Cinétic a écrit
Qu'est-ce qui empêche une mise en accusation pour assassinat(au Pakistan ou au TPI voire au USA) d' Obama et de son gouvernement?
Puisque c'est illégal (et connu de tous), il y a matière à un beau foutoir juridique.
Je pense que les USA ont les moyens de faire suffisamment pression sur le Pakistan pour que ce dernier affirme devant une très hypothétique cour de justice qu'il apporte son plein support à l'action américaine, même à postériori. Voire qu'il existait une clause secrète d'un accord pakistano-US prévoyant un droit d'intervention dans certains cas, dont celui-là. Bref, ils s'en sortiront, pas de souci à se faire de ce côté-là.
D'autre part, sur le cas particulier de la CPI (Cour Pénale Internationale et non pas le TPI qui n'existe plus), seuls les états membres du traité de Rome peuvent la saisir. Un état qui ferait ça s'exposerait sans doute à de sévères mesures de rétorsion économique des USA, mais on peut à la limite envisager qu'un pays comme le Vénézuela, par exemple, dépose malgré tout une accusation. Mais même alors, seul le procureur de la CPI, à savoir Mr Luis Moreno Ocampo, peut décider à son seul choix de suivre l'accusation ou de ne pas le faire. Je n'imagine pas, mais pas du tout, Mr Ocampo mettre en accusation les USA sur des chefs d'accusation aussi graves.
Bref, traitez-moi de cynique, mais malgré tous les jolis emballages qu'on met autour je reste convaincu que les relations internationales sur les affaires vraiment importantes sont toujours réglées par une seule loi : celle du plus fort. Ce qui est peut-être la meilleure raison de garder une armée et une diplomatie performantes : s'assurer que la France (et l'Europe en général) ne deviennent pas si faibles qu'on puisse les piétiner sans conséquences graves.
Edit :
Nico2 a écrit
Nonobstant cela, et pour rebondir sur les propos de Ciders, s'agissant du terroriste n°1 et égérie des fanatiques islamistes, je pense que l'intérêt global général devait primer sur le droit.
Dans l'affaire qui nous occupe, il est certain que je ne vais pas pleurer sur le sort d'un terroriste endurci. Mais le problème d'agir au mépris de toutes les lois est qu'elles ne sont plus respectées par personne, ensuite… Aujourd'hui, c'est vrai, je ne vois pas au nom de quelle morale on peut défendre Ben Laden. Mais demain, disons au hasard, quand la Colombie va lancer une opération militaire anti-FARC illégale sur le territoire de l’Équateur, qui nous permettra de juger que le motif est moins respectable?