[quote][b][url=/v3/forum/forces-terrestres-8/topic/arm%C3%A9e-de-terre-s%C3%A9n%C3%A9galaise-1058/?post=158355#post-158355]ouakamois[/url] a dit le 24/03/2024 à 16:32 :[/b] Un texte écrit par un ami universitaire, grand connaisseur de la Casamance : LES ENGAGEMENTS DE NOS FORCES DE SÉCURITÉ ET DE DÉFENSE DANS LES SÉCURISATIONS DES SUD [b][i]Ndukur Kacc Ndao[/i][/b] Les zones militaires 5 et 6 occupent les zones sud du Sénégal depuis des années. Elles se sont toujours mobilisées dans des opérations de sécurisation mais surtout de destruction des sanctuaires rebelles. Plusieurs morts des deux côtés du fait particulièrement des mines et des  embuscades. On peut rappeler une liste non exhaustive macabre. 26 soldats tués à Babonda en 1995, 25 en 1997 à Mandina Macagne près de Ziguinchor). Manifestement, la défaite du MFDC a réduit ses capacités opérationnelles mais a renforcé l'existence de bandes armées qui sont dans le banditisme transfrontalier. Les armées du Sénégal ont acquis aujourd'hui une grande expérience du fait de leurs engagements auprès de différentes missions de paix en Guinée Bissau en 1998 (opération Gabou) ou au Libéria (participation à la force ECOMOG ou en Gambie avec ECOMIG de la CEDEAO. Sans compter les opérations de défense intérieures depuis les conflits anti portugais. Ces différents engagements ont naturellement renforcé ses capacités interarmes et interarmées particulièrement pour les conflits de type asymétriques. Historiquement, le sud a toujours été une zone de conflits. Les premiers engagements de l'armée datant de 1961, un an après nos indépendances, lorsque la PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap vert) d’Amilcar Cabral et le FLING (Front de libération et d’indépendance de la Guinée) ont fait de la Casamance une zone de refuge. Les exactions sur les populations sénégalaises des bandes armées feront que l'armée sera à nouveau mobilisées en 1966 et 1969 pour rétablir l'ordre dans le cadre de l'opération Mandat 1. Suivront plusieurs autres opérations en 1970 avec la création du Commandement opérationnel sud Casamance (COSC). Ce COSC avait notamment pour objectif de se battre contre les Portugais ou les éléments irréguliers en 1970 dans le village de Kougne ou Casselol ou Santhiaba Manjack en 1972. Dans la même année l'opération "Cassalol-Catetia" est menée avec des succès mitigés. En 1974, d'autres engagements seront notés et qui opposent le COSC et les forces portugaises du côté de Nianao. En 1975, le COSC sera dissous car les calme était revenu. On voit bien que la Casamance est trouble depuis les années 1961 voire durant la période précoloniale. Ce n'est que 10 ans plus tard, que le MFDC version Abbé Diamacoune apparaît et prend les armes contre l'armée du  Sénégal. Un MFDC défait mais qui reste liés à des bandes armées qui sont dans le trafic et le banditisme transfrontaliers. La guerre des années 1984 du MFDC a changé de nature. Entre temps l'Etat du Sénégal a réussi à fragmenter en factions et fronts le MFDC rendant presque impossible ce qui est appelé paix définitive. L'Etat s'est tactiquement organisé pour ne jamais avoir un interlocuteur de discussions crédible avec ce fractionnement. Il fait semblant de négocier, voilà pourquoi des factions comme le front nord sont dépitées car elles veulent que cette guerre finisse, mais sont pris dans un piège étranglant. En ce moment là guère est finie. La Casamance est en paix. Il reste des bandes armées presque incontrôlées qui pillent nos forêts et qui selon les contextes s'attaquent à nos Forces de sécurité et de Défense. Le reste des morceaux du MFDC recommenceront à coups de perdiem, d'hôtels de luxe, de billets d'avion...des négociations interminables qui ne ne sont fondées sur un DDR sérieux. Peut-être que j'irai voir le commandement des généraux de la présidence pour leur dire ceci : mes Généraux, arrêtez cette sale guerre même si géostratégiquement des pays comme la Gambie, la Guinée Bissau, le Nigeria sur lequel je reviendrai sont tout aussi contents de ces situations troubles au sud du pays. On voit la toile d'araignée complexe d'un sud qui devrait mobiliser tout le Sénégal au lieu de jouer aux neutres. Mais surtout ces faux guerriers qui sont toujours dans les capitales lumineuses du nord. Jamais dans les villages lugubres du Sud avec leurs mines et engins explosifs. Photos : ND. Dans les cantonnements de la rébellion Casamançaise on mange aussi des crocodiles, on boit de la bière et on utilise des mines AP et AC Ndukur[/quote]