[quote][b][url=/v3/forum/h%C3%A9licopt%C3%A8res-50/topic/mi-28-le-chasseur-de-char-venu-du-froid-475/?post=29925#post-29925]ciders[/url] a dit le 15/04/2010 à 21:34 :[/b] La fiche AMN de l'ami Havoc. Même si je continue de préférer ce bon vieux Hind. ... L’Union Soviétique n’a pas eu la même approche que les pays occidentaux en ce qui concerne les hélicoptères. Par rapport aux matériels occidentaux, les productions soviétiques étaient souvent plus lourdes, plus puissantes et surtout produites en bien plus grand nombre. De plus, elles ne répondaient pas toujours aux mêmes besoins. Ainsi, tandis qu’à l’Ouest, l’hélicoptère s’orienta très largement dans les années 1970 vers la lutte anti-char, au moyen d’appareils relativement légers, les Soviétiques lancèrent le Mil Mi-24 Hind, un véritable monstre surarmé, capable d’encaisser le feu ennemi et d’y répondre, et doté d’une capacité de transport de troupes. Le Hind fut produit à des milliers d’exemplaires, répondant par son seul nombre à tous les besoins de l’Armée Rouge. Il était plus facile de modifier les appareils existants que d’en lancer un autre. Cependant, le, Mi-24 manquait d’agilité et malgré sa protection, demeurait vulnérable. Aussi, à partir des années 1970, les bureaux d’études soviétiques furent invités à travailler sur un nouvel appareil, plus léger et plus maniable, et optimisé pour la lutte anti-char. Le programme va lentement : le design général du futur appareil est choisi en 1977, après plusieurs années d’atermoiements. Le prototype de Mil est lancé en 1981, et prend son envol à la fin de l’année 1982. Toutefois, l’armée de l’air soviétique porte un premier coup sérieux au Mi-28, en décidant d’accorder sa priorité au projet de Kamov, le Ka-50. Mil persévère cependant et finit par relancer son projet, en construisant un nouveau prototype en 1988, le Mi-28A. Les essais se poursuivent pendant plusieurs années et il n’est pas impossible que des Mi-28A aient volé en Afghanistan, avant le retrait des forces soviétiques. Présenté officiellement au Bourget en 1989, le Mi-28A encaisse finalement deux autres coups très durs : la chute de l’URSS qui assèche du jour au lendemain la pompe à crédits et surtout, en 1994, un deuxième avis défavorable de l’armée de l’air russe. Le Ka-50 est de nouveau choisi, son concurrent étant notamment rejeté au motif qu’il ne peut voler par tous les temps. Quelques années plus tard, en 1997, Mil lance un nouvel appareil, le Mi-28N. Nettement supérieur au Mi-28A, il relance l’intérêt des autorités. Finalement, en 2002, le gouvernement russe désigne le Mi-28N comme le futur hélicoptère standard de l’armée russe, le Ka-50 étant affecté à des opérations spéciales. Ressemblant par certains égards aux modèles occidentaux, notamment au AH-64 Apache, le Mi-28 – nommé Havoc par l’OTAN – est en réalité plus grand et plus lourd. Contrairement au Ka-50, il est de conception assez classique, avec un rotor principal quadripale et un rotor de queue, ainsi qu’un train tricycle non rétractable. Comme le Hind, il est doté de deux turbines, et d’un unité de puissance auxiliaire ( APU ). Ces turbines sont d’une puissance unitaire de 2200 ch ( celles du Mi-28A étaient de 1950 ch chacune ), propulsant l’hélicoptère à près de 300 kilomètres/heure. Détail curieux, héritage de la première période de développement pendant laquelle les ingénieurs se sont inspirés du Mi-24, un petit espace a été aménagé dans le fuselage, pouvant accueillir deux à trois personnes. Un Havoc pourrait ainsi se poser sur le champ de bataille et récupérer un équipage abattu. Un effort particulier a été consenti autour de la protection de l’appareil. Les pales du rotor sont données pour résister à des impacts de calibre 30 mm, tandis que les deux cockpits et le reste de l’habitacle sont lourdement blindés avec des plaques de titane et de céramique : derrière les vitres ( la configuration en double cockpit du Havoc laisse moins de visibilité que sur le Hind ), l’équipage est protégé contre les munitions de 12,7 mm, et les éclats d’obus. Selon le constructeur, il peut aussi survivre à une chute de l’appareil à basse altitude, jusqu’à une vitesse de 12 mètres/seconde, ou s’éjecter en parachute, en ouvrant les portes de chaque cockpit après avoir largué les ailettes. Il dispose enfin de systèmes de contremesures ( lance-leurres, détecteurs d’alerte laser ). Enfin, il faut signaler que les ingénieurs ont également travaillé à réduire la signature du Havoc : les gaz d’échappement sont dirigés vers le bas, ce qui réduit la signature thermique d’environ 2,5 fois par rapport à celle du Hind. Ainsi protégés, les deux membres d’équipage sont à même d’évoluer dans un espace dangereux, pour mener à bien la tâche dévolue au Havoc : détruire les chars ennemis. Alors que les premiers hélicoptères d’attaque soviétiques étaient assez peu sophistiqués, le Havoc dispose de tout un ensemble de systèmes électroniques de pointe. La plupart de ces systèmes sont montés dans le nez. Le Mi-28N emporte un radar de suivi de terrain, une boule TV/FLIR, un désignateur et un télémètre laser regroupés dans une même boule optronique, et enfin un radar de tir monté au sommet du mât rotor. D’autres équipements sont disponibles ou en cours de développement, notamment un radar millimétrique Arbalet. Le pilote se charge du ciblage, tandis que l’opérateur sélectionne l’armement et ouvre le feu. Comme pour le Hind et le Hokum, l’armement du Havoc est conséquent, et il est d’autant plus redoutable que le Mi-28 est beaucoup plus maniable que le Mi-24. Sous le nez de l’appareil, les ingénieurs de Mil ont installé un canon 24A2 de 30 mm, avec 250 obus, dont la tourelle pivote sur 220° de côté et 13° vers le haut, et dont la vitesse des munitions est de 1000 mètres/seconde. Quatre pylônes sont fixés sous les ailettes du Havoc : ils peuvent porter jusqu’à 16 missiles anti-chars, soit des 9M120 Ataka ( AT-9 Spiral 2 ) de 6 kilomètres de portée, soit des 9M114 Sthurm ( AT-6 Spiral ) de 5 kilomètres de portée. Naturellement, le Mil Mi-28 peut être doté de paniers lance-roquettes ( roquettes S-8 de calibre 80 mm ou S-13 de calibre 122 mm ), des canons en pods ou des missiles air-air SA-16 Gimlet, voire des bombes. A l’heure actuelle, grâce aux financements de l’Etat Russe, les tout premiers Mi-28N ( dénommés aussi NE [i]Night Hunter[/i] ) parviennent enfin à quelques unités. Ainsi, en juin 2009, il semble que 17 appareils aient été livrés, essentiellement au 487è Régiment Indépendant de Budennovsk et au 344è de Torzhok, une unité d’entraînement spécialisée, dans le district militaire Nord-Caucase. Les Russes souhaiteraient disposer à moyen terme d’une soixantaine de ces appareils, avant d’espérer mieux. Mais le nombre encore important de Mi-24 en service rend moins urgent la nécessité de les remplacer. Une première commande export a été également honorée : le 15è Groupe d’Opérations Spéciales du Vénézuela a ainsi reçu quatre appareils, en remplacement de ses vieux OV-10 Bronco. D’autres clients potentiels sont également intéressés. ... [b]Caractéristiques :[/b] Type: Hélicoptère d'attaque 1er vol du prototype: 10 novembre 1982 Mise en service: 2006 Version : Mi-28NE Motorisation : 2 turbines Klimov TV3-117VM, d'une puissance unitaire de 2200 ch Equipage : 1 pilote, 1 opérateur d'armement Vitesse maximale : 300 km/h Vitesse de croisière : 270 km/h Plafond pratique : 3 600 m Distance franchissable maximale : 1 100 km Rayon d'action "normal" : 450 km Masse à vide : 7 900 kg Masse maximale : 12 100 kg Diamètre du rotor principal : 17,2 m Diamètre du rotor de queue : 3,85 m Longueur du fuselage : 17,01 m Hauteur au sol : 3.82 m Hauteur au sol ( avec le système de visée antichar ) : 4,79 m Armement : - 1 tourelle NPPU-24 contenant un canon Shipumunov de calibre 30 mm ( 250 obus ) - 2 400 kg de charge utile extérieure ; capacité maximale : 16 missiles antichars Ataka ou 8 missiles air-air Igla Pays utilisateurs : Russie, Venezuela[/quote]