[quote][b][url=/v3/forum/europe-de-lest-et-pacte-de-varsovie-32/topic/mig-31-313/?post=29987#post-29987]ciders[/url] a dit le 16/04/2010 à 15:09 :[/b] Une de mes fiches préférées... pour un de mes avions préférés. ................................................................................................... Historique : L'apparition du MiG-25 avait surpris et inquiété les Occidentaux, jusqu’à ce que la défection d’un de ces appareils au Japon (le 6 septembre 1976) leur fasse découvrir les limites de l'appareil. Outre les habituels défauts liés à la production des usines soviétiques (contrôle qualité défaillant, finitions inférieures aux standards occidentaux…), les analystes de l’OTAN comprirent que le MiG-25 avait été taillé pour la vitesse, mais que tout avait été sacrifié à cette recherche de vitesse. Le Foxbat était incapable de prendre part à un combat tournoyant et difficilement pilotable à basse altitude. Pire encore, ses moteurs surpuissants étaient si fragiles qu’à vitesse maximale, ils se détérioraient encore de manière très rapide, obligeant à des changements fréquents. Enfin, leur consommation de carburant était telle que l’autonomie du MiG-25 à vitesse supersonique était très limitée. Aussi, dès 1975, les Soviétiques avaient entrepris de travailler sur une version améliorée du Foxbat, à partir de la même cellule. Cette nouvelle variante était destinée à remplacer les MiG-25 dans les missions d’interception, ainsi que les vieux Tupolev Tu-128. Le 16 septembre 1975, un démonstrateur, le Ye-155MP, effectua son premier vol. Les ingénieurs de l’OKB Mikoyan accrurent la part du titane et de l’aluminium dans la structure du nouvel appareil, changèrent la motorisation, augmentèrent la quantité d’essence embarquée et firent en sorte qu’il soit désormais possible de dépasser Mach 1 à basse altitude. Bientôt, les satellites de reconnaissance occidentaux détectèrent le prototype, au centre d’essais en vol de Ramenskoye, près de Moscou, où ils faisaient de fréquentes visites à la recherche des nouveaux matériels soviétiques. Après cette découverte, le mystérieux appareil retourna dans l’ombre : il faudra attendre 1985 pour qu’un pilote norvégien en fasse une photographie en vol, et le salon du Bourget, en 1991, pour qu’il soit présenté au public. Pendant ce temps, les Soviétiques firent de nombreux essais, utilisant une dizaine de prototypes et d’appareils de présérie, avant de lancer la production en 1979. On le baptisa MiG-31, l’OTAN lui attribuant la dénomination de [i]Foxhound[/i] (chien courant). Le MiG-31 ressemble beaucoup au MiG-25, à ceci prêt qu’il emporte un second membre d’équipage, chargé de l’armement et des systèmes embarqués. Ses ailes et ses entrées d’air ont cependant été agrandies, ce qui facilite les vols à basse altitude, mais limite toujours sérieusement les possibilités de l’appareil en combat tournoyant. Cela ne posa cependant aucun problème aux Soviétiques, l’appareil n’étant pas destiné à ce genre de missions. Ses deux moteurs D-30-F6 sont théoriquement capables de le propulser à Mach 3, même si dans les faits, Mach 2,8 semble la véritable vitesse maximale. De grands réservoirs de carburant lui offrent une large autonomie : à Mach 2,35, un MiG-31 dispose d’un rayon d’action de près de 720 kilomètres. Les Soviétiques déterminèrent que quatre appareils étaient en mesure de couvrir une zone de patrouille de 800 kilomètres sur 900, ce qui convenait et convient toujours parfaitement pour la protection de l’immense espace aérien russe. Le rayon d’action maximal est de 2 200 kilomètres. A tout cela, les ingénieurs de MiG ajoutèrent un radar exceptionnel. A partir de la version MiG-31B, le MiG-31 se vit équiper du tout premier radar à balayage électronique, le [i]Zaslon-A[/i], développé par Phazotron. Ce Zaslon, capable de suivre dix pistes et d’en engager quatre simultanément, capable également de regarder vers le bas et vers l’arrière de l’appareil, rendait le Foxhound infiniment plus redoutable que ses prédécesseurs. Chaque MiG-31 reçut aussi une liaison de données APD-518, pouvant le relier non seulement aux stations au sol, mais aussi aux AWACS soviétiques et à d’autres MiG-31. Avec un tel équipement, il n’est pas étonnant que, malgré un blackout très étanche, les rares informations parvenues à l’Ouest aient pu paraître aussi inquiétantes aux responsables militaires et politiques occidentaux. D'autant que, dans le respect de la tradition soviétique, chaque appareil ou presque dispose d’un type de missiles particulier. Et les intercepteurs à long rayon d’action ont toujours disposé des missiles les plus gros et les plus performants. En plus d’un canon interne GSh-6-23 de calibre 23 mm, le MiG-31 peut emporter une charge extérieure sous quatre points d’emport sous le fuselage, et deux autres sous les ailes. Son arme principale est le R-33 (AA-9 Amos), capable de frapper jusqu’à 120 kilomètres. Quatre exemplaires sont en général transportés sous le fuselage. En complément, deux autres missiles de moindre portée sont emportés : soit des AA-6 Acrid (développés pour le MiG-25), soit des AA-8 Aphid ou AA-11 Archer très courte portée. Il est prévu que le AA-12 Adder puisse aussi être intégré au MiG-31. En 1991, le MiG-31 équipait uniquement les unités aériennes soviétiques. A la chute de l’URSS, la Russie récupéra la majorité des appareils, seule une quarantaine d’entre eux intégrant l’armée de l’air du Kazahkstan. Appareil coûteux à l’usage, le Foxhound a particulièrement souffert de la chute des budgets militaires. De nombreux exemplaires furent stockés, faute de mieux, même si depuis le début des années 2000, des ressources accrues ont été dégagées afin de les remettre en état de vol. On estime à l’heure actuelle qu’un peu moins de 300 MiG-31 sont opérationnels en Russie, et une centaine supplémentaire placée en réserve. D’autres sources évoquent seulement 100 à 150 appareils opérationnels. Aucun appareil n’a été exporté, malgré quelques tentatives durant les années 1990 (Inde, Israël, récemment Syrie). En 1992, la Chine fit l’acquisition d’une licence de production portant sur 700 exemplaires, mais il semble qu’elle n’en pas fait usage, à moins que les Russes n'aient finalement changé d'avis. Le MiG-31 conserve à l’heure actuelle toute son utilité, et des variantes plus modernes sont actuellement développées par MiG, dans l’espoir d’une modernisation des appareils encore en service. Il y a quelques années de cela, le Kazakhstan a accordé à MiG un contrat de modernisation portant sur vingt appareils à passer au standard MIG-31BM. Ce standard, déjà envisagé au début des années 2000, et écarté par manque de fonds,refait lentement surface. Il consiste en une remise à jour globale du MiG-31, portant essentiellement sur l'armement et l'avionique (nouveau radar, nouvelle instrumentation avec trois grands écrans multifonctions à affichage digital). Les deux premiers appareils modernisés au standard BM furent terminés à l'été 2008. On ignore le nombre d'appareils convertis à ce standard, qui équipent pour le moment deux unités basées à Monchegorsk et à Kansk. Cependant, la Russie a annoncé en janvier 2012 passer commande auprès de MiG de 60 conversions supplémentaires, entre 2012 et 2020. Au total, un peu plus de 500 appareils auront été produits. [b]Variantes principales :[/b] - [i]MiG-31 Foxhound-A[/i]: première version de série, produite à environ 325 exemplaires, tous modernisés depuis au standard MiG-31BS - [i]MiG-31B[/i] : version très nettement améliorée, avec radar [i]Zaslon-A[/i], missiles R-33 et perche de ravitaillement en vol ; le standard MiG-31BS correspond aux appareils de première génération modernisés à ce standard - [i]MiG-31D[/i] : destiné à la lutte antisatellites, deux prototypes construits - [i]MiG-31E[/i] : destiné à l’exportation, avec des capacités dégradées ; aucune vente - [i]MiG-31M Foxhound-B[/i] : apparaît en 1991, mais en développement depuis le milieu des années 1980. Nouveau radar [i]Zaslon-M[/i] (pouvant engager six cibles à la fois), avionique modernisée, pouvant emporter jusqu'à 4 missiles R-39 (sous les ailes) et 6 missiles R-77 (sous le fuselage). Sept à quatorze exemplaires produits avant 1995 - [i]MiG-31BM[/i] : refonte proposée par MAPO-MiG, radar modifié [i]Zaslon-AM[/i] (d'une portée maximale de 240 km ; fonction cartographique et mode de suivi de terrain permettant les tirs air-sol, capable de suivre 24 cibles et d’en engager 10 simultanément), nouveau cockpit et système de navigation GLONASS, missiles améliorés (K-37M, K-73M, K-77-1, R-33S…). ................................................................................................... [b]Caractéristiques :[/b] [u]Version :[/u] MiG-31 [u]Type :[/u] Intercepteur à long rayon d'action [u]Équipage :[/u] 1 pilote, 1 navigateur [u]Motorisation :[/u] 2 réacteurs Perm D-30F6, d'une puissance unitaire de 15 500 kgp avec postcombustion [u]Poids :[/u] Masse à vide : 21 830 kg Masse maximale au décollage : 46 200 kg [u]Performances :[/u] Vitesse maximale : Mach 2,83 Vitesse ascensionnelle : 208 m/s Plafond pratique : 20 600 m Distance franchissable maximale : 3 300 km Rayon d'action : 1 200 km [u]Dimensions :[/u] Envergure : 13,46 m Hauteur : 6,10 m Longueur : 22,60 m Surface alaire : 61,60 mètres carrés [u]Armement : [/u] 1 canon hexatube GSh-23-6 de calibre 30 mm (260 obus) 4 points d'emport sous le fuselage, chacun pouvant transporter un missile air-air longue portée R-33 (AA-9 Amos) 4 points d'emport sous voilure, chacun pouvant transporter un missile air-air R-40TM (AA-6 Aphid), R-60M (AA-8 Aphid) ou R-77 (AA-12 Adder) [u]Pays utilisateurs :[/u] Kazakhstan, Russie, Ex-URSS ................................................................................................... [b][u]Images :[/u][/b] :arrow: [url=http://www.aviationsmilitaires.net/pictures/views/mig31_1_3v.jpg]Plans du MiG-31[/url] :arrow: [url=http://www.airliners.net/photo/Russia---Air/Mikoyan-Gurevich-MiG-31/1537018/L/]MiG-31 en vol[/url] :arrow: [url=http://www.jp-spotters.com/photo_img/2528LL.jpg]Un des nouveaux MiG-31BM en vol au centre d'essais de Lipetsk[/url][/quote]