[quote][b][url=/v3/forum/h%C3%A9licopt%C3%A8res-50/topic/ka-31-helix-911/?post=29986#post-29986]ciders[/url] a dit le 16/04/2010 à 15:01 :[/b] [b][u]Historique :[/u][/b] L'hélicoptériste Kamov était le principal fournisseur de la marine soviétique (AV-MF) dans la catégorie des hélicoptères, qu'ils soient basés à terre ou embarqués à bord de navires. Kamov avait emmagasiné une grande expérience en la matière, et remportait régulièrement les appels d'offres de l'AV-MF. Ses appareils reprenaient souvent les mêmes solutions techniques, à savoir l'emploi d'un double rotor contrarotatif couplé à des cellules compactes et très robustes. Durant les années 1960 et 1970, le principal modèle de Kamov était le Kamov Ka-25 (code OTAN : [i]Hormone[/i]). Dès 1969, l'entreprise commença à travailler sur son remplaçant, qui devait être présenté au milieu des années 1970 sous la désignation [url=http://forum.aviationsmilitaires.net/viewtopic.php?f=51&t=1963]Kamov Ka-27[/url] (code OTAN : [i]Helix[/i]) et qui était une évolution du Ka-25. A partir du Ka-27, Kamov entreprit de développer des variantes spécialisées, aussi bien pour la lutte ASM (Ka-27PL), les missions de recherche et de sauvetage (Ka-27PS) ou encore le transport d'assaut (Ka-29TB). Le développement accéléré d'une composante aéronavale de la marine soviétique durant les années 1970 et 1980 et la priorité accordée à la construction d'une force de porte-avions poussèrent les autorités soviétiques à se doter de nouveaux moyens aéroportés d'alerte aérienne. Ces moyens devaient être embarqués à bord des nouvelles unités en construction dans les chantiers du sud de l'Ukraine. L'annulation du programme Antonov An-71 (code OTAN : [i]Madcap[/i]) et le retard pris par le Yakovlev Yak-44 incitèrent la marine à trouver une solution intermédiaire. En 1980, Kamov commença à travailler sur un hélicoptère équipé d'un système de détection radar. Il est identifié par les ingénieurs de Kamov comme le projet 03D2. Le premier prototype, baptisé Kamov Ka-29RLD (puis Ka-31), décolla pour la première fois en octobre 1987. Il fut testé avec un autre exemplaire sur le nouveau porte-avions soviétique [i]Tbilissi[/i] (aujourd'hui appelé [i]Admiral Kuznetsov[/i]). La baisse des budgets militaires puis la désorganisation qui suivit la chute de l'Union Soviétique ralentirent sensiblement le programme. Les essais se poursuivirent tant bien que mal, jusqu'en 1996. Mais à cette période, le client qui avait initié le programme n'était plus là et son successeur n'avait pas les moyens de le poursuivre. Le Ka-31 ressemble beaucoup à ses prédécesseurs, et sa cellule est assez proche de celle du Ka-27. Cependant, sa structure fut modifiée et renforcée, afin de pouvoir emporter des équipements plus lourds. Le train d'atterrissage repose sur quatre roues, ce qui facilite les manœuvres à bord des navires, notamment par gros temps. Il est cependant entièrement rétractable, en raison des contraintes posées par le nouveau radar. La motorisation repose sur deux turbines Klimov, entraînant deux rotors contrarotatifs quadripales. Ce concept élimine le besoin d'un rotor de queue, remplacé ici par une double dérive. Les Ka-31 indiens sont pourvus de turbines TV3-117MAR moins puissantes. Un APU (TA-8Ka) permet le démarrage des turbines et apporte un surplus de puissance utile pour le fonctionnement des équipements embarqués. Les réservoirs d'essence sont conçus pour limiter les risques en cas d'incendies : leur capacité totale est de 3 060 litres. La cabine du Ka-31 est une réplique plus grande de celle du Ka-27. Elle accueille deux hommes. Le pilote dispose de deux écrans électroniques multifonctions (MFD) couleurs, de 152 x 203 mm chacun. On trouve aussi deux autres écrans plus petits dans la console centrale, tandis que le navigateur dispose d'un dernier écran qui lui donne les informations du système de navigation (Ramenskoye PNK-37DME et Kronshtadt Kabris 31) ainsi que les données récoltées par le radar. Le reste de l'avionique se compose notamment d'un récepteur satellite A737 (qui reçoit les informations fournies par la constellation GLONASS), un pilote automatique SAU-37D, deux radios (HF et UHF) ou encore un IFF. Mais la particularité du Ka-31 est l’emport d’un radar E801M [i]Oko[/i], développé par l’Institut de recherche en radiotechnologies de Nijni-Novgorod. L’antenne du radar mesure à elle seule près de six mètres de diamètre et pèse près de 200 kilos. Elle se loge sous le ventre de l'appareil, et se déploie verticalement en vol. En cas d'urgence, elle peut être larguée grâce à un système de boulons explosifs, ou manuellement. Ce radar est un système Doppler à balayage mécanique (6 tours/minute), disposant d'un mode air-air, d'un mode air-surface et d'un mode mixte. Il peut détecter une cible de la taille d'un chasseur jusqu'à 115 kilomètres de distance, et les cibles navales jusqu’à l’horizon (à 3 000 mètres, un navire peut être visible à environ 200 kilomètres). Jusqu'à quarante cibles peuvent être suivies en même temps. Le Ka-31 peut ainsi faire office de piquet radar pour un groupe de navires et accroître de manière significative l’efficacité des radars embarqués sur ces mêmes navires. Il peut aussi fournir des informations de meilleure qualité sur les cibles affectées à des missiles surface-surface amis. Ces informations ne sont pas traitées par l'équipage, mais envoyées telles quelles aux navires amis. Aucun armement n'est emporté par le Ka-31. Il ne dispose d'aucune capacité air-surface ou ASM. Sa défense repose uniquement sur un système de brouillage infrarouge L-1666V (code OTAN : [i]Hot Brick[/i]) et sur un éjecteur de leurres ([i]chaff and flare[/i]). Stoppé en 1996, le programme Ka-31 fut relancé en 1999 à la demande de l'Inde. L'usine de Kumertau, en Bachkirie, reçut une commande portant sur quatre appareils, livrés entre 2001 et 2003. Une seconde commande de cinq appareils fut signifiée en février 2001. Tous les exemplaires (immatriculés IN-561 à IN-569) avaient été livrés en 2004. Les Indiens semblent satisfaits de leurs hélicoptères, bien qu'ils regrettent leur faible autonomie (des rumeurs font état d'essais pour équiper les Ka-31 d'un système de ravitaillement en vol). En 1995, une poignée d'appareils avait été pris en compte par la marine russe. La commande indienne réveilla l'intérêt des militaires russes, sans leur apporter les fonds nécessaires. Il ne semble pas que la Russie ait reçu de nouveaux appareils depuis lors. On parle de quatre exemplaires en service. En octobre 2002, Kamov indiqua avoir reçu une commande en provenance d'un second pays étranger, sans le nommer. Il est possible que ce fut la Chine dont on sait depuis quelques années qu'elle met en ligne plusieurs Ka-31 au sein de sa flotte de la Mer de l'Est (4è Division Navale, 11è Régiment Aérien ; unité basée à Ningbo-Zhuangqiao). Paradoxalement, il est tout à fait possible que les Ka-31 chinois soient embarqués à bord du nouveau porte-avions chinois, le [i]Liaoning[/i]... reprenant ainsi le rôle qui aurait dû être celui des Ka-31 soviétiques. La firme Kamov, consciente de l’étroitesse du marché potentiel pour le Ka-31, soutient qu’un tel appareil pourrait aussi être utile dans le cadre de missions de patrouille, de surveillance du trafic aérien et maritime ou, essentiellement dans une optique d’exportation en Amérique du Sud, dans la lutte contre les trafics illicites. Mais ni le Brésil, ni la Colombie, ni le Venezuela n'ont pour l'instant passé commande. ................................................................................................... [u][b]Caractéristiques :[/b][/u] [u]Version :[/u] Kamov Ka-31 [u]Type :[/u] Hélicoptère d'alerte aérienne avancée [u]Équipage :[/u] 2 hommes (pilote et navigateur) [u]Motorisation :[/u] 2 Klimov TV3-117VMA, d'une puissance unitaire de 2 200 ch [u]Poids :[/u] Masse à vide : 5 520 kg (poids du Kamov Ka-32, celui du Ka-31 n'étant pas connu avec certitude) Masse maximale au décollage : 12 200 kg [u]Performances :[/u] Vitesse maximale au niveau de la mer : 250 km/h Vitesse de croisière : 220 km/h Plafond pratique : 3 500 m Rayon d'action de combat, antenne déployée : 150 km Distance franchissable maximale : 600 km Endurance maximale en vol stationnaire : 2 h 30 mn [u]Dimensions :[/u] Hauteur 5,60 m Longueur : 11,25 m (sans les rotors ni la perche de nez) Longueur rotors tournants : 12,25 m Diamètre des rotors : 15,90 m [u]Armement :[/u] Aucun [u]Pays utilisateurs :[/u] Chine, Inde, Russie ................................................................................................... [b][u]Images :[/u][/b] :arrow: [url=http://chinesemilitaryreview.blogspot.fr/2012/02/chinese-navys-ka-31-helix-airborne.html]Série de photos sur des Ka-31 chinois[/url] :arrow: [url=http://cdn-www.airliners.net/aviation-photos/photos/3/5/7/1343753.jpg]Ka-31 indien en vol, radar replié[/url] :arrow: [url=http://upload.wikimedia.org/wikipedia/ru/d/d1/Kamov_Ka-31.jpg]Ka-31 russe, avec radar opérationnel[/url] :arrow: [url=http://2.bp.blogspot.com/-TVKFBxh1HWY/UZKrOBP9Z3I/AAAAAAAAFE0/xqOq5BH7gbs/s320/Ka-31%27s+glass+cockpit.jpg]Cockpit d'un Ka-31 indien[/url] ................................................................................................... [b][u]Sources :[/u][/b] - [i]Jane's All the World's Aircraft 2007-2008[/i] - Andreas Rupprecht et Tom Cooper, [i]Modern Chinese Warplanes[/i], Harpia Publisihng, 2012 - http://www.military-today.com/helicopters/kamov_ka31.htm - http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=884 - http://en.wikipedia.org/wiki/Kamov_Ka-31#Specifications_.28Ka-31.29 - http://www.bharat-rakshak.com/NAVY/Aviation/Aircraft/124-Kamov-Ka-31.html - http://www.aviastar.org/helicopters_eng/ka-31.php[/quote]