[quote][b][url=/v3/forum/histoire-et-actualit%C3%A9s-45/topic/v3-seconde-guerre-mondiale-751/?post=43333#post-43333]ex-pit[/url] a dit le 05/03/2009 à 22:00 :[/b] [size=125][b]Renseignements trouvés dans divers rapports concernant la HDP (HOCHDRUCKPUMPE)[/b][/size] Caractéristiques (Tirées du rapport n° 3689/44 du 17.11.44 du Major von VANGEROW. suite à la présentation de l'engin à MISDROY, le 14.11.44.) "L'engin ressemble à une conduite de pression d'hydrocentrale; un long tuyau, reposant sur une pente raide, entrecoupé à certains endroits par des croisillons ressemblant à des raccordements, devant recevoir des charges additionnelles". Tube : longueur : 45 m, diamètre extérieur : 25 cm, épaisseur de la paroi : 5 cm, diamètre intérieur : 15 cm. D'après les photos, on constate que le collier de raccordement est percé de 18 trous pour boutons de fixation. Nombre de croisillons : 12. Mise en batterie ; de 3 à 4 heures. Vitesse de tir : de 2 à 3 coups, maximum, par heure. Dispersion : non encore mesurée, mais évaluée à 5. La différence V° est de 40 m/seconde. Projectile : sous-calibré, stabilisé sur sa trajectoire par des ailettes. Poids : 7 à 9 kg de charge explosive. Produit l'effet de deux obus d'obusier lourd de campagne de 150 mm Mod. 1918. Poids de la charge propulsive : 120 kg. Affût : construit d'une manière fixe, sur une pente d'au moins 30 m de longueur, de 30° d'inclinaison. Le tube peut toutefois être décalé d'environ 1° en direction. Temps de travail pour sa construction : environ 14 jours de travail pour une section de l'O.T. La bouche du tube doit dépasser la pente sur laquelle l'affût a été construit, sinon des tourbillons de vent se produiraient, qui pourraient influencer la trajectoire. Recul : absorbé par une plate-forme. Emploi et mise en action de l'engin Le tube n'ayant qu'une vie de 300 coups, cet engin ne peut donc être employé que pour battre un seul objectif. Suite à la vitesse de tir, il faudra trois tubes, à une batterie, pour pouvoir exécuter un tir d'efficacité de deux journées. Comme on ne construit que deux engins par mois, un groupe d'artillerie ne pourra engager que neuf buts avant que l'ensemble des engins ne soit épuisé. Le renouvellement complet de cette dotation ne serait réalisé qu'après quatre mois et demi. Vu la dispersion, la surface d'un objectif devrait, au moins, être de 1 Km en largeur sur 5 à 6 Km en profondeur. Une fois l'engin en batterie, il ne peut battre que des objectifs se trouvant dans la ligne initiale. La portée est obtenue par le dosage des charges propulsives additionnelles. Etant donné que le démontage, puis le remontage, demanderaient plusieurs jours, l'engin ne peut venir en ligne de compte pour effectuer des tirs de harcèlement. Les charges, propulsive et explosive, n'ont aucun rapport entre elles. L'effet du projectile ne vaut pas la dépense consentie pour l'engin. L'Obergruppenführer KAMMLER est pourtant d'avis que l'engin doit, malgré tout, être immédiatement mis en action sur le front, car c'est le seul moyen de se rendre compte si l'engin est utilisable ou non. Normes décidées après la présentation du 14.11.44. Après cette présentation, des conversations eurent lieu entre l'Office de l'Armement/Groupe Artillerie (Wa. A. Ag. Art), le Bureau Général de l'Artillerie et l'Industrie de Guerre. Les normes suivantes furent décidées : a) Matériaux et travaux nécessaires pour la construction d'un engin 400 jours de travail (40 hommes pendant 10 jours), 150 à 200 m3 de terrassement, environ 10 m3 de bois, 3 à 10 tonnes d'acier. b) Emplacement Un terrain en pente d'une longueur de 30 à 50 m, dont l'inclinaison doit être de 30°, ou mieux encore 34°. Comme ce terrain n'est, probablement, pas facile à trouver, et qu'en plus, l'engagement de l'objectif est tributaire de la distance exacte, des troupes de reconnaissance devront être créées le plus tôt possible. Elles devront comprendre des spécialistes en arpentage, particulièrement important. Avec les topographes, ils devront relever immédiatement la direction de tir afin que la mise en batterie soit correctement orientée. c) Vie du tube Probablement 300 coups possibles, voire plus; cela dépendra de la servitude. Jusqu'à présent, un tube était usé après 227 coups. d) Fabrication 2 engins par mois. Munitions : 700 coups au 13.01.45, 800 coups supplémentaires au 11.02.45. e) Cadence de tir 2 à 3 coups, au plus, par heure. f) Effet du tir Environ la valeur de 2 obus d'obusier lourd de campagne de 15 cm. En tir de crise, le tube peut être usé en environ une semaine. g) Dispersion A 60 Km de portée, 3 Km en profondeur sur 800 m en direction, d'où des objectifs de 5 Km en profondeur sur 1 Km en largeur. h) Tables de tir Ne seront calculées qu'au début de janvier 1945; actuellement, manque de munitions. Seraient malgré tout calculées si l'engin devait être mis en action à bref délai. Il est possible d'obtenir des portées différentes en agissant sur le nombre de charges additionnelles. Pour parer à de petites erreurs et aux influences des conditions du moment (direction et force du vent, température, etc.), on exige que le tube, malgré ta construction rigide de l'engin, puisse être déplacé de 1°, en plus et en moins, en direction. Tirs de guerre effectués en opérations, avec des LRK Suite à des messages échangés entre l'Obergruppenführer KAMMLER et le Commandement Supérieur Ouest (Ob. West), il ressort qu'une batterie de deux tubes était en position, prête à l'action, pour le 15.12.44. KAMMLER voulait que la Div. z. b. V. (abréviation non identifiée) commence immédiatement les tirs. La batterie était en position à RUWER, près de TREVES et l'objectif était la ville de LUXEMBOURG. K. voulait intervenir à tout prix dans les combats. L'ordre de tir fut reporté de quelques jours afin de ne pas mettre les propres troupes en danger. Le 28.12.44, à 12 h 15 , K. envoyait un message urgent : "Ouverture du feu, des deux LRK, sur l'objectif prévu, probablement le 30.12.44. - Demande savoir immédiatement si des raisons tactiques existent encore, pouvant imposer des réserves concernant l'ouverture du feu ?" L'Ob. West répondit : "Actuellement, il n'existe aucune raison tactique". On ne possède aucun document officiel mais on sait que le bombardement de la ville de LUXEMBOURG a bien eu lieu, ainsi d'ailleurs que celui de la ville d'ANVERS, par une autre batterie. La troupe La mise sur pied et l'instruction de la troupe a eu lieu en Allemagne, sur un terrain d'exercice. Elles étaient entre les mains d'un colonel de l'Office d'Armement, qui devint chef de corps du régiment ainsi formé. L'effectif s'élevait de 800 à 1.000 hommes (d'autres sources donnent 1.200). Dès le début, cette troupe participa aux essais de tir à MISDROY; elle était opérationnelle au moment de la mise en action de l'engin sur le front. [url=http://www.clham.org/050504.htm]Source et autres histoires tout aussi précises...[/url][/quote]