit 225 Rafale C, 25 Rafale B, 86 Rafale M. Mais l'industrialisation du Rafale est sans cesse repoussée, tant pour des raisons budgétaires que politiques. Et ce sera là le calice du Rafale, car cela aura une influence importante sur l'armée de l'air comme sur l'export. Il faudra attendre 1999 pour voir une première commande de 48 appareils. L'appareil entre en service au sein de la 12F le 18 mai 2001, mais 3 ans seront nécessaires avant que la flottille ne soit déclarée opérationnelle. Outre les versions, il faut distinguer les standards. Le standard F1 correspond à des capacités air-air limitées aux missiles à courte portée et au ravitaillement en vol. Le standard F2 correspond à l'intégration de capacité air-air plus étendues (emport de Mica IR et EM) et de capacités air-sol (AASM). Il fut livré en 2006. Enfin, le standard F3, qui représente ce qu'aurait dû être le Rafale dès le départ, voit l'intégration des missiles ASMP-A, des nacelles de reconnaissance Reco-NG, des dernières générations de munitions air-air (tel le Meteor) et air-sol (Scalp), et de la nacelle de guidage Damoclès. Il peut emporter des réservoirs conformes (non retenus par l'armée de l'air). Ce standard fut qualifié en 2008. Après la publication du livre blanc de 2008, on arrive à une cible de 286 appareils, dont 228 pour l'armée de l'air (y compris 110 biplaces aptes aux missions air-sol) et 58 Rafale M. En juillet 2009, 120 exemplaires étaient réellement commandés, et 69 livrés, soit 42 Rafale B et C sur 82, et 27 Rafale M sur 38. Les derniers seraient livrés vers 2019. Pour l'instant, seul la 1/7 Provence à St-Dizier et le 1/91 Gascogne (frappe nucléaire) sont équipés de Rafale B et C. Les prochaines unités seraient une unité de reconnaissance à Mont-de-Marsan et la 11F, mais pas avant 2012. Il devrait rester en service au moins jusqu'en 2040. Quand aux Rafale F1, ils sont stockés à Landivisiau en attendant leur mise au standard F3, chantier qui nécessite de remplacer la pieuvre électrique et qui peut prendre 8 mois. Le Rafale fut déployé en Afghanistan et la première mission de guerre remonte au 28 mars 2007, lorsqu'un Rafale M F2 largua 2 GBU-12 sur des positions talibanes. Il fut impliqué dans 2 accidents graves seulement depuis 1986 : un Rafale B s'écrasa le 6 décembre 2007, tuant son pilote, et 2 Rafales M se percutèrent en vol le 24 septembre 2009. On évalue aujourd'hui le prix d'un Rafale à environ 60 millions d'Euros, et l'heure de vol à 35000 €. Le coût total du programme tourne autour de 30 milliards d'Euros. Le Rafale est équipé d'un radar RBE-2, qui sera prochainement équipé d'une antenne active AESA. La première antenne de série fut d'ailleurs livrée en 2010. Il possède également le système SPECTRA (Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du RAfale), qui sert à la détection des menaces sur 360°, au brouillage électronique, et sert donc à la fois d'autoprotection et de renseignements sur la situation tactique. L'OSF (Optronique Secteur Frontal) est un moyen passif de reconnaissance, détection et poursuite des cibles. Il fonctionne par voie TV et infrarouge. La liaison 16 lui permet bien entendu de communiquer discrètement avec d'autres appareils, voire de lancer un missile par dessus l'épaule contre un poursuivant. De façon générale, l'appareil est dit discret, sa SER étant réduite par l'utilisation de matériaux RAM. Il ne faut cependant pas le confondre avec un appareil furtif. Concernant le cockpit, il est équipé d'un siège Martin-Baker Mk.16F incliné de 29°, à l'instar du F-16, afin de limiter l'effet des G. Il inclue également des écrans multifonctions et un système HOTAS. Un viseur de casque et des commandes vocales étaient prévus, mais non retenus par l'armée de l'air. Le retard de l'entrée en service et son prix ont beaucoup influés sur ses déboires à l'export. L'échec au Maroc reste cuisant, et les perspectives au Emirats Arabes Unis, qui réclame un appareil aux moteurs plus puissants, au Brésil, en Suisse, au Koweït, en Inde incitent à la prudence. Le Rafale est un appareil trop ambitieux et coûteux pour certains, une fierté nationale et un bijou de technologie pour d'autres. L'appareil offre un compromis entre robustesse, facilité de maintenance, et haute technicité, souplesse d'emploi, performances élevées dans tout type de missions. De nombreux exercices ont montré qu'il est capable de tirer son épingle du jeu face aux principaux avions de combats occidentaux, et, plus important, de travailler en coopération avec eux. http://www.dassault-aviation.com/fr/defense/rafale/omnirole-des-lorigine.html http://www.rafalesolodisplay.com/ http://www.rafale-marine.com/ http://www.ixarm.com/-Rafale- http://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Rafale http://www.avions-militaires.net/rafale http://www.avionslegendaires.net/dassault-aviation-rafale.php http://tmor.rafale.free.fr/ http://en.wikipedia.org/wiki/Dassault_Rafale http://www.aviastar.org/air/france/dassault_rafale.php http://www.vectorsite.net/avrafa.html http://www.airforce-technology.com/projects/rafale/[/quote]