[quote][b][url=/v3/forum/france-29/topic/transall-c-160-1133/?post=113378#post-113378]WNBYWO7sIFVgwcg5XJ[/url] a dit le 27/07/2015 à 15:11 :[/b] [b]C-160G Gabriel :[/b] L’histoire du C-160G Gabriel commence en 1984 lorsque le Ministère de la Défense lance un programme d’acquisition de 2 appareils spécialisés dans le recueil de renseignements d’origine électromagnétique (ROEM). Après avoir étudié l’éventualité d’acheter des EC-130H américains, le Ministère décide en mars 1986 de retenir l’option française. Cette option prévoit la conversion par la Sogerma de 2 C-160NG en plateforme ROEM sous la désignation C-160G Gabriel. Ce nom, attribué officiellement par l’Armée de l’Air en 1989, est en réalité l’acronyme de Groupement Aérien de Brouillage, Recherche et Identification Électronique. Ce sont les Transall NG n°216 et n°221 qui sont prélevés à l’Armée de l’Air pour la modification. D’un point de vue technique le Gabriel se distingue par un radôme contenant le système d’écoute radio EPICEA sous le ventre de l’avion, par deux pods en bouts d’ailes contenant les systèmes de recueil de renseignement électromagnétique ASTAC (parfois aussi embarqué sur Mirage F1). Quatre antennes visibles sur le haut du cockpit ainsi que deux caméras OMERA-51 permettent également d’identifier le C-160G. En outre la modification dispose bien de la perche de ravitaillement en vol apportée avec la version C-160NG, mais la rampe arrière est quant à elle boulonnée. Le premier appareil est retourné à l’Armée de l’Air le 3 janvier 1989 et déclaré opérationnel le 2 juillet au sein de l’Escadron électronique aéroporté 00.054 «Dunkerque». Le Gabriel est principalement utilisé au profit de la DRM et de la DGSE. Produit de la Guerre Froide, le C-160G est avant tout employé en mission au-dessus de Berlin jusqu’au démantèlement du Pacte de Varsovie. Forcé de se trouver une nouvelle utilité il participe en 1991 à la Première Guerre du Golfe en s’intégrant à l’Opération Daguet. En 1995 les Gabriel prennent part à des missions d’écoute des forces yougoslaves au profit de l’ONU en Bosnie-Herzégovine. En 2001, l’appareil est déployé à Douchanbé au Tadjikistan en appui des opérations de la coalition en Afghanistan afin d’écouter les communications des forces talibanes et des djihadistes d’Al-Qaïda. Désormais il évolue au gré des interventions françaises à l’étranger et des besoins des services de renseignement. [b]C-160H Astarté :[/b] Apparu à peu près à la même époque que le C-160G Gabriel (l’autre version spécialisée du C-160NG), le C-160H Astarté répond à un besoin très spécifique exprimé en décembre 1981. Il s’agissait alors de disposer d’un appareil apte à pouvoir transmettre l'ordre présidentiel d’ouverture du feu nucléaire aux SNLE de la Force Océanique Stratégique, en cas d’incapacité à entrer en communication avec eux par les moyens conventionnels. Son nom, Astarté, est d’ailleurs un acronyme révélateur : Avion STAtion Relais de Transmissions Exceptionnelles. 4 exemplaires ont été construits entre 1985 et 1989 après un premier vol le 27 février 1985 depuis l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Ils furent tous intégrés au sein de l’Escadron 01.059 Bigorre. Ce système de transmissions d’urgence repose sur une antenne VLF (Very Low Frequency) filaire américaine de 8000m enroulée autour d’un tambour situé dans la soute de l’appareil et que l'on déroule directement dans l’océan. La VLF a été choisie car ce type d’onde est le seule capable de pouvoir pénétrer en profondeur dans l’eau sans être réfractée en surface. La multiplication de l’usage du satellite pour transmettre les communications a mis fin à la carrière des Astarté. La mission de transmission vers les SNLE a été reprise par le Système de Transmissions de Dernier Recours (SYDEREC). Les 4 C-160H produits ont été retirés du service le 3 juillet 2001 et cannibalisés, les épaves reposant sur la base aérienne de 279 de Châteaudun.[/quote]