[quote][b][url=/v3/forum/europe-de-lest-et-pacte-de-varsovie-32/topic/yak-28-brewer-1250/?post=53747#post-53747]clansman[/url] a dit le 18/07/2010 à 10:02 :[/b] Dérivé de la famille du Yak-25, principalement du Yak-26, le Yak-28 fut conçu dans un rôle de bombardement supersonique, afin de remplacer l'Il-28 "Beagle". Sa conception fut facilitée par l'apparition du Tumanskiy R-11-300, le moteur du MiG-21. Il se caractérisait par une aile médiane en flèche prononcée de 45°, des réacteurs logés dans des nacelles et un train monotrace avec balancines. Son nez était vitré. A haute altitude, il pouvait franchir Mach 1. Son prototype, le Yak-129, effectua son premier vol le 5 mars 1958 aux mains de V.M. Volkov. 3 prototypes, dont 2 Yak-26 modifiés, furent construits. Les deux suivants volèrent l'année suivante. Il montra des performances enthousiasmantes, mais les essais se passèrent mal. Cependant, la production en série fut rapidement approuvée à condition que les défauts soient corrigées. En effet, les VVS étaient impatientes de se procurer un bombardier supersonique. Il entra en service en 1960, dans une version initiale Yak-28, dépourvue de radar et construite en petite quantité. Il fut dévoilé aux Occidentaux à la parade de Tushino en 1961, qui le baptisèrent alors "Brewer". La version suivante fut le Yak-28B, "Brewer-A" pour l'OTAN. Il possédait un radar d'attaque RBP-3 et pouvait être équipé de fusée JATO. Il était équipé d'un canon de 23 mm avec 50 obus, d'abord un NR-23, puis un GSh-23Ya. Il pouvait emporter 1200 kg de bombes, y compris une charge nucléaire, en soute, et jusqu'à 3000 kg en surcharge. Son nombre total d'exemplaires est inconnu. Le Yak-28L avait un système de visée DBS-2S Lotos, contrôlé au sol par triangulation, et des réacteurs R-11AF2-300 plus puissants. Il fut construit à 111 exemplaires et fut baptisé "Brewer-B" par l'OTAN. Ce système de guidage s'avéra compliqué et vulnérable au brouillage. Le Yak-28I, lui, avait un nouveau radar de bombardement Initiativa-2, avec une plus grande portée et une meilleure précision. L'OTAN le nomma "Brewer-C". 223 exemplaires furent construits. Un exemplaire fut modifié en Yak-28IM en 1969, avec 4 points d'emport sous voilure. Mais ses tests tournèrent court. Le Yak-28U servit spécifiquement à l'entraînement. En effet, le Yak-28 s'avérant à hautes performances, il fut nécessaire de former les équipages. Il sorti d'usine en 1962 et entra très rapidement en service. C'était un Yak-28B modifié, sans nez vitré mais avec un deuxième poste d'équipage. Dépourvu de radar et de canon, il n'avait aucune capacité d'attaque. 183 exemplaires furent construits et il fut nommé "Maestro" par l'OTAN. Cependant, il s'avéra rapidement dépassé dans le rôle de bombardement, c'est pourquoi il fut orienté vers d'autres rôles. Le Yak-28R, dérivé du Yak-28I dont il reprenait un radar Initsiava-2R optimisé, fut dédié à la reconnaissance, et fut baptisé "Brewer-D". Il sorti d'usine en 1963 et entra en service en 1966. Il était équipé de réacteurs R-11AF2-300 et d'une nouvelle verrière. 183 exemplaires furent construits. Le Yak-28PP, dérivé du Yak-28R, fut destinée à la guerre électronique. L'opérateur des systèmes fut installé dans le nez vitré. Ses capteurs et brouilleurs étaient placés à l'avant de la soute. Il fut développé à la fin des années 1960 et commença à être produit en 1970. Il était désarmé mais équipé de leurres. Il fut nommé Brewer-E. Le nombre d'exemplaires construits est inconnu. Le Yak-28P était un biplace dédié à la chasse tout-temps et aux patrouilles d'interception, tirant plus profit de son autonomie que de sa vitesse. Sa capacité en carburant était en effet phénoménale. Nommé "Firebar" par l'OTAN, il était équipé d'un radar "Oriol-D", "Skip Spin" pour l'OTAN, qui lui permettait de mettre en oeuvre deux missiles R-98 (AA-3 "Anab"), puis plus tard, deux AA-2 supplémentaires. En revanche, il était dépourvu de canons. Il fut conçut à partir de 1960. Il entra en service au sein de la PVO en 1964. Les derniers exemplaires produits avaient un nez plein et un armement amélioré. Il fut construit à 435 exemplaires jusqu'en 1967. L'un d'eux fit un combat simulé avec un F-4 avant que les 2 appareils ne rompissent par manque de carburant. Il ne fut définitivement retiré du service qu'au début des années 1980. Une variante améliorée, le Yak-28PM, fut proposée : elle était équipée de réacteurs R11AF3-300 et vola dès 1963. Bien qu'elle vola à 2400 km/h, l'échec de production du réacteur enterra le programme. Il exista d'autres variantes, plus anecdotiques : Un Yak-28 fut modifié en Yak-28UVP afin de tester des capacités STOL. Il était équipé de fusées JATO et d'un parachute de frein. Il exista deux variantes du Yak-28SR : l'une consacrée à la guerre chimique, qui ne fut jamais construite en série, et une autre dédiée à la reconnaissance tactique, équipée d'un brouilleur actif SPS-141 ou SPS-143, construite à très peu d'exemplaires. Le Yak-28TARK envoyait des images en temps réel à sa base grâce à une télévision. Le Yak-28RR et Yak-28RL servaient à faire des relevés de radiations après un test nucléaire. Le Yak-28VV était un prototype d'avion ADAV, équipé de 2 R-27AF-300 et de 4 R39P-300. Le Yak-28LSh fut proposé face au Su-25 et échoua. Le Yak-28URP était un intercepteur de haute altitude, propulsé par des fusée. Enfin, le Yak-28-64 était destiné à concurrencer le Su-15. Son fuselage était redessiné afin de loger de nouveaux réacteurs Tumansky R-11F2-300. Hélas, ses performances s'avérèrent décevantes et il ne fut pas retenu. Le Yak-28, entré trop rapidement en service, s'avéra plus complexe que les machines précédentes. La fiabilité des moteurs posa problèmes, de même que son pilotage. Certains de ses équipages, qui le nommait Raschoska (Comb), lui préférait l'Il-28. Les Yak-28 de bombardement ne virent le combat qu'une fois, le 9 novembre 1975, lorsqu'il fallut convaincre l'équipage mutiné du Storozevhoy de se rendre. La mission fut accomplie malgré le très mauvais temps. Ils furent remplacés à partir de 1975 par les Su-24. Les Yak-28R effectuèrent des missions de reconnaissance sur la frontière chinoise dans les années 1970 et en Afghanistan dans les années 1980. Ils furent retirés à la fin des années 1980. Les Yak-28PP ne furent retirés du service qu'après la chute de l'URSS, en 1992. L'Ukraine en récupéra 35. Yak-28I Brewer-C [b]Dimensions[/b] [i]Longueur : [/i]20,2 m [i]Envergure : [/i]11,6 m [i]Hauteur : [/i]4,3 m [i]Surface alaire : [/i]35,25 m² [b]Masses[/b] [i]A vide : [/i]8985 kg [i]maximale : [/i]16160 kg [b]Motorisation[/b] [i]Moteur : [/i]2 R-11AF2-300 [i]Poussée : [/i]12400 kgp avec PC [b]Performances[/b] [i]Vitesse maximale : [/i]1850 km/h [i]Plafond : [/i]14500 m [i]Distance franchissable : [/i]2070 km [i]Equipage : [/i]2 [i]Armement : [/i]1200 kg de charges en soute. [i]Pays utilisateurs : [/i]Russie, Ukraine, ex-URSS, Turkménistan. http://fr.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-28 http://www.avionslegendaires.net/yakovlev-yak-28-brewer.php http://pagesperso-orange.fr/jets.for.ever/Pages/yak-28.htm http://www.avions-militaires.net/fiches/yak28.php http://en.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-28 http://www.fas.org/nuke/guide/russia/airdef/yak-28.htm http://www.vectorsite.net/avyak25.html#m5 http://www.globalsecurity.org/military/world/russia/yak-28.htm http://www.aviastar.org/air/russia/yak-28.php http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=188[/quote]