[quote][b][url=/v3/forum/meetings-a%C3%A9riens-20/topic/duxford-90th-aniversary-air-show-762/?post=43209#post-43209]tandure[/url] a dit le 25/02/2009 à 22:11 :[/b] Duxford 2008 Ca faisait un moment qu’on en parlait, et on s’est décidé à aller faire un tour de l’autre côté de la manche pour voir ce meeting à Duxford, dont Hutch me rabachait les oreilles depuis pas mal de temps. Billets commandés par internet, traversée réservée sur Brittany Ferry, le coup était monté. Vendredi 5 septembre, voiture chargée (rations, boissons, camembert, baguette, vin rouge, table et sièges de camping, appareil photo…), l’équipage paré, Tandure et ses deux fils, Hutch et Rixam, plus un pote, Titi, qui adore tout ce qui a un moteur, que ça roule sur deux ou quatre roues (ou plus), que ça flotte, que ça vole, pourvu qu’il y ait un moteur ! Briefing chez mamy (quelques galettes et une bolée de cidre), et mise en route destination Duxford. Caen, traversée de nuit et arrivée au petit matin à Portsmouth. Attention, ici on roule à gauche. Deux heures de route, et arrivée à destination. On y est ! Premier contrôle, on sort les billets et on pénètre l’enceinte. Premiers frissons. Les bénévoles nous orientent vers le parking, on nous parque à 50 m d’un taxiway. Il est 9 heures 30 locale, on se détend les jambes en faisant un petit tour d’horizon. Par où c’est le meeting et jusqu’où il va falloir porter notre attirail? (c’est là qu’on se dit que finalement elle avait peut être raison, ma chérie, de me dire que j’emmenais beaucoup de bordel) Bon, alors comment ils font les britishs ? Les premiers que j’aperçois, pas tout jeune, ont décidé de rester là devant les voitures, au bord du taxiway bordé de barrières de police, et installent leurs sièges. Sont sûrement fatigués les rostbeefs. Je vais acheter le programme à cette charmante hôtesse et lui asker where is the show ? Et là je me dis que les jeunes anglaises n’ont plus l’accent qu’avait ma vieille prof au lycée. Je crois quand même comprendre que c’est là le meeting. Ah bon ? Alors, comme nos fatigués locaux, on sort l’attirail et on s’installe là, au bord du taxiway. A droite et à gauche, il y a des tables avec des pliants mais personne. Ils ont peut être réservé leur emplacement et sont allés voir de plus près les avions. Et si on en faisait autant ? Il n’est pas encore 10 heures et le meeting débute à 14 heures, ça nous laisse du temps pour découvrir le site. On enfile nos combinaisons de vol bardées d’écussons et nos blousons de cuir (ben oui en 18 ans, j’ai eu le temps d’en amasser des souvenirs) Juste à côté, il y a un grand hangar avec une façade entièrement vitrée, ce sera notre première étape : l’US Air Museum. Avant d’arriver à l’entrée, on aperçoit les silhouettes mythiques de quelques avions célèbres : SR 71, B 52, B 17, B 24, P 51, F 111 et j’en passe. Arrivés à l’entrée, portes ouvertes, suffit de franchir le seuil et d’apprécier. J’en crois pas mes yeux, y en a partout. On fait le tour sans en rater une miette. Et puis si j’en rate une, il y a Rixam ou Hutch pour me rappeler : t’as vu ça papa ? C’est quoi ce truc ? Et là… Titi, lui découvre et reste impressionné devant les dimensions du B 52, ou le profil SR 71 : ça vole ça ? On ressort de là scotchés, mais bien décidés à jeter au moins un œil dans tous ces bâtiments. L’étape suivante nous conduit vers le Land Warfare. Une espèce de grand bloc-hauss de béton, à moitié encerclé d’un semblant de piste de moto-cross. A l’intérieur, des chars par dizaines, de tous les âges et de tous les pays, installés dans des décors les mettant en situation avec des mannequins en uniforme et en arme. Des dioramas à l’échelle 1 ! Très réalistes avec de la boue et tout. Et s’il n’y a plus assez de boue, hop, un petit tour sur la piste à l’extérieur avec deux trois passionnés qui ont payé leur baptême de char. Y sont fous ces anglais ! Y font mumuse avec des pièces de collection ! Ok, c’est pas des avions, mais ça vaut le coup d’œil quand même, et d’oreille aussi, parce qu’ils chantent bien ces joujoux. Et c’est comme ça toute la matinée. On va de surprise en étonnement, en émerveillement. Direction l’autre côté de la base. On traverse le village de commerçants monté à l’occasion du meeting, en longeant les hangars de la bataille d’Angleterre, en passant à côté d’un F 15 ou d’un Spit, d’un Catalina ou d’un B 17. Autre bâtiment moderne, le Airspace qui renferme tout (ou presque tout) ce que l’industrie aéronautique britannique a pu concevoir, et lui aussi ouvert aux visiteurs sans rien débourser. Autour d’un Concorde, on peut admirer, entre autres, Vulcan, Victor, Lancaster, Harrier, Jaguar, Wessex, Lightning, TSR 2…. Ouah, ma pile ! Bon, c’est pas le tout, mais on est quand même venu pour voir un meeting, même si j’ai du mal à sortir de là ! Pour rejoindre notre point d’observation, on remonte le taxiway au bord duquel sont alignés les acteurs du show de cet après-midi, moyennant cette fois 1,5 £. Cette modique somme nous permet de nous approcher et de photographier sans aucun obstacle les purs-sangs qui attendent tranquillement leur heure pour vrombir. Au passage, chapeau messieurs les anglais : pas une barrière, pas un ruban et malgré cela, personne ne s’approche des coucous. La seule frontière visible est la séparation entre le gris béton du taxiway et le vert de la pelouse où sont parqués les avions et sur laquelle personne ne pose le bout de ses pattes, hormis les pilotes mécanos et pistards (j’ai pourtant pas vu de panneau « Pelouse interdite »). Nous voilà revenu à notre point de départ, il est 13h30. Va être temps de casser la croûte. Pendant que Titi et moi dressons la table (c'est-à-dire déboucher le pinard sortir le cam et la baguette et les rations), Hutch et Rixam montent les couleurs. Le Gwen Ha Du flotte dans le ciel anglais. Je vous passe les détails sur les regards amusés, interrogés, les rires qui claquent et les questions qui commencent à fuser. Notre petite mise en scène fait son effet, et on commence à lier conversation avec nos voisins et quelques curieux qui veulent tout savoir sur ces hurluberlus. Mais bientôt, un bruit de moteur puis un autre… 14 heures, c’est le début du show du 90ème anniversaire de Duxford. Vont alors se succéder dans le ciel qui commence à se charger, P 40, Spit, Hurricane, Buchon, une patrouille de 3 Dakota et, majestueux, un Vulcan, remis en état de vol par une poignée de passionnés (un peu friqués aussi sans doute). Et c’est comme ça tout l’après-midi, piqués, simulation de combat aérien, passages radada, hurlement de P 51. Un enchantement pour les yeux et les oreilles, jusqu’à ce p. de grain qui monte et ce vent qui se lève. 17 heures le speaker annonce la fin des vols pour cause de mauvaise météo. Et m., juste au moment où était prévu le vol en formation de tous les war birds réunis. Comme on ne peut rien faire contre les éléments et que l’on a du temps avant l’embarquement pour la traversée retour, faisons contre mauvaise météo bon touriste, et allons voir ce qui se cache dans ces vieux hangars qu’on a pas encore visité. Dans ces 4 hangars, qui semblent être figés en 1940, quantité d’avions en état de vol, en remise en état, en piteux état aussi comme ce Zéro (celui pour qu’il re-vole, faudra un miracle). Pendant plus d’une heure encore, on en a pris plein les mirettes. Voilà 18 heures, l’heure de la fermeture, va falloir y aller. La pluie a cessé, à regrets on se dirige vers la voiture. Derniers coups d’œil, une photo devant le Dragon Rapide et puis là, ça y est, c’est fini, vroum, direction Portsmouth. Mais une chose est sûre, on reviendra ! God save Duxford and the Spitfire ![/quote]