[quote][b][url=/v3/forum/japon-36/topic/mitsubishi-ki-20-4165/?post=133672#post-133672]clansman[/url] a dit le 25/09/2018 à 09:36 :[/b] Suite et fin de la commande. :hehe: A la fin des années 1920, le Junkers G.38 était alors le plus gros avion du monde. C'est donc assez naturellement que Junkers en déclina une version militaire destinée au bombardement ou au transport, le K.51. Les autorités militaires ne furent pas intéressées par le K.51 et celui-ci n'eut pas de suite, même sous forme de prototype. En revanche, Mitsubishi au Japon s'y intéressa. En fait, les représentants de Mitsubishi en Allemagne avaient déjà fait connaître leur intérêt pour une version militaire du G.38 et le K.51 correspondait à leur attente. Un accord de production sous licence fut donc signé en septembre 1928. Junkers construisit les composants pour deux exemplaires, qui furent assemblés au Japon en 1931. Le premier exemplaire effectua son vol inaugural le 28 octobre de cette même année, entre les mains d'un pilote allemand. 4 autres exemplaires furent construits entièrement par Mitsubishi, entre 1933 et 1935. Les 4 premiers exemplaires étaient motorisés avec des Junkers L.88 de 800 ch fonctionnant à l'essence, les 2 derniers avec des Junkers Jumo 204 de 720 hp fonctionnant au diesel. Ces Jumo 204, certes moins puissants mais bien plus économes, libéraient d'ailleurs une fumée noire en vol. Un exemplaire servit également de banc d'essais pour le Kawasaki Ha-9, en mars 1935. Le nouvel appareil, qui entra en service en 1933, prit la désignation de Type 92 pour l'Armée de Terre. C'était alors le plus grand avion en service dans l'Armée Impériale et le secret absolu fut gardé sur son existence. En comparaison, sa surface alaire d'environ 300 m² était le double de celle du B-29. Les Type 92 furent essentiellement destinés à des missions de bombardement. Pour cela, leur structure fut renforcée afin de leur permettre d'emporter 5 tonnes de bombes (en pratique, plutôt 2 tonnes, placées non pas en soute mais sous le fuselage). Leur équipage était constitué de 10 personnes, avec 6 postes de tir pour la défense. Pour se défendre, le Type 92 disposait d'un canon de 20 mm en position ventrale, et de 8 mitrailleuses de 7,7 mm, armement formidable pour l'époque. Soit 2 mitrailleuses dans le nez, 2 tourelles à une mitrailleuse sous les ailes, et enfin 2 tourelles à 2 mitrailleuses à l'arrière des nacelles moteurs intérieures. Dans la pratique, il semble que les tourelles des ailes étaient tout-à-fait inutiles. L'objectif des Japonais était d'en faire un bombardier stratégique. Ils envisageaient de les utiliser par exemple pour bombarder les forts défendant l'accès à la baie de Manille comme Corregidor, ou Singapour, voire la Sibérie, tous ces objectifs étant alors encore loin des bases japonaises (même s'ils disposaient de l'île de Taïwan). Le Type 92 fut déployé au Japon et en Mandchourie, mais les problèmes liés à ses moteurs limita fortement l'emploi de cet appareil. En effet, il était nettement sous-motorisé (l'avion était trop gros et trop lourd pour les moteurs de son époque), et ses moteurs étaient sujets à de fréquentes pannes. De plus, il n'excédait pas les 200 km/h, et son rayon d'action restait limité. En définitive, il fut surtout utilisé dans un rôle de propagande. Son existence fut révélée en janvier 1940, lorsque 3 d'entre eux participèrent à un défilé aérien au-dessus de Tokyo. C'est à ce moment-là qu'il reçut la désignation de Ki-20. Sa seule existence permettait en effet aux Japonais de prétendre disposer d'un bombardier stratégique. La suite de sa carrière reste confuse et mal connue. Selon une source, il fut utilisé au combat en Mandchourie et en Chine à partir de 1937, avant d'être retiré du front dès 1938 et d'être utilisé pour le transport du courrier. Les 6 exemplaires auraient tous été ferraillés dès 1940, c'est-à-dire peu après avoir été dévoilés au public. La plupart des autres sources indiquent qu'il ne fut jamais utilisé au combat, les Japonais n'osant utiliser un appareil si manifestement vulnérable. En revanche, ils l'auraient utilisés dans des missions de transport jusqu'en 1943, certains d'entre eux ayant été détruits. Un exemplaire aurait même survécu jusqu'en septembre 1945, exposé au Hall du Tokorozawa Aviation Mémorial, avant de disparaître mystérieusement. Dès 1936, l'Armée Japonaise lui chercha un successeur, qui aboutira au Ki-21. http://all-aero.com/index.php/5392-junkers-g38 https://fr.wikipedia.org/wiki/Mitsubishi_Ki-20 https://en.wikipedia.org/wiki/Mitsubishi_Ki-20 https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=ru&u=http://airwar.ru/enc/bww1/ki20.html&prev=search https://forum.warthunder.com/index.php?/topic/177660-mitsubishi-ki-20-heavy-bomber/ https://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=1641 https://pacificeagles.net/mitsubishi-ki-20-type-92/ https://ww2db.com/aircraft_spec.php?aircraft_model_id=386[/quote]