[quote][b][url=/v3/forum/portes-avions-39/topic/quel-avenir-pour-un-second-porte-avion-458/?post=16802#post-16802]rafighter[/url] a dit le 06/09/2007 à 17:51 :[/b] [quote]Le deuxième porte-avions coule les frégates La Marine nationale risque de payer très cher son deuxième porte-avions. L’Elysée a (sauf coup de théâtre) décidé de lancer ce programme majeur, en coopération avec le Royaume-Uni. Mais son coût, entre 2,5 et 3 milliards d’euros, donnent des aigreurs d’estomac aux armées de Terre et de l’Air. Faute de pouvoir contester un programme approuvé par Nicolas Sarkozy, elles manoeuvrent désormais pour réduire de manière drastique le nombre de frégate de la Marine.[/quote] source: http://www.corlobe.tk/article6029.html [quote]Porte-avions : l'ambiguïté franco-britannique Prévu normalement d'ici à la fin de l'année, le prochain sommet franco-britannique pourrait donner à Nicolas Sarkozy une nouvelle occasion de s'afficher comme un « faiseur » d'Europe. Après le mini-traité sur les institutions où il a joué les intermédiaires entre Berlin et Varsovie, suivi de l'accord franco-allemand censé faire d'EADS une entreprise « normale », c'est sur les questions de défense que le président va pouvoir surfer, dans le sillage de son prédécesseur. Gordon Brown et lui devraient en effet profiter de la rencontre pour faire acte de coopération commune en matière de porte-avions. Le ministre de la Défense britannique, Des Browne, vient de lancer le chantier. S'il respecte ses promesses de campagne, le président français devrait en faire de même. Ce serait tout un symbole pour l'Europe de la défense qui relève encore beaucoup de la politique de l'incantation. D'autant que l'exemple viendrait des deux pays qui maintiennent encore une ambition militaire forte. Pas sûr pourtant que l'on partage la même définition du mot coopérer des deux côtés de la Manche. Et qu'à l'arrivée, les gains soient si importants. Ce projet de porte-avions « franco-britannique » est né au début du quinquennat précédent et Michèle Alliot-Marie n'a eu de cesse que Paris et Londres oeuvrent de concert. Précision : il s'agit bien d'en construire trois, un pour la France, le « PA2 », pour épauler le « Charles de Gaulle », et deux pour l'Angleterre appelés à remplacer trois vieux porte-aéronefs. Durant la campagne présidentielle, les socialistes avaient émis l'idée de partager la construction du PA2 entre les deux pays. Séduisant mais irréaliste. Un porte-avions reste un instrument de projection de force, intimement lié à la politique étrangère d'un pays. A chacun ses bateaux. C'est début 2006 que la coopération s'est réellement engagée, lorsque Paris a accepté de payer pour « voir » les études de conception anglaises, dite « CVF » (*), alors bien avancées. Le constructeur naval français DCNS (ex-DCN) avait bien un projet dans les cartons, baptisé « Juliette », sorte de « super-Charles de Gaulle » mais il a été vite sacrifié sur l'autel de l'entente franco-britannique. Pour trois raisons. D'abord, l'Elysée avait fait de l'Europe de la défense une priorité, et Londres apparaissait alors comme le partenaire le plus crédible pour faire avancer les choses. A cet objectif politique se sont ajoutées des considérations budgétaires - recherche d'économies d'échelle - ou industrielles (le lobbying de Thales, très impliqué dans le projet anglais, a beaucoup joué aussi). Enfin, les études ont conclu que le design CVF pouvait répondre à 80 % du besoin de nos marins. Résultat, « Juliette » est resté dans les cartons. Paris a donc sorti son carnet de chèques : 150 millions d'euros, soit un tiers de ce que Londres avait déjà dépensé en études de conception. Après un démarrage poussif de l'accord, les ingénieurs de DCNS ont pris leurs quartiers à Bristol pour « franciser » les travaux de leurs collègues, puisque les deux marines ne partagent pas le même concept d'emploi d'un porte-avions : contrairement aux Anglais, les Français embarquent l'arme nucléaire, font plus de maintenance à bord et utilisent des avions différents. Où en est-on aujourd'hui ? Chaque camp ayant fait des concessions, on assure à Paris que le futur PA2, dérivé du design CVF, répondra bien au besoin national. En tout cas, le chef de l'état-major de la Marine ne s'est pas fait hara-kiri. Personne ne se plaindra que les deux plus importantes marines européennes aient approfondi leurs relations. Mais au-delà, quid des économies d'échelle ? De la possibilité de fabriquer des éléments complets en trois exemplaires au même endroit ? Voire d'assembler les trois navires à Saint-Nazaire, rêve secret de certains Français ? C'est sans doute là que les espoirs risquent d'être le plus déçus, tant les partitions industrielles et politiques ne sont pas les mêmes de part et d'autre du « Channel ». Car en France, on en est convaincu : il faut voir grand en matière de synergies, pour faire baisser les factures (2,5 milliards d'euros pour le PA2), et donc mutualiser au maximum la construction des trois bateaux. « Indeed », répond-on à Londres. Poliment, mais sans jamais s'engager. En fait, depuis le début de cette histoire, c'est comme si, à l'idéalisme politique français, s'opposait le pragmatisme industriel britannique. Approche « top down » de Paris contre « bottom up » de Londres. Car les priorités nationales sont en réalité très différentes. Faute d'investissements ces dernières années, les chantiers navals militaires anglais souffrent de surcapacités, ils ont beaucoup perdu en compétences, et sont donc incapables d'exporter. Londres a donc proposé un deal à ses champions nationaux : commandes régulières de navires neufs programmées dans le temps contre restructurations. En rassemblant leurs actifs dans une coentreprise, BAE et VT sont ainsi en passe d'obtenir le contrat des deux porte-avions. Dans ces conditions, la coopération avec les Français apparaît comme un « nice to have » qui ne doit pas ajouter de nouveaux retards, ni compromettre les intérêts nationaux. On imagine mal que Londres ne confie pas le maximum de charge à ses chantiers navals alors que des milliers d'emplois sont menacés. Lesquels emplois sont situés en Ecosse notamment, pays d'origine d'un certain... Gordon Brown. Pas étonnant dès lors que les Anglais n'évoquent pour la suite que des achats d'équipements ou des accords de maintenance communs. Conclusion : même si le bilan n'est pas négatif, on est loin du grand soir de la coopération. Quand les Anglais ont dit : « On fera nos deux porte-avions, et si c'est avec les Français, tant mieux », les Français, eux, ont pensé : « On fera le PA2 AVEC les Britanniques », se plaçant dès le début en position de dépendance. Comme si on avait fixé un objectif sans vérifier que les conditions politico-industrielles étaient réunies. Lorsque l'on négocie, il n'est jamais idéal de devoir constamment courir après son « partner ».[/quote] source: http://www.lesechos.fr/info/aero/4618702.htm Rafighter[/quote]