Jericho a écrit
Nico2 a écrit
Je demande s'il restera des compagnies européennes d'ici 10 ou 20 ans…
{hors low-cost}
Et s'il ne devait n'y avoir plus que des compagnies low-cost… Est-ce qu'elles seront encore des compagnies low-cost?
Il faut bien voir que les compagnies low cost sont baties sur un "business model" très particulier, avec un espace de pertinence très restreint : réductions drastiques de tous les frais annexes (services aux passagers, personnels, services au sol), tarification de base très basse, mais tout ce qui "dépasse" est taxé, et pas qu'un peu (bagage, réservation du siège, etc….), importante du poste "carburant" dans les couts (en gros, de l'ordre de 50%), focalisation sur un seul type d'appareil (réductions des couts d'équipages, et d'entretien), et surtout, uniquement vols courts-moyen courrier. Toutes les compagnies low cost qui se sont essayées au long courrier ont échoué. Si le (manque de) confort low cost est acceptable sur des vols de 1 ou même 3 heures, ça ne l'est plus quand on parle de 10 ou 12 heures de vols.
La démonstration a contrario sont les compagnies "classiques" qui n'ont pas (ou très peu) de court courrier (style Singapore A/l, Ethyad, Gulf Air, ou Emirates), ne faisant que du long courrier, et qui sont rentables.
L'avenir des compagnies low cost sera, en grande partie déterminée par deux points :
- l'évolution du droit du travail
- et surtout, l'évolution des couts du carburant. Une augmentation de 30 ou 50% du cout du carburant peut être absorbée quand celui ci ne représente que 25 à 30% des couts de l'heure de vol (ce qui fait de l'ordre de 15% d'augmentation du prix du billet, c'est le cas des compagnies classiques). Par contre, cette augmentation entraine une hausse de 25% du prix des billets low cost, ce qui peut compromettre sérieusement leur business model.
C'est bien pour ça que les compagnies low cost sont les premières à acheter des nouveaux avions, quand ceux-ci amènent des économies substantielles de carburant. Faire des économies de carburant est un impératif de survie pour elles.
Je pense donc que les compagnies "classiques" vont survivre, mais en se dégageant progressivement du court-courrier, pour se focaliser sur le long courrier, à l'exemple d'Air France, avec la création de Hop !