[quote][b][url=/v3/forum/forces-terrestres-8/topic/arm%C3%A9e-de-terre-s%C3%A9n%C3%A9galaise-1058/?post=127281#post-127281]ouakamois[/url] a dit le 13/04/2017 à 19:59 :[/b] Je vais essayé de m'expliquer: d'abord, je rectifie: ce sont bien des Bf50 qui étaient en dotation (et l'ordre de feu ne pouvait venir que de la présidence pour ces armes lourdes depuis l'épisode de Doundé Khoré et Diawarra, jamais confirmé par l'Armée d’ailleurs, avec le Colonel M. Diallo qui s'en serait servi sans autorisation de la hiérarchie) [url=http://basart.artillerie.asso.fr/article.php3?id_article=1045]Le canon lourd en question[/url] Par contre, les premiers BM21 viennent bien des stocks saisis à Bra: il n'est pas exclu que d'autres aient pu être acquis ensuite. Pour comprendre le pourquoi du comment, revenons en arrière…. Suite aux événements dans la nuit du 7 juin, le 1er rapport envoyé après la mission de renseignement de la Cofumaco dirigée à l’époque par le Capitaine Samba Fall (aujourd’hui général) dans la nuit du 08 au 09 juin 1998 confirmait la nature de soulèvement des forces armées (à l'exception de la Marine et d’un partie de la GP, essentiellement des Pépéls), confirmé par les infos obtenues par le Com-Zone 5, le colonel Yoro Koné et non une tentative de coup d’état. L’intervention de l’Armée Sénégalaise ne s’imposait donc pas, plutôt, contenir la frontière avec des unités supplémentaires et bloquer d'éventuels mouvements d'éléments du MFDC. Le président Abdou Diouf, conseillé par certains va-t’en- guerre qui n’avaient pas digéré les 26 morts de l’attaque de Babonda, où la culpabilité de l’Armée Bissau guinéenne fut établie dans l’armement des troupes de certains éléments du front Sud, déclencha l’Opération Gabou, sous le commandement du colonel Abdoulaye Fall (qui devint CEMGA), malgré l’avis contraire donné par la plupart des spécialistes et d’une partie de L’EM. Les troupes sénégalaises, appuyés au début par des contingents guinéens (Conakry) chassèrent les mutins de la capitale, Bissau, avant de les poursuivre jusqu’à l’aéroport de Bissalanca et du camp fortifié de Bra, ces derniers ayant un axe Bra – Bandim – Contumo et les forêts d’anacardiers autour de Bairro Dos pour s’y retrancher et faire des incursions jusqu’à Guiport… D'autres places fortes se soulevèrent mais n'ayant pas d'unanimité sur la personne de Mané, se limitèrent à une surveillance du territoire au cas où les sénégalais utiliseraient la voie terrestre. C’est dans cet épisode que 2 Mig de l’Armée Bissau Guinéenne s’écrasèrent sur Bissau sans que l’on sache vraiment pourquoi…Les hommes d’Ansumane Mané, chef d’état-major démis de ses fonctions par Feu le président Vieira reçurent alors l’appui du MFDC, surtout les troupes du Front Sud qui avait signé les accords de Cacheu que du bout des doigts. Autres chose, en 1998, une frégate de la marine portugaise bourrée d’instruments électronique avait épié et écouté le débarquement, l’évolution des combats menés par les Jambars au cours de l’opération. Ces informations tactiques ainsi collectées étaient transmises au Général mutin Ansoumana Mané, conseillé tout au long de la mutinerie par le Capitaine (aujourd’hui) Zamora Induta, un des hommes liges de Lisbonne à Bissau, officier des plus sénégalophobe. Le bombardement d’une partie de l’hôpital de Bissau où étaient les blessés sénégalais permit d’établir cela grâce à la découverte sur certains blessés bissau-guinéens d’appareils de communication portugais… Côté matériel, avec ce qui était déployé en Casamance, au Nord, contre la Mauritanie, n’étaient disponibles au début de l’opération que des M3 de la Gendarmerie et quelques AML60. Même des canons de 20mm (AA) ont été déployés à Bissau avant la montée en puissance et le déploiement d’unités aguerries comme le bataillon Commando et Para (qui y perdirent des dizaines d’hommes et moi un ami à Bra) les bataillons Blindés, d’Artillerie, les fusiliers voltigeurs…. En face, l’armement dont pouvait bénéficier les mutins et les troupes du MFDC étaient extraordinaires : outre les mines anti personnel-chars, les bitubes de 14,7, des ZPU3 ET 4 et les katioucha entre autres qui se trouvaient à Bra… Une chose est sûre, Bra fut vidée de tout ce qu’ils purent emporter et la majeure partie de ses poudrières détruites…Un ami servant à la CAL40 m’en disait que la ville avait tremblé pendant plusieurs jours à cause des explosions… Laissé cet arsenal ouvert revenait à laisser le MFDC se servir, royalement sur place. Cela n'excuse pas tout mais explique un peu le comment du pourquoi...[/quote]