[quote][b][url=/v3/forum/france-29/topic/dassault-mirage-iv-1141/?post=49679#post-49679]clansman[/url] a dit le 15/05/2010 à 15:49 :[/b] Le Mirage IV doit son origine à la volonté politique française, poursuivie par De Gaulle, de se doter d'une force de dissuasion nucléaire. Celle-ci fait suite aux événements de Suez. Les études préliminaires, lancées en 1956, s'achèvent le 20 mars 1957. En effet, le futur bombardier doit pouvoir tenir Mach 2 bien plus de 20 minutes, ce qui pose des problèmes d'échauffement du kérozène, des liquides hydrauliques et des équipements. On prend donc pour base le Mirage III, mais agrandi par deux, et emportant trois fois plus de carburant. Il est alors rapidement préféré au SO-4060, son concurrent potentiel. Le Mirage IV 01 est plus un démonstrateur qu'un véritable prototype, destiné à étudier le vol supersonique prolongé. Sa fabrication dure 18 mois et il effectue son premier vol le 17 juin 1959 aux mains de Roland Glavany pendant 40 minutes. Il bat un record de vitesse le 19 septembre 1960 sur 1 000 km en circuit fermé avec 1 822 km/h, aux mains de René Bigand. Il est suivi de 3 autres prototypes, dont le 3e est équipé du système de navigation et de bombardement, et le 4e représentatif de la série. Le programme Mirage IVA est lancé en octobre 1959. Equipé d'Atar 9D, il doit peser 32 tonnes au décollage, avoir un rayon d'action de 1100 km minimum et être ravitaillable en vol. La tâche s'avère complexe et englobe 300 entreprises en France. 50 avions sont commandés le 29 mai 1962. En 1964, on envisage d'en faire un appareil de reconnaissance stratégique équipé du conteneur CT-52. 12 exemplaires seront commandés et les essais auront lieu d'octobre 1968 à 1970. Plusieurs variantes, jamais construites, furent envisagées : le Mirage IVB pesait 57 tonnes et avait une surface alaire de 130 m². Mais ses réacteurs d'origine américaine, des Pratt & Whitney JT-4 B24 de 13,6 tonnes de poussée (avec post-combustion) firent qu'il ne vit pas le jour pour des raisons politiques. Le Mirage IV-C, d'une surface alaire de 70m², propulsé par des réacteurs provisoires SNECMA Atar 9B de 6 tonnes de poussée (avec post-combustion), ne vit pas davantage le jour. Le Mirage IVM était une version monoplace embarquée, plus petite et avec des ailes repliables. Mais il dépendait d'un projet de porte-avions, le Verdun, qui fut abandonné en 1961. Trop grand, celui-ci fut remplacé par les Foch et Clémenceau et entraîna avec lui dans sa chute le Mirage IVM. Le Mirage IV aurait pu être exporté au Royaume-Uni à raison de 80 exemplaires, avec des Rolls-Royce Spey 25R plus puissants et l'avionique du TSR2. Le projet échoua pour des raisons politiques. L'Australie et Israël ne donnèrent pas suite à leur intérêt initial. Le premier avion de série vole le 7 décembre 1963 et est livré en 1964. 2 avions seront livrés par mois jusqu'en 1968. Le Mirage IV équipera 9 escadrons de bombardement et 1 d'entraînement, qui sont : 1/91 Gascogne, 2/91 Bretagne, 3/91 Beauvaisis, 1/93 Guyenne, 2/93 Cévennes, 3/93 Sambre, 1/94 Bourbonnais, 2/94 Marne, 3/94 Arbois et enfin le CIFAS 328. 3 axes de pénétrations semblent avoir été prévus : l'un par le nord et la mer baltique pour atteindre Mourmansk et Moscou, l'autre par le sud et le détroit du Bosphore pour atteindre Sébastopol ou Odessa, et enfin au centre pour atteindre les pays du Pacte de Varsovie. En 1966, le Mirage IV fera des essais de largage réel de la bombe atomique AN-21 dans le Pacifique. A cet époque, le vol à haute altitude devenant risqué, la structure est renforcée et un camouflage appliqué afin de permettre la pénétration par basse altitude. Le retrait des Mirage IV avait été prévu en 1976, mais l'arrivée de l'ASMP va changer la donne : en effet, 18 Mirage IVA sont transformés en Mirage IVP (pour Pénétration) afin de l'emporter. Les essais vont durer de 1981 à 1985, et les appareils seront livrés en 1986 et 1987. L'arrivée du Mirage 2000N en 1988 va entraîner le retrait du service du Mirage IV et seuls 8 exemplaires du Mirage IVP vont encore servir au sein du ERS 1/91 Gascogne, dans des missions de reconnaissance stratégique. Ce sera alors le seul appareil de ce type européen, en dehors des U-2 et SR-71. De tels missions existent depuis 1974, au Tchad, puis en Bosnie, au Yemen, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak juste avant l'invasion de 2003. L'appareil sera définitivement retiré du service en 2005, après 41 ans de service et 337000 heures de vol. Sur 62 exemplaires, 15 sont encore visibles dans des musées, dont celui du Bourget. [b]Dimensions[/b] [i]Longueur : [/i]23,49 m [i]Envergure : [/i]11,85 m [i]Hauteur : [/i]5,40 m [i]Surface alaire : [/i]78 m² [b]Masses[/b] [i]A vide : [/i]14500 kg [i]maximale : [/i]33475 kg [b]Motorisation[/b] [i]Moteur : [/i]2 Snecma ATAR 9K14 [i]Poussée : [/i]15600 kgP [b]Performances[/b] [i]Vitesse maximale : [/i]2340 km/h [i]Plafond : [/i]20000 [i]Distance franchissable : [/i]4000 km avec bidons [i]Equipage : [/i]1 pilote et 1 navigateur [i]Armement : [/i]6800 kg de charges. [i]Pays utilisateurs : [/i]France http://www.dassault-aviation.com/fr/passion/avions/dassault-militaires/mirage-iv.html?L= http://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Mirage_IV http://www.mirage4p.com/ http://pagesperso-orange.fr/aeromil-yf/mirage_iv.htm http://www.avionslegendaires.net/dassault-mirage-iv.php http://www.caea.info/fr/coll/mirage4p.php http://en.wikipedia.org/wiki/Dassault_Mirage_IV http://www.vectorsite.net/avmir4.html[/quote]