[quote][b][url=/v3/forum/france-29/topic/br%C3%A9guet-br1120-sirocco-3823/?post=128023#post-128023]clansman[/url] a dit le 26/05/2017 à 07:07 :[/b] Refonte du Sirocco : Dès 1956, la Marine Nationale chercha à remplacer ses Aquilon à bout de souffle. Le nouvel appareil devait être polyvalent, hautement supersonique (plus de Mach 1,8 en altitude) et opérer à partir du Foch et du Clemenceau. Une cinquantaine d'exemplaires étaient envisagés. 2 projets nationaux furent alors proposés : le Mirage V (version navalisée du Mirage III) par Dassault et le Br.1120 Sirocco par Bréguet. Le Br.1120 Sirocco était un développement du Br 1001 Taon. Il était en fait beaucoup plus puissant : il était motorisé par un Atar 9 de 5884 kgp (7000 avec PC) en lieu et place des Gabizo de 1500 kgp. Certaines sources mentionnent deux réacteurs, mais c'est une erreur. Le Br.1100 fut mis à contribution pour des essais en soufflerie. L'avion devait peser un peu plus de 5 tonnes à vide et un peu moins de 12 tonnes à pleine charge. Il était donné pour Mach 2,2 et mesurait 14,2 mètres de long. Ce Br.1120 ressemblait très étrangement au futur Mirage F1 (les quilles ventrales en moins) qui apparaîtra 10 ans plus tard, même si la queue rappelait ses origines : entrées d'air demi-circulaires et latérales avec souris (inspirées de celle du Mirage III et testées en soufflerie par Breguet), ailes hautes en flèche (40°) et à dièdre négatif, empennage conventionnel en flèche. Chaque jambe du train d'atterrissage ne comportait qu'une roue. Cette aile était très mince (4%) et pourvue de dispositifs hypersustentateurs. L'emploi d'acier inoxydable, voire de titane, était également prévue, ce qui était nouveau en 1958. Il s'agissait de résister aux hautes températures (200°C) attendues aux vitesse supersoniques. La minceur de l'aile permettait de limiter l'ajout de poids. Concernant l'armement, le Br.1120 n'emportait aucun canon ou mitrailleuse. Il disposait de 5 points d'emport, un sous le ventre et 4 sous les ailes. Il devait emporter des missiles air-air ou air-sol, voire une bombe nucléaire tactique alors à l'étude. L'appel d'offres fut officiellement passé en 1962. Mais les projets prirent trop de temps à être développés et risquaient d'être risqués technologiquement, trop ambitieux donc trop chers. De plus, le Br.1120 n'était pas vraiment polyvalent et plutôt conçu pour l'interception. En 1963, De Gaulle préféra acheter des F-8 Crusader sur étagère et dédiés à la chasse, l’Étendard IV alors en cours de livraison se chargeant des missions d'assaut. Quand à Breguet, il réutilisa le Taon comme base pour un autre projet : le Br.121, futur Jaguar.[/quote]