Borel-Odier BO-T

Rappels

  • Catégorie : Hydravion
  • Constructeur : Borel-Odier drapeau du pays
  • Premier vol : août 1916
  • Production : 92 appareils construits (cellules neuves)
Borel-Odier BO-T

Historique

Origines

En 1916, Antoine Odier reprend pour le compte des entreprises Borel un projet datant de 1915. Ce projet désigné « BO T » consiste en un hydravion armé qui pourrait emporter une torpille.

La conception effectuée, la cellule fut testée à la soufflerie d’Auteuil et son premier vol s’effectua en aout 1916. Malheureusement l’appareil s’écrasa peu de temps après son décollage. Le prototype, avec ses 2 moteurs Salmson de 160CV, fut considéré comme sous motorisé.

Un nouveau prototype fut donc construit autour de 2 moteurs Hispano-Suiza 8Bc de 220CV chacun. L‘avion était tout en bois, le fuselage et les flotteurs étant en contreplaqué, tandis que les ailes et l’empennage étaient constituées en toile de lin. L’empennage à 3 dérives était une caractéristique de l’appareil et permettait d’améliorer les manœuvres sur l’eau.

L'armement consistait en deux mitrailleuses mobiles Lewis de 7.7 mm installées dans le nez de l'avion et derrière les ailes, quatre bombes de 70 kg et une torpille de 450 mm. L'équipage était composé de trois personnes.

Présenté au commandement de l'Aéronautique Navale en août 1917, ce second prototype fut nommé « BO 2 » et fut rapidement transféré à la commission d'études pratiques d'aéronautique (Cepa) à Saint Raphael pour des essais plus poussés. Au vu des résultats, une première commande de 40 appareils est effectuée en décembre 1917. Le premier appareil arrive en unité le 10 juillet 1918 alors que l’aéronautique navale a déjà passée une nouvelle commande de 50 unités supplémentaires.

Arrivant trop tard, les hydravions Borel - Odier T n’ont pas pris part aux hostilités. Bon nombre d’appareils arrivés en unité sont restés dans leurs caisses sans jamais être assemblés.

Après l’armistice, l’appareil est transformé en biplace, la position de tir avant étant utilisée comme soute.
En avril 1919, les BO T sont peu à peu envoyés au rebut. Antoine Odier propose alors un avion de transport civil désigné BO C en modifiant un BO T. Mais l’appareil ainsi créé ne suscita que peu d’intérêt et la société Borel devenue la société SGCIM (Société Générale des Constructions Industrielles et Mécaniques) au début des années 1920 stoppa définitivement la production d'avions.



Utilisateurs militaires

France , aéronautique navale : 90 appareils commandés dont près de 70 livrés de 1917 à 1919.

Principales unités ayant utilisées le Borel-Odier T :

• CAM de Toulon Saint-Mandrier
• CAM de Perpignan Canet-Plage et PC de Sète
• CAM d’Antibes et PC de Nice
• Centre école d’apprentissage de Berre


Texte de FoxKilo02, avec son aimable autorisation.

Ancien pays utilisateur

Versions

  • Borel-Odier BO 2 : Désignation du second prototype, un exemplaire. Moteurs Hispano-Suiza 8Bc de 220CV chacun.
  • Borel-Odier BO C : Hydravion de transport réalisé en 1919. 10 passagers pouvaient ainsi être transportés avec leurs bagages. 1 appareil modifié. Pas de mise en production.
  • Borel-Odier BO T : Version de série basée sur le BO 2. 90 appareils commandés dont près de 70 livrés de 1917 à 1919.
Longueur Envergure Hauteur Surface alaire Masse à vide Masse maxi au décollage Plafond opérationnel Vitesse de croisière Vitesse maximum Distance franchissable Endurance maximale Charge militaire Nombre de passagers Équipage
Borel-Odier BO C10
Borel-Odier BO T11,75 m (38,55 ft)19,8 m (64,961 ft)4,28 m (14,042 ft)86 m² (926 sq. ft)1 650 kg (3 638 lbs)2 650 kg (5 842 lbs)3 000 m (9 843 ft)117 km/h (73 mph, 63 kts)140 km/h (87 mph, 76 kts)300 km (186 mi, 162 nm)2 h650 kg (1 433 lbs)3

Sur le forum…

  • La fiche sur le site

    Y'a pas, FoxKilo s'y entend pour nous faire des fiches d'avions dont j'ai jamais entendu parler. :D
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Merci pour cette fiche FK02 :)

    Index màj
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Effectivement, c'était une petite entreprise qui sous traitait déjà la construction d'appareils sous licence.
    Mais si leur appareil avait été exceptionnel, je pense qu'on aurait largement dépassé les 70 unités. Et puis l'Armistice a bien cassé la dynamique pour les différents constructeurs aéronautiques !
    "Pro patria et humanitate"
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Je suis d'accord avec toi, mais tout dépend de la taille de l'entreprise. Et comme chaque constructeur de l'époque, ils devaient aussi construire d'autres appareils sous licence, ce qui ne leur laissait peut-être pas beaucoup de possibilités pour développer et construire leurs propres aéroplanes.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Jericho a écrit

    Oui, c'est vrai qu'ils n'ont pas fait une longue carrière. Mais 70 exemplaires construits et livrés, c'est plutôt pas mal à l'époque, non?
    En 1918, l'industrie aéronautique française sortait près de 2000 appareils par mois. Donc 70 en à peu près un an , on ne peut pas dire que la productivité de la société Borel était des plus performantes ! :mrgreen:
    "Pro patria et humanitate"
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Merci Foxkilo02.

    Un autre appareil qui a disparu aussi vite qu'il est apparu
    Oui, c'est vrai qu'ils n'ont pas fait une longue carrière. Mais 70 exemplaires construits et livrés, c'est plutôt pas mal à l'époque, non?
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Un autre appareil qui a disparu aussi vite qu'il est apparu


    Origines

    En 1916, Antoine Odier reprend pour le compte des entreprises Borel un projet datant de 1915. Ce projet désigné « BO T » consiste en un hydravion armé qui pourrait emporter une torpille.
    La conception effectuée, la cellule fut testée à la soufflerie d’Auteuil et son premier vol s’effectua en aout 1916. Malheureusement l’appareil s’écrasa peu de temps après son décollage. Le prototype, avec ses 2 moteurs Salmson de 160CV, fut considéré comme sous motorisé.
    Un nouveau prototype fut donc construit autour de 2 moteurs Hispano-Suiza 8Bc de 220CV chacun. L‘avion était tout en bois, le fuselage et les flotteurs étant en contreplaqué, tandis que les ailes et l’empennage étaient constituées en toile de lin. L’empennage à 3 dérives était une caractéristique de l’appareil et permettait d’améliorer les manœuvres sur l’eau.
    L'armement consistait en deux mitrailleuses mobiles Lewis de 7.7 mm installées dans le nez de l'avion et derrière les ailes, quatre bombes de 70 kg et une torpille de 450 mm. L'équipage était composé de trois personnes.

    Présenté au commandement de l'Aéronautique Navale en août 1917, ce second prototype fut nommé « BO 2 » et fut rapidement transféré à la commission d'études pratiques d'aéronautique (Cepa) à Saint Raphael pour des essais plus poussés. Au vu des résultats, une première commande de 40 appareils est effectuée en décembre 1917. Le premier appareil arrive en unité le 10 juillet 1918 alors que l’aéronautique navale a déjà passée une nouvelle commande de 50 unités supplémentaires.
    Arrivant trop tard, les hydravions Borel - Odier T n’ont pas pris part aux hostilités. Bon nombre d’appareils arrivés en unité sont restés dans leurs caisses sans jamais être assemblés.
    Après l’armistice, l’appareil est transformé en biplace, la position de tir avant étant utilisée comme soute.
    En avril 1919, les BO T sont peu à peu envoyés au rebut. Antoine Odier propose alors un avion de transport civil désigné BO C en modifiant un BO T. Mais l’appareil ainsi créé ne suscita que peu d’intérêt et la société Borel devenue la société SGCIM (Société Générale des Constructions Industrielles et Mécaniques) au début des années 1920 stoppa définitivement la production d'avions.

    Versions

    :arrow: Bo T: Hydravion torpilleur et de reconnaissance maritime conçu en 1916
    :arrow: Bo C: Hydravion de transport réalisé en 1919. 10 passagers pouvaient ainsi être transportés avec leurs bagages. 1 appareil modifié. Pas de mise en production

    Utilisateurs militaires

    :arrow: France , aéronautique navale : 90 appareils commandés dont près de 70 livrés de 1917 à 1919.
    Principales unités ayant utilisées le Borel-Odier T

    • CAM de Toulon Saint-Mandrier
    • CAM de Perpignan Canet-Plage et PC de Sète
    • CAM d’Antibes et PC de Nice
    • Centre école d’apprentissage de Berre


    Caractéristiques :

    Premier vol en août 1916
    Rôle : hydravion torpilleur et de reconnaissance
    Équipage: 3
    Longueur : 11,75 m
    Hauteur : 4,28 m
    Envergure : 19,80 m
    Masse à vide : 1650 kg
    Masse totale : 2650 kg

    Motorisation:
    2 Hispano-Suiza 8Bc de 220 ch

    Performances:
    Vitesse maximale : 140 km/h
    Vitesse de croisière : 117 km/h
    Plafond max. : 3000m
    Autonomie : 300 km ou 2,5 h

    Armement :
    2 mitrailleuses Lewis de 7.7 mm (une à l’avant et une autre à l’arrière.)
    1 torpille de 650 kg ou 4 bombes de 70 kg

    Liens Internet :
    aviafrance
    Wikipédia
    flyingmachines.ru
    "Pro patria et humanitate"
      Lien   Revenir ici   Citer