Ki-61

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  • Kawasaki Ki-61 et Ki 100

    Ki-61
    Premier vol : 1943
    Pays d’origine : Japon
    Motorisation : Kawasaki Ha-40 (Daimler-Benz DB-601A) de 1175ch
    Armement :4 Mitrailleuses de 12.7mm
    Envergure : 12m
    Longueur : 8.94m
    Hauteur : 3.70m
    Surface alaire : 20m²
    Poids à vide : 2238kg
    Masse maximale : 2950kg
    Vitesse maximale : 590km/h
    Plafond : 11600m
    Dist. franchissable :1100km
    Production: 2654 appareils

    Ki-100
    Premier vol : 1945
    Pays d’origine : Japon
    Motorisation : Mitsubishi Ha-112 de 1500ch
    Armement :2 canons de 20mm et 2 mitrailleuses de 12.7mm
    Envergure : 12m
    Longueur : 8.82m
    Hauteur : 3.75m
    Surface alaire : 20m²
    Poids à vide : 2700
    Masse maximale: 3670kg
    Vitesse maximale : 590km/h
    Plafond : 10670m
    Dist. franchissable :2000km
    Production: 2396 appareils

    Le Ki 61 Hien (hirondelle) fut le seul appareil propulsé par un moteur en ligne mis en service du coté japonais. En fait, les japonais ont bénéficié comme les italiens de la license pour produire des moteurs Daimler Benz. Le Ki-61 est équipé d'un moteur Kawasaki Ha-40, qui est en fait un DB-601A. (moteur équipant les Bf 109).

    Il se distingua dès son entrée en service et surpris les alliés grâce à de bonnes performances notament en vitesse ascensionnelle et en piqué. Néanmoins, il se montra moins réussi dans le domaine de la maniabilité. La bonne maniabilité était pourtant la "marque de fabrique" des chasseurs japonais.

    Il effectua son premier combat en juin 1943 en Nouvelle Guinée. Il fut constament amélioré au niveau de l'armement par exemple mais sa principale modification fut apportée au début de 1945.

    Il faut savoir que les Ki-61 avaient un gros problème de fiabilité pour ce qui est du refroidissement du moteur. L'Etat Major décida alors de le rééquiper avec un moteur en étoile Mitsubishi Ha-112 de 1500 ch. Le Ki 100 était né.

    Le Ki-100 fut le meilleur appareil japonais de la seconde guerre mondiale, il ne put cependant pas s'opposer efficacement au raz de marée américain. En effet, le bombardement continuel des usines de fabrication entraîna un baisse de la qualité et du rythme de fabrication. Malgré cela, l'appareil pouvait s'opposer aux Mustang et Corsair dans complexes!

    photo Ki-61
    photo Ki-100

    Le nom de code chez les alliés du Ki-61 fut "Tony".
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  • Bah moi qui voulait faire une fiche sur le Hien… ^^

    Je vais apporter des infos en plus et infirmer certaines choses.

    Le Ki-61 est issu d'un programme portant sur deux appareils équipés de moteurs en ligne, moteurs sur lesquels la fireme Kawasaki s'était spécialisée avant guerre. Le Ki-60 devait être un intercepteur à haute altitude mais il fut un échec et ne fut pas mis en production. En revanche, le Ki-61 y parvint. Il reçut l'appelation officielle de Chasseur de l'Armée Type 3.

    Développé par Takeo Doi et Shin Owada, sous la direction de l'ingénieur allemand Richard Vogt sur demande l'armée japonaise à partir de fevrier 1940, le Hien ( Hirondelle ) est mis en chantier en décembre 1940 et fait son premier vol l'année suivante. Les premiers appareils arrivent en escadrille durant l'année 1942 et en combat à partir de 1943, sur le théatre de Nouvelle-Guinée.

    Immédiatement, les Hien obtinrent de bons résultats. Ils remplaçaient avantageusement les Nakajima Ki-43 Hayabusa. La protectiion du pilote et de l'lappareil était importante et le Hien pouvait encaisser beaucoup de coups qu'un Zero. Enfin, les Ki-61 se montraient très rapides en terme de vitesse ascensionnelle et en piqué. Ils remportèrent ainsi de nombreux succès sur les appareils mis en ligne par les Alliés.

    L'apparition du Hien surprit les états-majors alliés. L'apparence du Hien était très différente des autres appareils nippons. Aussi crut-on au début à une production d'origine italienne. Ce qui explique le nom de code attribué au Hien par les Alliés, le Tony. Il arriva aussi qu'on le prenne pour un Me-109 fabriqué sous licence. Mais le Hien avait des ailes plus longues de trois mètres et une plus grande surface alaire que le Messerschmitt.

    Comme de coutume au Japon durant la guerre, le Ki-61 donna naissance à de nombreuses versions et sous-versions. Les premiers appareils étaient des Ki-61-I, équipés de quatre mitrailleuses de 12,7 mm. Mais cet armement apparut vite insuffisant. Une version équipée de deux canons de 20 mm dans le nez fut mise au point, le Ki-61-I KAIc, tandis que le Ki-61 KAId, fabriqué en petite série, recevait des canons de 30 mm. Il est intéressant de noter que les canons de 20 mm étaient en fait des Mauser MG-151/20 importés par sous-marin, le Japon ne disposant pas à cette époque d'armes de ce type. [ nota : sur d'autres sources, les canons sont montés dans les ailes. Wikipédia parle aussi d'erreurs de dénomination sur les versions, le passage en question se trouve sur le site, paragraphe sur le Ki-61-Id ].

    En 1944, une version améliorée du Hien entra en service, le Ki-61-II. Il était équipé d'un moteur en ligne Ha-140 de 1500 ch. Son apparitition devait permettre aux Japonais de disposer d'un intercepteur de haute altitude, susceptible de pouvoir contrer les B29 qui volaient à 9000 m d'altitude. Malheureusement, la destruction des usines d'Akashi en janvier 1945, chargées de produire le Ha-140, ne permit pas la production en grande série du Ki-61-II. Devant l'urgence de la situation, Kawasaki reçut l'ordre de convertir 275 cellules non motorisés subsistant dans ses ateliers de Kagamigahara avec des moteurs en étoile Mitsubishi Ha-112-II développant 1500 ch.

    Cette version donna naissance au fameux Ki-100.

    Les Hien furent engagés au combat partout où le Japon combattait. Mais la fin de la guerre approchant, ils se retrouvèrent à combattre pour la défense du territoire national. Des KAIc opérerent notamment à Okinawa et un grand nombre de Hien fut engagé contre les formations de bombardiers lourds qui attaquaient sans répit les villes japonaises. Plusieurs pilotes nippons se couvrirent de gloire aux commandes de Hien. Ainsi, Teruhiro Kobayashi, qui fut le plus jeune commandant de Sentai de l'armée japonaise, fut abattu lors de sa première atatque de B29, en ressortit indemne et survécut par la suite à un éperonnage de Superfortress le 27 janvier 1945. Il reçut la fameuse distinction du Bushido, et abattit personnellement une douzaine de B29.

    Variantes relevées par Wikipédia :

    - Ki-61 : prototypes, moteur Ha-40 de 1175ch très proche de la série
    - Ki-61 I : première version de production 2 mitrailleuses Type 89 de 7,7mm d'ailes et 2 Ho-103 de 12,7mm de fuselage.
    - Ki-61 Ib : plus de blindage, 4 mitrailleuses Ho-103 de 12,7mm ou armement du Ia, roulette de queue fixe
    - Ki-61 Ic (Ib modifié) : canons MG-151 de 20mm d'ailes en plus des deux Ho-103 de fuselage
    - Ki-61 I KAId : capot rallongé, aile renforcée, 2 canons Ho-5 de 20mm dans le fuselage, 2 mitrailleuses d'ailes Ho-103
    - Ki-61 II : prototype avec moteur Ha-140 de 1500ch, longueur acrue, nouvelle aile et poste de pilotage modifié
    - Ki-61 II KAI : présérie, grande dérive, cockpit modifié, aile du Ki-61-I KAI
    - Ki-61 II KAIa : version de série avec armement du I KAI
    - Ki-61 II KAIb :4 canons Ho-5 (selon sources)
    - Ki-61 III : prototype créé par une conversion d'un Ki-61 II KAI
    - Ki-100 : excellent appareil réalisé à partir de cellules de Ki-61-II KAI sans moteur
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • tomcat101 a écrit

    Le Ki 61 Hien (hirondelle) fut le seul appareil propulsé par un moteur en ligne mis en service du coté japonais.
    Il n'est pas le seul avion japonais mis en service équipé d'un moteur en ligne. En effet, il y eu par exemple la première version du D4Y Suisei 'Judy', le successeur du D3A Val.
    http://www.waffenhq.de/specials/jap-flugzeuge-ww2-02.jpg

    Les versions suivantes seront équipées d’un moteur en étoile. A l’instar du Ki61 le moteur en ligne c’était révélé peu fiable.
    D’autre avion japonais ont utilisé des moteurs en ligne, je n’ai pas le nombre en tête mais le chiffre est faible. Je vais chercher et faire une liste qui j’ai bien peur sera non exhaustive. :wink:
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  • Ah bah oui, tiens le Judy. :wink:

    En revanche, c'est bien le seul chasseur. ^^
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • oui en effet le seul chasseur…
    pardon pour cette erreur :?
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  • Ca revient souvent dans un certain nombre de sources. Il est vrai que les moteurs en ligne sont rares dans l'aviation japonaise durant la guerre.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • La fiche sur le site

    Un très bel avion. C'est vrai que les moteurs en ligne étaient rares au Japon à cette époque.
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Grosse mise à jour pour le Ki-61, en deux parties.



    Historique :

    L'histoire aéronautique japonaise d'avant 1945 est marquée par le quasi-monopole des moteurs en étoile, que ce soit dans les rangs des unités de bombardement ou de chasse. Mais il fut certaines exceptions marquantes et à l'histoire parfois originale. C'est le cas du Ki-61.

    A la fin des années 1930, le Japon se tournait de plus en plus vers l'idée d'un conflit majeur, en plus de celui qu'il avait déclenché en Chine. Dans cette optique, le renforcement de ses forces armées et de son aviation prenait une importance considérable. Les grands constructeurs japonais étaient régulièrement sollicités pour développer de nouveaux appareils et le renouvellement des flottes aériennes de l'armée et de la marine impériale était rapide. Parmi ces entreprises, la Kawasaki Kôkûki Kogyô K.K (officiellement séparée de son conglomérat d'origine en novembre 1937) se distinguait par son dynamisme et son ouverture aux influences étrangères.

    Sous la houlette de Richard Vogt (qui demeura au Japon de 1923 à 1933 avant de regagner l'Allemagne et d'être embauché par Blohm und Voss), Kawasaki avait acquis une solide expérience dans le secteur des moteurs en ligne et à refroidissement liquide. Bien que plus fragiles et plus difficiles à entretenir que les traditionnels moteurs à refroidissement par air (ce dont eurent à pâtir les appareils déployés en Chine), ils étaient de plus en plus répandus en Europe et représentaient l'une des pistes pour l'avenir de l'aviation militaire. Les autres constructeurs nippons préféraient de loin les techniques plus traditionnelles, au contraire de leurs homologues allemands.

    L'entrée en service du Daimler-Benz DB-601A à la fin 1937 marqua les esprits au Japon. Ce remarquable moteur équipait les nouveaux et non moins remarquables Messerschmitt Bf 109 de la Luftwaffe. L'idée d'en acquérir plusieurs exemplaires fit rapidement son chemin parmi les responsables de l'aviation de l'Armée impériale d'autant plus que les Allemands se montrèrent ouverts à cette idée, grâce notamment à l'appui de Vogt. Le retour d'expérience des combats menés contre les Soviétiques au-dessus du plateau du Nomonhan (11 mai au 16 septembre 1939) convainquit le Kôkû-Honbu de l'urgente nécessité de compléter ses moyens aériens avec des chasseurs plus robustes et mieux armés, moins manœuvrables mais capables de monter et de piquer plus vite. Dans ces conditions, le recours au DB-601A apparut comme une excellente base pour mettre au point l'avion dont l'Armée avait besoin.

    Kawasaki négociait dès 1938 avec Daimler-Benz. La firme fut chargée au début de l'année 1940 (certaines sources parlent du mois de février, d'autres du mois d'avril) de concevoir deux nouveaux chasseurs, les futurs Ki-60 et Ki-61. Dans le même temps, les discussions menées à Stuttgart aboutirent à un accord majeur : en revenant au Japon à l'été 1940, l'équipe d'ingénieurs et de négociateurs rapportait dans ses bagages l'accord allemand pour la production sous licence du DB-601A, l'ensemble de la documentation technique requise mais aussi trois moteurs complets et deux Bf 109E-4 opérationnels. Tous ces apports devaient faciliter le travail de l'industriel tandis que l'Europe sombrait dans le second conflit mondial.

    Kawasaki mit à la tête du projet Takeö Doi et Shi Owada, deux ingénieurs déjà renommés. Mais il fallut plus d'un an pour qu'un premier prototype fut prêt : les premiers DB-601A produits au Japon sous la désignation Ha-40 ne sortirent des chaînes de fabrication qu'en juillet 1941, le premier prototype du Ki-61 en décembre de la même année. La priorité un temps accordée à l'intercepteur Ki-60 (sorti en mars mais qui se révéla décevant et qui fut finalement abandonné au profit du Nakajima Ki-44) explique en partie ce délai. A sa sortie de l'usine de Gifu, le premier Ki-61 marqua les esprits. Extérieurement beaucoup plus proche des productions européennes que japonaises, il fut suivi par onze autres avions de présérie (tous produits en 1942).

    Les essais furent longs et particulièrement difficiles. Plusieurs prototypes furent perdus. En plus de soucis hydrauliques, il fallut consacrer énormément de temps aux moteurs. Les premiers Ha-40 suscitaient autant de critiques que de remarques positives : équipés d'un compresseur leur permettant de bonnes performances en altitude, ils étaient cependant peu fiables et sujets à des pannes récurrentes et parfois catastrophiques. Seuls dix moteurs furent assemblés en 1941, soixante-cinq autres en 1942, ralentissant d'autant l'entrée en service du Ki-61. Mais le programme fut maintenu. Les militaires japonais furent définitivement convaincus après une série d'évaluations en vol opposant un Ki-61 avec un Nakajima Ki-43, un Ki-44, un Bf 109E, un Curtiss P-40E (capturé dans les combats dans le Pacifique) et un LaGG-3 (capturé en Mandchourie ou livré par une défection d'un pilote soviétique). Ces évaluations démontrèrent la supériorité du Ki-61 sur tous ces concurrents, sauf dans le domaine de la maniabilité dans lequel le Ki-43 demeurait imbattable.

    En janvier 1943, l'Armée impériale accepta le Ki-61 sous la désignation de Rikugun San-Shiki Sentô-ki (chasseur de l'Armée type 3) tandis qu'il reçut l'appellation populaire Hien (hirondelle). La première version fut officiellement baptisée Ki-61-I (modèle Ia). Trente-quatre exemplaires furent fabriqués en 1942 avant que la production ne monte progressivement en puissance (vingt-deux exemplaires en janvier 1943, soixante en août). L'école de chasse d'Akeno et une unité de conversion opérationnelle (23e Dokuritsu Dai Shijugo Chutai) reçurent les tout premiers dès janvier. Les 68è et 78è Hikô-Sentaï suivirent ensuite et furent déclarées opérationnelles en mars 1943.

    Le nouveau chasseur se présentait sous la forme d'un monoplan à ailes basses en trois parties et voilure à profil laminaire. Entièrement métallique (les ailerons et les gouvernes étant couverts de tissu), avec un fuselage semi-monocoque et de forme grossièrement ovale, disposant d'un train escamotable à large voie, il ressemblait énormément à un chasseur allemand ou italien de la même époque. Il en reprenait aussi certaines caractéristiques qui le distinguaient dans les rangs de l'aviation japonaise. Le pilote prenait place dans un cockpit protégé par une verrière blindée et une plaque épaisse de treize millimètres dans son dos, là où se trouvait également un réservoir auto-obturant de cent soixante-cinq litres de carburant. Un gros radiateur rectangulaire était placé sous le cockpit, un second beaucoup plus petit et de forme circulaire alimentant la pompe à injection. Un mât d'antenne se situait en haut du fuselage, derrière le pilote.

    Le moteur Ha-40 était identique au DB-601A dont il était la copie. Entraînant une hélice métallique tripale à vitesse constante et ne nécessitant pas l'aide d'un camion starter pour le démarrer (il était équipé d'un démarreur à inertie, déclenché par manivelle), il assurait d'excellentes performances. Le Ki-61 frôlait les 600 kilomètres/heure à 6 000 mètres d'altitude. Bien que la voilure fut trop fragile pour pouvoir supporter des bombes, deux emplacements pouvaient porter deux réservoirs largables de deux cents litres chacun portant l'autonomie de l'appareil de six cents à mille cents kilomètres. Deux autres réservoirs de cent quatre-vingt dix litres chacun (également auto-obturants) étaient implantés dans les ailes.

    L'armement de bord était conséquent pour un chasseur japonais. Deux mitrailleuses Ho-103 calibre 12,7 mm furent montées dans le capot moteur, deux autres mitrailleuses plus légères calibre 7,7 mm étaient implantées dans les ailes. Mais ce n'était cependant pas suffisant pour faire face aux appareils alliés. Dès le mois de septembre 1942, les Type 89 en voilure furent remplacées par deux Ho-103 supplémentaires. Suffisamment légères et peu encombrantes pour ne pas nécessiter de modifications structurelles trop contraignantes, elles permirent à la production de se maintenir et aux usines de ne pas perdre trop de temps en passant du Ki-61-I au Ki-61-I Otsu (modèle Ib). Le renforcement de la puissance de feu était la seule vraie différence entre les deux modèles.

    La production du modèle Ia cessa en septembre 1942 après trois cents cinquante quatre exemplaires. Trois cents onze Ki-61-I Otsu suivirent de septembre à décembre , plus deux cents quatre-vingts un de janvier à avril 1943.

    Les Ki-61 entrèrent dans la Seconde Guerre Mondiale en avril 1943 quand les deux premiers régiments aériens de l'Armée impériale équipés de ce modèle parvinrent à Rabaul puis en Nouvelle-Guinée. Leur arrivée surprit les pilotes américains de la 5th Air Force qui les prirent d'abord pour des avions de conception italienne (d'où le nom de code Tony attribué aux Hien). Alors que les tactiques habituelles prescrivaient de fuir les combats tournoyants en piqué pour mieux remonter ensuite à des altitudes plus clémentes (et retomber ensuite sur les appareils ennemis), l'arrivée des Hien changea les choses. Plus lourds que les Ki-43 et Ki-44, les Ki-61 étaient suffisamment rapides en piqué pour rattraper et abattre leurs adversaires. Supérieurs aux P-39 et P-40, les Ki-61 étaient davantage en difficulté face aux P-38 nettement mieux armés.

    Mais la plupart des Ki-61 détruits le furent au sol ou sur des pannes. Déjà peu fiables, leurs Ha-40 souffraient de la chaleur et de l'humidité de la jungle. La dégradation de la logistique japonaise, le manque de pièces détachées et de mécaniciens expérimentés, l'absence de protections sur les terrains d'aviation et les raids aériens alliés entraînèrent la destruction de centaines d'appareils, destructions imparfaitement compensées par des livraisons de plus en plus erratiques. La série d'attaques menées contre les bases de Wewak (du 17 au 21 août 1943) entraînèrent à elles seules la perte de cent chasseurs, dont de nombreux Hien.

    A l'été 1943, les militaires japonais se rendirent à l'évidence. Il fallait améliorer le Ki-61.


    …………………………………………………………………………………….

    Caractéristiques :

    Version :


    Kawasaki Ki-61-I

    Type :

    Chasseur

    Équipage :

    1 pilote

    Motorisation :

    1 Kawasaki Ha-40 à 12 cylindres en V inversé, à refroidissement liquide, d'une puissance maximale de 1 175 ch

    Poids :

    Masse à vide : 2 238 kg
    Masse maximale au décollage : 2 950 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 590 km/h à 6 000 m
    Vitesse ascensionnelle : 5 000 m en 5 mn 31 s
    Plafond pratique : 11 000 m
    Distance franchissable maximale : 600 km (1 100 km avec deux réservoirs largables)

    Dimensions :

    Envergure : 12 m
    Hauteur : 3,70 m
    Longueur : 8,74 m
    Surface alaire : 20 mètres carrés

    Armement :

    Deux mitrailleuses Ho-103 type 1 dans le capot moteur (250 cartouches chacune)
    Deux mitrailleuses Type 89 calibre 7,7 mm dans la voilure (300 cartouches chacune)
    Emport possible de deux réservoirs largables sous voilure (200 litres chacun)

    Pays utilisateurs :

    Japon (armée impériale), Chine (nationaliste et communiste), Indonésie

    …………………………………………………………………………………….

    Sources :

    - Classic Military Aircraft, Amber Books, 2010
    - Encyclopédie des Armes, Éditions Atlas, 1986
    - Bernard Baeza, Les avions de l’Armée impériale japonaise 1910-1945, Éditions Lela Presse, 2011
    - http://histoiresmilitaires.blogspot.com/2016/04/le-bucher-des-hirondelles-les-debuts-du.html

    - https://en.wikipedia.org/wiki/Kawasaki_Ki-61#Operators

    - http://fandavion.free.fr/kawasaki61.htm

    - http://worldwartwo.free.fr/Materiel/avions/ki%2061/ki61.html

    - http://www.master194.com/maquettes/blochmorane/hien/index.htm

    - http://www.airvectors.net/avhien.html


    …………………………………………………………………………………….

    Images :

    :arrow: Ki-61 au sol, avec un réservoir largable sous l'aile gauche
    :arrow: Plan trois vues du Ki-61
    :arrow: Ki-61-I Kô, photographié en janvier 1945 à Chofû ; cet exemplaire fut piloté par le commandant du 244è Hikô-Sentaï, Teruhikô Kobayashi, qui revendiquera douze appareils entre 1944 et 1945 dont dix contre des bombardiers B-29
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par ciders le April 23, 2019, 10:10 p.m.
  • La suite, avec la seconde génération.



    Historique :

    La nécessité d'améliorer le Hien était criante au milieu de l'année 1943. Mais les Japonais croulaient sous les difficultés.

    La guerre dans le Pacifique dévorait les ressources de l'archipel ainsi que ses forces armées. Il fallait produire toujours plus d'avions et de pièces détachées pour soutenir l'effort engagé sur tous les fronts, sans négliger de protéger les îles japonaises dont on commençait à entrevoir depuis le raid de Doolittle qu'elles pourraient elles aussi être menacées. Or, Kawasaki ne parvenait pas à suivre : là où Nakajima produisait 1 437 Ki-43 (dont 1 357 Ki-43-II) sur l'ensemble de l'année 1943 et passait de soixante-et-un (en janvier) à cent soixante-quatorze exemplaires mensuels (en décembre) pour son modèle phare, Kawasaki sortait deux fois moins de Ki-61 (six cents soixante cinq, Ki-61-I et Otsu) et avec un maximum de soixante appareils au mois d'août. Il fallait réagir.

    Le travail des ingénieurs porta surtout sur deux points : produire plus et plus vite, et produire un chasseur mieux armé. Faute de pouvoir mettre en service assez vite son propre modèle de canon (le Ho-5, un développement de la mitrailleuse lourde Ho-103, n'étant prêt qu'en 1944), il fallut trouver une solution de rechange. Une fois de plus, le salut vint de l'Allemagne nazie.

    Le 11 mai 1943, le sous-marin italien Comandante Cappellini (classe Marcello) prit la mer depuis l'Europe occupée vers l'Extrême-Orient. Après une navigation périlleuse, il parvint à rallier la Malaisie puis Singapour qu'il atteignit le 13 juillet 1943. Il y déchargea une précieuse cargaison (aluminium, documentation technique, pièces détachées) et surtout de quoi assembler huit cents canons Mauser calibre 20 mm. Cette fois, il fallut procéder au renforcement de la structure du Hien, ce qui alourdit significativement l'appareil. Les deux mitrailleuses calibre 12,7 mm des modèles précédents demeuraient dans le capot moteur tandis que deux canons prenaient place dans la voilure (on reconnaît facilement cette version au fait que les tubes dépassent des ailes). Plus solide, celle-ci pouvait désormais porter deux bombes d'un poids maximal de deux cents cinquante kilos chacune.

    Les deux premiers Ki-61-I Heï (modèle Ic) furent assemblés en septembre 1943. La montée de la production fut très lente (trois exemplaires en octobre, neuf en novembre, trente-et-un en décembre) mais les huit canons permirent d'armer quatre cents exemplaires neufs. La production du Heï cessa en juillet 1944, une fois dépensé le stock de canons. Pour simplifier les choses, Kawasaki procéda à quelques modifications mineures : la suppression de la roulette de queue escamotable fut ainsi vraisemblablement actée à partir de février 1944, remplacée par une roulette fixe plus sommaire et plus facile à fabriquer.

    L'arrivée au front de ces nouveaux Hien ne fut cependant pas une franche réussite. Le poids supplémentaire engendré par les armes et les renforts structurels n'était pas compensé par un nouveau moteur. En conséquence, les Heï étaient moins performants que leurs prédécesseurs : leur vitesse ascensionnelle était plus lente, leur plafond moins élevé, leur vitesse maximale plus faible. Cette diminution était d'autant plus préjudiciable que les standards de production japonais diminuaient faute de matières premières et de temps, et que les nouveaux chasseurs américains et britanniques devenaient de plus en plus efficaces.

    En janvier 1944, le canon Ho-5 devint enfin disponible pour équiper les Ki-61. Ce fut l'occasion de lancer une quatrième version, baptisée Ki-61-I Teï (modèle Id). Cette fois, Takeö Doï et ses subordonnés durent modifier plus largement la structure de l'appareil, rallonger le fuselage de dix-neuf centimètres (ce qui lui donne un "nez long" en lieu et place des "nez courts" précédents), inverser la place des canons et des mitrailleuses. Ils en profitèrent aussi pour simplifier la structure et rendre sa partie arrière démontable pour faciliter la maintenance. L'installation d'extincteurs automatiques derrière le moteur renforçait la sécurité au prix d'une diminution du nombre d'obus transportés.

    L'année 1944 vit Kawasaki produire en même temps pas moins de trois versions du Ki-61 ! Deux cents quatre-vingt-un Ki-61-I Otsu sortirent des chaînes de janvier à avril, trois cents cinquante-cinq Ki-61-I Heï jusqu'en juillet. Après un premier exemplaire en janvier puis trois autres en février, la fabrication des Teï s'accéléra véritablement par la suite pour atteindre un pic inédit en juillet avec deux cents quarante-cinq unités. Au total, Kawasaki sortit mille trois cents trente-neuf Modèle Id en 1944, plus dix-neufs autres en janvier 1945. Mais là encore, ce n'était pas suffisant. Trop lents pour contrer les bombardiers américains, trop mal armés pour les abattre (quelques Teï reçurent une paire de canons Ho-155-II calibre 30 mm en mars 1945, sans succès) et devant affronter des adversaires trop dangereux, les Hien devaient évoluer de façon radicale s'ils voulaient survivre.

    Dans un ultime effort, Kawasaki tenta de relancer son modèle en faisant appel au Ha-140, un nouveau moteur conçu à partir de février 1943 sur les mêmes principes que le Ha-40. Moteur en ligne à douze cylindres en V inversé et capable de développer 1 500 ch au décollage, il devait apporter la solution à tous les problèmes du Hien. Monté dans un fuselage rallongé de vingt-deux centimètres supplémentaires tandis que la voilure prenait deux mètres carrés en plus, il était supposé être plus fiable. Huit premiers exemplaires (désignés Ki-61-II, un neuvième fut monté en avril 1944) furent construits en urgence entre août et décembre 1943 avec une dérive plus grande et une verrière modifiée. Mais il ne s'agissait que d'appareils expérimentaux et seuls trois purent être motorisés.

    En avril 1944, les ingénieurs japonais mélangèrent la nouvelle cellule aux ailes renforcées et à l'armement du Ki-61-I Teï afin d'obtenir le Ki-61-II Kaï. Il fallut attendre trois mois supplémentaires pour que de nouveaux Ha-140 soient disponibles en nombre suffisant pour démarrer la production en grande série. Les essais en vol étaient prometteurs : le Kaï pouvait atteindre les 610 km/h à 6 000 mètres d'altitude et voler sur 1 100 kilomètres sans réservoirs auxiliaires. Après avoir envisagé une version armée de quatre canons Ho-5 (dans l'espoir de lutter contre les raids massifs de bombardement sur l'archipel), Kawasaki dut se rendre à l'évidence : si elle pouvait produire suffisamment de cellules (deux cents neuf en 1944, cent soixante-cinq de janvier à mai 1945), elle n'avait pas assez de moteurs.

    Tout aussi peu fiables en définitive que les Ha-40, les Ha-140 parvenaient aux usines d'assemblage à une vitesse désespérément lente. Ceux qui étaient malgré tout livrés étaient souvent si mal construits qu'ils étaient inutilisables. Pour couronner le tout, la destruction de l'usine d'Akashi le 19 janvier 1945 mit un terme à la fabrication du moteur. La suite est assez difficile à deviner mais selon Bernard Baeza, seuls trente-huit Ki-61-II Kaï ont reçu ce moteur (dont les huit appareils expérimentaux). Trois cents quarante-cinq cellules dépourvues de moteur auraient été par la suite transformées en Ki-100 et équipées du Ha-112-II.

    Au combat, les Ki-61-I Heï et Teï ne purent résister face à des aviations alliées désormais supérieures qualitativement et quantitativement. Décimées aux Philippines à la fin de l'année 1944, les Hien furent aussi engagées contre les bombardiers B-24 et B-29 qui frappaient le sol métropolitain japonais. Plusieurs unités s'engagèrent dans des missions d'attaque directe, entrant volontairement en collision avec les bombardiers pour les abattre. Quelques dizaines d'appareils furent aussi sacrifiés dans des attaques-suicide, bien peu d'exemplaires étant encore en état de voler en août 1945. Un nombre non déterminé se retrouva dans les rangs des armées de l'air chinoises (des deux camps) ainsi qu'en Indonésie.

    Le nombre de Ki-61 produits varie selon les sources : Bernard Baeza donne le chiffre de 2 750 appareils (plus 38 Ki-61-II), René Francilion de 3 078.

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    Caractéristiques :

    Version :


    Kawasaki Ki-61-I Heï

    Type :

    Chasseur

    Équipage :

    1 pilote

    Motorisation :

    1 Kawasaki Ha-40 à 12 cylindres en V inversé, à refroidissement liquide, d'une puissance maximale de 1 175 ch

    Poids :

    Masse à vide : 2 630 kg
    Masse maximale au décollage : 3 470 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 580 km/h à 5 000 m
    Vitesse ascensionnelle : 5 000 m en 7 s
    Plafond pratique : 10 000 m
    Distance franchissable maximale : 600 km (1 100 km avec deux réservoirs largables)

    Dimensions :

    Envergure : 12 m
    Hauteur : 3,70 m
    Longueur : 8,74 m
    Surface alaire : 20 mètres carrés

    Armement :

    Deux mitrailleuses Ho-103 type 1 dans le capot moteur (250 cartouches chacune)
    Deux canons Mauser MG 151/20 calibre 20 mm dans la voilure (120 obus chacun)
    Emport possible de deux bombes de 250 kg ou de de deux réservoirs largables sous voilure (200 litres chacun)

    Pays utilisateurs :

    Japon (armée impériale), Chine (nationaliste et communiste), Indonésie

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    Sources :

    - Classic Military Aircraft, Amber Books, 2010
    - Encyclopédie des Armes, Éditions Atlas, 1986
    - Bernard Baeza, Les avions de l’Armée impériale japonaise 1910-1945, Éditions Lela Presse, 2011
    - http://histoiresmilitaires.blogspot.com/2016/04/le-bucher-des-hirondelles-les-debuts-du.html

    - https://en.wikipedia.org/wiki/Kawasaki_Ki-61#Operators

    - http://fandavion.free.fr/kawasaki61.htm

    - http://worldwartwo.free.fr/Materiel/avions/ki%2061/ki61.html

    - http://www.master194.com/maquettes/blochmorane/hien/index.htm

    - http://www.airvectors.net/avhien.html


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    Images :

    :arrow: Ki-61-I Teï du 19è Hikô-Sentaï abandonné sur le terrain d'aviation de Clark (Philippines) en 1945
    :arrow: Magnifique Ki-61-I Teï de chez Tamiya
    :arrow: Rangée de Ki-61-I Heï du 19è Hikô-Sentaï aux Philippines en 1945
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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